Quand je vais à ma médiathèque préférée, je farfouille un peu dans tous les rayons. De temps en temps - quand je me souviens que je suis aussi instit ! -, je vais même faire un tour en secteur Jeunesse, histoire de me tenir au courant des derniers albums acquis. Et des bandes dessinées, bien sûr.
L'autre jour, je suis tombé sur cette nouveauté, sortie en mars 2016.
Je commence à feuilleter, et voilà sur quoi je tombe.
Un ours mascotte de classe ! Ça me donne envie de l'emprunter, évidemment ! Il prend vie, mais garde ses réflexions pour lui (et pour le lecteur !) A l'inverse de Caramel - ou Hobbes dans "Calvin et Hobbes" -, il ne parle pas, même pas aux enfants.
J'ai décelé quelques maladresses - pinaillages d'instit -, du genre "seize élèves dans la classe", une prise de courant au ras du sol…
… un étrange rameur…(Comment peut-il aller en avant comme ça ?…)
… des enfants de moyenne section (âge où la mascotte, ça marche d'enfer) qui sortent seuls de l'école…
D'après les dédicaces, il pourtant dû être relu par des instits…
Et puis ce qui doit être un "private joke" : une chipie qui dessine une tête de mort sur le mur de l'école. (A peine 5 ans et déjà vandale ?) Les auteurs ont-ils souffert dans une école Sainte Anne ?
C'est un bouquin sympa, avec un style de dessin qui me plaît bien, un peu "jeté", un peu naïf. Le thème (la différence, les préjugés, les idées reçues) est abordé au travers de la rencontre avec une famille de gens du voyage. Les situations et les dialogues sont simples, à la portée de petits enfants. Il m'a rappelé certains passages de "Tintin et les bijoux de la Castafiore". Quant aux reproches faits sur l'image des parents (voir ci-dessous le site de planète BD), ils ne me semblent pas justifiés : après tout, ils s'appellent "Becpincé" !
Tintin - Les bijoux de la Castafiore - Hergé
Et j'en arrive à cette idée (qui sera reprise dans la série à venir) : prêter la mascotte chaque week-end à un élève différent.
Cette idée, je l'ai eue aussi à un moment. Mais une collègue qui l'avait fait s'est retrouvée devoir "gérer" un concours entre familles : à qui rapporterait le plus bel album (rempli de photos) racontant les mille et une choses faites avec "Monsieur Cochon" (c'était sa mascotte) durant ledit week-end !
Sans parler du problème de l'hygiène…
Bref, j'ai abandonné, et Caramel passe ses fins de semaine dans la classe avec les poupées. (Mais je le lave de temps en temps quand même !)
Pourtant, j'ai également eu le désir de me lancer dans ce genre d'histoire, au tout début où j'ai commencé à essayer de le dessiner. Bon, j'étais "jeune", plein d'énergie… et d'inconscience sur mes talents de dessinateur !
Ça devait être en 2001, ça.
Bon, j'en étais resté au stade au brouillon...
Tiens, Caramel venait déjà à Kerguélen !...
Je vous recommande donc cette bande dessinée aux couleurs douces - si vous avez des enfants de l'âge concerné -, qui appellera peut-être une suite, si elle se vend bien.
AZIL – T01 – Chez Gaëtan Becpincé