Marre, dis : "L'écho l'mate et r'naît, elle !"
Mercredi dernier sur France Inter. Juste avant le journal de 19h00, une annonce pour l'émission qui suit ("Le téléphone sonne.") : "Education : c'est donc à la maternelle que tout se joue ?"
Ah ben oui, ça y est : l'école est obligatoire à partir de trois ans ! Euh, en fait quasiment tous les enfants sont scolarisés à cet âge (et même avant pour les plus… chanceux ?). Ce que ça changera ? Une menace sur les allocs pour les parents réfractaires !
Bon, je me sens concerné, j'écoute jusqu'au bout.
Je n'y ai entendu que des vœux (vieux ?) pieux : "moins d'élèves par classe", "une formation initiale - et continue - digne de ce nom"… Un éloge des enseignants par l'inspectrice invitée, passage obligé dans ce genre d'émission. Et un silence assourdissant sur le rôle de l'ATSEM. ("Agent Territorial Spécialisé Ecole Maternelle", quel vilain acronyme ! Michelle, quoi !!)
Quelques approximations aussi, et même un chouia d'hypocrisie.
"On a trop primarisé l'école maternelle !" C'est qui "on" ? Et elle était déjà bien inspectrice, la dame, en ce temps-là…
Un consensus tout de même : il faut apprendre aux enfants à parler ! Il y a quand même eu un auditeur éducateur petite enfance pour s'offusquer de ce que cet apprentissage ne commence pas là, ni même à trois ans ! Merci de le préciser !
Evidemment, entre celui qui maîtrise à peine 250 mots à six ans et cet autre 2500, il y a un fossé que nous sommes censés combler. L'inspectrice l'affirme : nous devons être des "Maîtres de Parole" ! Elle qui confond toujours "primaire" et "élémentaire"…
Rien de révolutionnaire donc : le passage par le jeu ("Mais pas que !") et la relation individualisée. Ben voyons.
Voilà donc une mesurette qui ne coûtera pas cher (on officialise l'existant), et pour la formation, je n'ai plus qu'à me préparer à m'installer devant l'ordi, en "distanciel", comme on dit, puisque c'est tout ce qu'on me proposera...
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