Οι διακοπές μας στην Ελλάδα* (2)
* Nos vacances en Grèce
"Spy vs. Spy est un comic strip sans parole créé par le dessinateur cubain Antonio Prohías dans le magazine Mad…" (Wikipedia)
L’automne s’est installé.
Avec ce ciel tout gris et cette douceur humide pas agréable du tout, c'est le bon moment (le besoin ?) pour se replonger dans les beaux souvenirs de notre printemps grec.
Retour quelques mois en arrière, début avril plus précisément.
Nous sommes partis pour Hellás - nom officiel de la Grèce - pour découvrir Athènes, Delphes, Nauplie…
C'est le moment de revenir sur ce voyage au pays des Hellènes.
Regarder ces photos si longtemps après, c'est comme replonger dans les vacances, avoir l’impression de redécouvrir des lieux et des bons moments.
Nous avons donc écrit en décalé… En effet, écrire des articles au cours du voyage n’est pas chose facile : nous avons beaucoup crapahuté. Et puis… cela demande du temps.
Pour cette fois, nous prendrons les choses dans l'ordre chronologique. Il y a tellement de photos, et c'est si difficile de choisir… Et puis les regrouper par thème, ça voudrait dire y passer des jours et des jours. De quoi ne plus vivre pendant ce temps-là ! Allez, après un départ un peu avorté en juin, on y va. Vrai premier jour : mardi 9 avril 2019. Une première vraie claque pour moi...
Vers 8h, nous arrivons dans la salle du petit déjeuner - servi de 7h à 10 h. Nous faisons notre choix parmi le buffet "à l'américaine" et / ou le petit-déjeuner grec, tout est à volonté.
Les choix sucrés et salés sont nombreux : jus d'orange, café, petits pains variés, croissants, yaourt grec, salade de fruits frais, miel, confitures, crêpes, pancakes, pâtisseries grecques (baklavas, galaktoboureko, boughatsa, milopita… ), feta, jambon, fromages, saucisses, bacon, œufs…
Drôlement appétissant !
Mention spéciale pour les pâtisseries maison et le fromage blanc bien épais nappé de miel.
Notre petit déjeuner sera gargantuesque ! Il va nous aider à tenir jusqu'à la mi-journée.
Nos premiers mots en grec : Kalimera (Bonjour) Efkaristo (Merci) Parakalo (S'il vous plaît) et en anglais : Room Three O Nine !
Nous avons bien dormi. Le quartier est plutôt calme pour un centre de ville.
De l'hôtel, nous nous dirigeons vers la place Omonia (Ομονια). Ce n’est pas l’endroit le plus glamour d’Athènes mais sa localisation centrale est assez pratique, l'équivalent de la Place de la République à Paris
Pour cause de travaux, nous n’avons pas pu déceler la beauté architecturale de la place, juste remarquer que c'est un immense carrefour routier très fréquenté...
Puis nous remontons l'avenue du 28 Oktovriou jusqu'au musée archéologique national, tout près de l'Ecole Polytechnique.
("La deuxième fête nationale est le 28 octobre la fête du " όχι", le "Non", du chef de l'état grec à Mussolini qui voulait passer avec ses troupes par la Grèce pour attaquer la Russie. Ce qui engagea la Grèce dans la Seconde Guerre Mondiale." Wikipedia)
Pour cause de fermeture exceptionnelle, ce dernier n'ouvre qu'à 12 h30. C'était bien la peine d'y être pour l'ouverture… Notre seule visite programmée pour cette première journée !
Nous partons donc à la découverte du quartier Exarchia ou Exárcheia (Εξαρχεία), le quartier à la fois étudiant, bohème et anarchiste d'Athènes, le Quartier Latin d'Athènes, en remontant la rue Themistokleous (Οδός Θεμιστοκλέους).
Même s'ils sont rassurants, nous quittons les grands axes bruyants pour flâner dans les petites rues ombragées.
Situé sur les pentes de la colline de Strefi, le quartier grimpe… un peu comme Montmartre avec tous les petits escaliers et les ruelles qui montent ou qui descendent.
Lieu historique des révoltes populaires, des mouvements citoyens, Exarchia abrite des petites places, des cafés.
En plein jour, il y flotte par endroits comme une odeur "d’herbe" mais nous nous y baladons plutôt tranquilles.
Le quartier serait à éviter le soir, l’ambiance serait moins "touristique".
En se baladant, notre regard est autant attiré par le nombre impressionnant de bâtiments abandonnés que par les œuvres de street art.
Je n'étais pas venu à Athènes depuis 1995, je ne la reconnais pas ! Il faut dire que j'avais toujours été hébergé au camping de Georges ( Γεώργιος en grec, tous les Grecs mâles s'appellent Γεώργιος ?) au nord de la ville, et que je ne connaissais finalement que les alentours de l'Acropole et le quartier de Plaka ! Je suis à la fois très décontenancé, et heureux de me trouver là. Il y a des images peintes partout, chaque rue témoigne de la violence de ce que l'Europe et le FMI ont fait (et font toujours) subir à ce pays.
