Paris, mais… (1)
Finalement, on s'est invité(s ?) chez Crispim. Sixième étage – avec ascenseur ! – au pied de la choucroute qui défigure Montmartre en représailles à la Commune de Paris, (re)lisez donc "Le cri du peuple" de Vautrin, avec ou sans Tardi.
Matelas autogonflants et sacs de couchage sur le parquet, mon dos n'y a pas vu d'inconvénient. Filtres, porte filtre et paquet de café : prêts pour quatre jours et demi d'errance dans les rues de cette ville où je n'aimerais pas habiter, mais si belle quand tu y es en touriste !
Comme à mon habitude, je n'ai rien préparé. Un seul but : arpenter mes quartiers préférés, appareil photo en main. C'est donc Elle qui s'est chargée de repérer quelques balades à faire, dans des lieux qui nous avaient échappé lors de nos cinq séjours précédents.
Un "jardin voyageur" à la fenêtre de chez Crispim
J'ai donc poursuivi ma traque aux petits détails, loin des incontournables Tour Eiffel et autres "Leur-Dame". Et je n'ai pas été déçu : les gribouilleurs de rues sont d'une incroyable créativité, au point que par endroits, je ne savais plus où donner de l'objectif.
J'ai quand même vu la Tour Eiffel !…
Béa m'avait parlé d'une expo sur Kupka au Grand Palais, mais ça ne me tentait pas. J'ai préféré cette expo au grand air, de ce qu'il est difficile de ne pas appeler de l'art. Si c'en est, il est en tout cas populaire, parfois grandiloquent, toujours inventif, à des lieues des pauvres graffitis qu'on peut trouver par chez moi.
Non non… là, c'est exprès…
Il n'était pas question d'être exhaustif, il faudrait vivre à Paris, et encore : tout bouge si vite.
Juste se promener en profitant de ce qui peut être beau, dérangeant, amusant, même dans les endroits les plus moches.
De petites choses (parfois des grandes !), des petits riens. De ces riens que je collectionne désormais avec gourmandise.
J'ai même croisé les nonnes, le pied pour un fan des Beatles !
Pauline Ester – Petits riens
la suite bientôt…