Paris, mais… (2)
Si je ne suis pas un grand fan des fresques, je reconnais que ça en jette. Et je me pose toujours la question de leur caractère plus ou moins "pirate". Comment effectuer des réalisations de cette taille de façon clandestine ?
Il existe bien sûr quantités d'œuvres très officielles celles-là. Le but m'échappe un peu. Simple embellissement d'un quartier, chance que l'on donne à de jeunes artistes, ou plus prosaïquement façon détournée d'éviter le bombage sauvage ? Peut-être compte-t-on sur une espèce de respect entre artistes de rues…
Entre les stations de métro "Chevaleret" et "Quai de la gare" (sur la ligne 6), il faut bien reconnaître que ça me rend jaloux. A Lorient, rien de tel. Ce genre de créations est relégué dans le quartier du port de commerce laissé - pour l'instant - à l'abandon et loin des itinéraires touristiques.
C'est d'autant plus regrettable qu'il y a ici une antenne de l'Ecole Européenne Supérieure d'Arts de Bretagne dont les élèves apprécieraient sans doute de pouvoir s'exposer à la vue de tous.
Pourtant je préfère les "œuvres" plus modestes, le petit détail dans un coin, mais avec une idée. Qu'elle soit militante ou tout simplement humoristique, le foisonnement est impressionnant lui aussi, comme une sorte de concours entre auteurs. Se connaissent-ils vraiment, ou seulement par signature interposée ?
J'ai bien sûr retrouvé des connaissances : Space Invader, Oré, Clet. Mais aussi des nouveaux - pour moi - que j'ai bien appréciés également : le Cyklop, x'o, Intra Larue et ses seins en plâtre… J'en reparlerai plus longuement.
Hubert Mounier - Le pays des artistes