Athènes est reconnue pour son art urbain, son musée à ciel ouvert, comme on dit ! Et c’est vrai qu’il y en a beaucoup.
Nous ne sommes pas assez calés pour (re)connaître le nom des artistes.
La plupart des façades sont taguées de revendications, d'autres sont de véritables œuvres d’art sur des pans entiers de mur.
En cherchant plus, je suis tombée sur ce blog qui parle du street art à Athènes, quartier par quartier, et propose des itinéraires découvertes.
Plusieurs cars de police sont stationnés dans les environs de l'Université Polytechnique d'Athènes, les policiers anti-émeutes semblent sur le qui-vive.
J'avoue une fascination pour ce quartier à la fois déshérité, aux maisons condamnées, signe de la misère qui s'est installée, et aussi la volonté de résister. Par les slogans, par l'humour, par l'art. Car si j'ai parfois des doutes sur ce terme concernant ce que je vois sur les murs, certains ici sont de vrais artistes qui méritent amplement d'être reconnus. Bref, cela explique que nous avons shooté tous azimuts et qu'il a été bien difficile d'effectuer un tri parmi les milliers d'images enregistrées...
Nous avons beaucoup déambulé, arpenté les rues labyrinthiques d'Exarchia, traîné devant les librairies, humé le printemps athénien en fleurs (d'orangers).
Un jeune homme doit tenter de convaincre des squatters de quitter l'immeuble de son oncle. Le chemin personnel d'un idéaliste grec au cœur d'un quartier anarchiste d'Athènes, par Nicolas Wouters et Dimitrios Mastoros.
En ce printemps, l'odeur des orangers en fleurs embaume les rues… au point d'en devenir assez vite entêtante et désagréable.
Nous descendons la rue Athinas (οδος Αθηνας), la grande rue commerçante qui relie Omonia à Monastiraki, Elle nous mène au ventre d’Athènes, le Marché Central d’Athènes, Varvakeios, Athinas 42
C'est un gigantesque bâtiment avec une belle verrière.
La visite vaut le détour autant pour ses étals que pour l’ambiance qui y règne.
Derrière les étals, les bouchers et les poissonniers, le tablier maculé, la cigarette au bec et le couteau à la main vendent en criant pour attirer les passants. Ils sourient et vous interpellent en criant "parakalo !"…
Sur les côtés, les viandes sous toutes les formes : l'agneau pour la Pâque orthodoxe, les têtes de cochons bichonnées...
Au milieu des halles, les étals des poissonniers, avec les bancs d' encornets, seiches, calamars, poulpes… et de poissons bien rangés.
À l'extérieur des halles, le marché se prolonge de l’autre côté de la rue avec les marchands de fruits et légumes.
C'est beaucoup plus calme.
Nous passons par Evripidou, la rue des herboristes et des marchands d'épices….
À deux pas du marché aux poissons et aux viandes, le marché aux légumes secs et toutes sortes de graines, aux fruits secs, aux olives, aux fruits à coque (noix, les fameuses "fistiki" (pistaches) d'Égine, des pignons de pin… ) et même du bacalhau βακαλαος.
En grec pour morue on dira soit βακαλάος (vakalaos) soit μπακαλιάρος (bakaliaros).
Autre surprise pour moi : les orangers en fleurs avec ce parfum tenace, entêtant, mais qui ne m'a jamais gêné pour ma part. J'étais toujours venu ici en été, je n'avais eu droit qu'à quelques "restes" de fleurs de laurier rose en juillet. Je verrai assez rapidement qu'ici, s'ils voulaient des coquelicots, ils en ont eus (revoir tous les "jardins voyageurs" que j'ai semés depuis avril .
Puis les fromagers et les épices…
C’est un spectacle pour les yeux.
Dans les rues adjacentes, tout autant de petits commerces : des crémiers, des marchands de saucisses, de poissons séchés, d'olives et d'huile et de savons, des éponges de mer ou végétales…
Les rues avoisinantes sont remplies de petits commerces où on trouve de tout et de rien, de magasins de bricolage, de quincailleries, de magasins de décoration pour les baptêmes ou les mariages, de marchands d'ustensiles de cuisine, de marchands de tissus... j'y achète du fil et des aiguilles pour une petite réparation urgente…
La rue Ermou est une rue piétonne très fréquentée avec ses boutiques de fringues en enfilade comme dans toutes les grandes villes d’Europe, elle mène au quartier de Monastiraki.
On erre dans la rue Aiolou, on y reviendra souvent : il y a une bonne table...
On dépasse la station Monastiraki (Μοναστηράκι) pour aller flâner dans Psiri (Ψυρή), ancien quartier des artisans.
