Une histoire d'amour – Gilles Bachelet (2)
En bons gants de ménage, c'est à la cuisine que nos deux héros se rencontrent.
Ils sont environnés d'ustensiles plus ou moins "vintage" (comme on dit aujourd'hui pour "vieux"...).
Un presse-ail, un moulin à légumes, une râpe (revenue au goût du jour), une essoreuse à salade, une passoire à thé...
A la salle de bain, je retrouve le blaireau de mon père, et aussi mon premier rasoir à une lame. Aujourd'hui, ce serait du suicide de l'utiliser encore pour autre chose que du bricolage !
Ça continue avec tous ces objets sortis de mon enfance.
Le taille-crayon télé. En le faisant basculer, on obtenait un "dessin animé"... à deux images (le nom m'échappe). Lui a choisi le foot, le mien, j'ai oublié, et il est perdu depuis un bail.
Une scène de ménage fait voler l'encrier que je n'ai utilisé que le premier trimestre de ma classe de CP : on est passé au "Bic" après.
La sculpture en coquillages "souvenir de Concarneau". J'ai vu ce genre de truc kitsch chez mes parents et mes grands-parents. Les castagnettes espagnoles également. Il ne manque que les poupées en costumes folkloriques sous cloches en plastique...
Nos boules à neige étaient moins originales. Le dodo rappelle celui d'Alice au Pays des Merveilles dans "Madame le lapin blanc".
Et l'Atomium de Bruxelles m'évoque une collection de bandes dessinées et une fameuse exposition qui eut lieu... naguère !
Josette se pique d'un petit talent de peintre, fortement influencé par Cézane. Ses autres inspirateurs s'affichent fièrement : Magritte, Rodin, Léonard de Vinci...
Bachelet glisse malicieusement quelques auto références : ses fameux champignons, et "le chevalier de Ventre-à-Terre" s'étalent sur les murs.
Le chien "brosse-à-linge" se fait les... dents (!) sur un exemplaire de son "chat le plus bête du monde", et une photo souvenir nous montre la carotte jouet dudit "chat".
De ses autruches, je n'ai rien trouvé jusqu'à présent...
La lecture attentive des images révèle encore mille détails du passé : le collier de bonbons, les plumes Baignol & Farjon, le jeu de Mikado (indémodable, lui), le tube de Smarties, la couche en tissu (bon courage aux adeptes des couches lavables !) et son épingle à nourrice... sans oublier le collier de nouilles qui pend au nez des parents de mes élèves un jour où j'aurai eu une réflexion de trop sur la "non-fête des mères" !
Je n'en ai pas fini avec cet album, car je n'ai pas encore parlé des couvre-chefs de Josette ni des cravates de Georges.
Ce sera pour une prochaine fois.