Pour les 10 premier épisodes, c'est toujours ici !
Blaise et le château d'Anne Hiversère - Claude Ponti
Les classifications ne sont pas toujours pertinentes – en bande dessinée comme en musique d'ailleurs. Alors aujourd'hui, c'est un peu le fourre-tout !
Tous les "héros" du jour devraient avoir tout pour me plaire, mais… En tout cas, j'aimerais tant tous les aimer (un peu comme "Peanuts").
Le concombre masqué (Mandryka) - Le génie des alpages (F'murr)
J'ai essayé "le Génie des alpages" et Jacovitti ("Cocobill", "Zorry Kid"). Ils possèdent une folie qui devrait m'attirer, et pourtant non. S'adressent-ils à des enfants ? Pas vraiment. Mais un "adulte" qui lit des bandes dessinées est-il complètement adulte ?
Mister Natural (Crumb) – le chat de Fat Freddy (Shelton) – La famille Addams (Chas Addams)
De même l'underground américain n'est pas ce que je préfère. (Oui, je sais, "La Famille Addams" n'en fait peut-être pas vraiment partie, mais je ne savais pas où la caser !) Est-ce que ça a trop vieilli (ou bien c'est moi ?) ? En plus des auteurs cités par Ponti, j'ajouterais Joe Matt et Chester Brown : ces gars-là contribuent sans doute à "décoincer" la société dans laquelle ils vivent. Mais je ne suis sans doute pas assez Américain !
J'ai ressenti par contre un choc énorme à la lecture de "Maus". Il arrivait à point nommé dans ma vie après une période où je me suis intéressé à cette tragédie de la guerre - le film "Marathon Man", "Shoah", "de Nuremberg à Nuremberg", "Nuit et brouillard", "la liste de Schindler" m'avaient édifié et impressionné, et même "la vie est belle" de Nanni Moretti. Mais ce témoignage sans concessions (d'un père ET d'un fils) m'a à la fois bouleversé et donné envie d'aller plus loin. Alors, j'ai dévoré aussi "Métamaus". Et je reconnais que les autres travaux de Spiegelman ne laissent assez froid après ça.
Deepo (L'Incal) – Jodorowsky et Moebius
Tardi et Moebius font partie de mon panthéon, pour leur réflexion sur "le genre humain" (pour être pompeux !)
Mais à l'Incal et Adèle Blanc-Sec, je préfère pour l'un sa période "Métal Hurlant" (Arzach) et pour le second le travail de mémoire qui s'étend sur toute son œuvre : La Commune, la 1ére guerre mondiale, bien sûr et puis la deuxième aussi (la seconde ??), plus proche de son autobiographie.
Philémon (Fred) - Le concombre masqué (Mandryka)
Pour en revenir à des bandes dessinées plus destinées aux enfants - mais pas ceux à qui s'adresse "Blaise et le château d'Anne Hiversère " : je me reconnais tout à fait dans le "concombre magique" et "Philémon". J'y vois le même goût de s'extirper du monde réel, l'intrusion du fantastique et beaucoup de poésie qui n'ose pas toujours s'assumer, se camoufle derrière la dérision…
Philémon (et Fred) sont chez eux, chez moi !
La coccinelle (Gotlib) - La maison de pain d'épice (Hubert Mounier / Cleet Boris)
"La coccinelle" de Gotlib - personnage bouche-trou au départ - a pris de plus en plus d'autonomie. Je revendique une partie de son "héritage" : de mauvaise foi, râleuse, donneuse de leçons, …
Gros dégueulasse - Reiser
Gros dégueulasse, la voilà, mon erreur de casting ! Que fait-il donc là ? Je ne retrouve dans la bibliographie de Ponti nulle trace de l'influence de Reiser, pas graphique en tout cas. Alors subversive ? Oui, en fait, Ponti est souvent subversif !
Le chat - Philippe Geluck
Reste ce Chat, mon ennemi intime… Je ne l'aime pas beaucoup, et je lui ressemble pourtant ! Verbeux, même dispositif que Caramel… avec ce petit plus que je crois avoir ajouté : Caramel parle de moi bien plus que Le Chat ne parle de Geluck ! (Et tout de même avec une énorme notoriété en moins !!)
Prochain (et dernier ?) épisode : des absents et des oubliés, des moins et un scandale !!