Sur le F.I.L.* 2019 (3) : petits et grands désagréments
D'accord, je passe sur le problème du bruit, et je suis bien content d'habiter un quartier à distance suffisante du cœur du festival pour ne pas en subir les inconvénients sonores. (Chicken est très discret quand il rentre nuitamment…) D'ailleurs il y a un bail (49 ans ?) que certains habitants ou commerçants du centre se font la malle dès les premières notes de cornemuse.
Le Bagad de Lorient devant la Taverne – Vendredi 2 août 2019
Pour ce qui est de la vue, la Ville s'est lancée depuis quelques années dans des travaux d'embellissement du parc Jules Ferry qui ont aussi pour but de chasser ceux qu'on ne souhaite pas trop voir… De ce point de vue (!), il est évident que le Festival a notablement évolué depuis une trentaine d'années que je le fréquente plus ou moins assidûment. Disons qu'à mesure qu'il a crû, il est devenu de plus en plus "propre". avec des festivaliers plus "fréquentables"...
Quant à l'odorat, les agressions que votre nez peut y subir vont croissant au fur et à mesure des jours - et des nuits -, notamment s'il ne pleut pas, mes congénères de sexe masculin ingurgitant force bière et celle-ci possédant quelques vertus diurétiques, les-dits congénères se soulagent où ils peuvent, malgré le déploiement important de lieux à cet effet dédiés.
Pour ce qui est de ces abus et d'autres concernant également la gent féminine, le festival a depuis une lurette assez jolie mis en place des moyens de se prémunir des désagréments issus de comportements dont la légèreté est inversement proportionnelle au poids des boissons et / ou autres substances plus ou moins licites consommées.
Reste le problème de la concentration d'autant de gens sur un si petit territoire pendant une telle durée : les déchets. Problème qui se réduit de moins en moins à ce petit territoire, et dont nous entendons quotidiennement parler.
Je n'avais jamais remarqué qu'une exposition se fût tenue sur le quai de Rohan, cette année oui. J'entame une discussion avec une bénévole un poil plus âgée que moi, et nous voyons bien que nous avons les mêmes points de vue, ce qui nous réconforte : chacun de nous est vu comme "chiant" par son entourage !
Le Festival va signer la charte "Océan, bien commun de l'Humanité", bon, j'applaudis. Depuis déjà dix (?) ans, les seuls verres qui se baladent sont consignables, et donc récupérés (ou collectionnés par des festivaliers sentimentaux dont je fais partie).
Mais il reste encore de nombreux points noirs.
Et entre autres la vaisselle, plastique elle aussi, qui encombre les poubelles des différents pavillons. Sans parler de "ma" Taverne" préférée qui balance à la poubelle les sets en papier sur lesquels je gribouille chaque fois. Je veux bien croire que les festivaliers mangent salement, mais je doute que tous les sets soient souillés au point de ne pouvoir être récupérés.
Bon, ok : je suis chiant, et ça coûte en temps en énergie, en personnel… ou en organisation. Et puis rassembler autant d'humains au même endroit génère forcément des dégradations sans parler des incivilités. (A mon avis, 1% suffirait déjà à gâcher l'ensemble des bonnes volontés.) Il suffit de voir combien de mégots - qu'est-ce que ça aurait été dans les années 90 ! - ont pu être ramassés par les petites mains de l'association The SeaCleaners….
Pour finir, il est possible que le Festival évolue encore sur ce problème dans les années à venir au rythme de l'évolution de la société dans son ensemble... c'est à dire sûrement pas assez vite !
Eagles - Wasted time