Au pied de l’Acropole, dans le quartier de Psiri, on découvre des fresques monumentales.
Il est midi et demi, nous remontons vers Exarchia (Εξαρχεία) pour visiter le Musée archéologique d'Athènes.
Il faut compter 10€ par personne. On fait la queue pour laisser nos sacs au vestiaire et on commence la visite.
Le musée archéologique national abrite de nombreux trésors. (Relire les berniques ici et là !)
On y découvre la grandeur de la civilisation grecque. Les collections sont riches, denses, variées : découvertes venant de Mycène, Egine, des Cyclades, de Santorin, des statues de dieux, de déesses, des jeunes hommes (kouroi), des jeunes femmes (korai), des vases, des amphores, des fresques, des bas-reliefs, des figurines, des bijoux, des objets du quotidien.
Belle visite que nous achevons par un coup d'œil dans la belle cour ombragée du rez-de-chaussée.
Nous repartons direction Exarchia pour nous perdre dans les petites rues.
La place principale du quartier est complètement dévastée, c’est sale, des vitrines de magasins cassées, des banderoles à moitié déchirées, des poubelles éventrées, des voitures calcinées…
D'Athènes, j'avais gardé l'image du Musée National, de l'Acropole. Une image de carte postale. Le contraste avec la rue me renvoit à l'impression que j'ai ressenti au Maroc et en Egypte : le grandiose et la misère arrivent toujours à se côtoyer...
Les policiers anti-émeute sont présents et bien visibles, à plusieurs coins de rues.
Plusieurs cars de police sont garés dans les environs de l’École Polytechnique.
C’est ici dans le quartier d’Exárcheia, que les émeutes de décembre 2008 ont commencé, suite à la mort d’un adolescent de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, tué par balle par un agent de police dans une rue du quartier. C’est aussi dans ce quartier qu’a débuté, quelques années auparavant, en novembre 1973, le soulèvement contre la dictature des Colonels, lors de la révolte étudiante de l’Université Polytechnique Nationale d’Athènes.
Après la culture, le réconfort !
Les rues Solonos, Asklipiou, Akadimias foisonnent de librairies (l’université est tout à côté) et grouillent d’étudiants.
Nous faisons une pause plus au calme à la pâtisserie Solon. Deux "spanakopita", deux "tiropita" et deux cafés sur la petite terrasse.
Je ne suis pas peu fier de retrouver au fond de mon cerveau les quelques bribes de langue héllène qui me permettent de commander ce petit en-cas. Touriste, d'accord, mais qui fait des efforts !
Nous revenons dans la rue piétonne Ermou (un kilomètre et demi de long), elle concentre les nombreuses boutiques de fringues que l'on trouve partout.
Nous assistons à un petit concert dans la rue. (Nous n'en verrons pas d'autres en neuf jours.)
Beaucoup de constructions récentes non achevées, de parkings sur les emplacements d'immeubles détruits, de commerces abandonnés, et une quantité phénoménale d’affiches, de stickers, de tags…
Nous avons un peu la flemme de vous égrenner la liste des auteurs que nous avons répertoriés. De toute façon, vu le nombre de lecteurs que vous êtes, ils ne peuvent compter sur vous pour devenir célèbres ! Ce qui n'enlève rien au talent de certains.
De plus nous repasserons souvent par ces rues : si vous saviez le nombre d'heures que nous avons passées à arpenter les rues du "grand centre" d'Athènes, finalement pas si étendu pour qui aime les villes... Alors peut-être que nous aurons le courage d'en nommer quelques uns les jours suivants.
L'Acropole nous fait de l'oeil de loin. Nous en resterons aux alentours de l'Agora romaine. La météo n'est pas très favorable aujourd'hui et je souhaite des conditions optimales pour en profiter au maximum.
La balade dépasse Monastiraki et nous voilà à flâner dans Psiri. Ici, pas de baskets ou de jeans tendance, mais un joyeux capharnaüm : de vastes antres où s’entassent de la vaisselle, des fripes, de la déco vintage, de grands bazars poussiéreux.
Psiri fait un peu penser à Camden à Londres.
Nous remontons par Omonia… Il est préférable d’éviter le quartier le soir. C’est mal fréquenté, plein de gens qui traînent… et l'ambiance un peu glauque.
Après avoir pris de centaines de photos de street-art, on part à la recherche d'un resto dans le quartier Metaxourgeio, autour de l’hôtel.
Des brochettes de keftas au boeuf haché avec des frites, de la salade, du tzatziki, une bière Mythos, de la liqueur (de cornouille ?) offerte en guise de dessert. (Mais vraiment pas de quoi casser trois bras à une Vénus de Milo !
Une première journée bien remplie, très riche en découvertes et beaucoup de kilomètres parcourus à pieds… nous en avons vu des choses ! (Et qui donnent envie d'en voir encore plus !)
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