Paris en juillet par temps de Covid-19 (3)
Jeudi 23 juillet 2020 - Montmartre (18ème)
(relire l'épisode précedent ici)
Les photos ne sont pas présentées dans l'ordre où nous les avons faites mais plus ou moins regroupées par "famille".
Il est de toute façon bon de se perdre dans le quartier, sans s'essayer à l'exhaustivité ou en suivant un parcours préétabli : on n'est pas là pour préparer un bouquin, non plus !
Et puis Montmartre, tout le monde connaît non ?
Commençons donc par les lieux incontournables pour tout touriste qui se respecte.
En admettant qu'on commence par en haut, la place du Tertre est un bon endroit pour se faire tirer le portrait. C'est ce qu'ont dû penser les street artists : autant être vu !
Un Invader, un De Gaule de Mister P., un Barbanar, une croix de Monsieur Plus, une pieuvre de GZUP, un sein d'Intra Larue…
Rue du Calvaire, en haut des escaliers qui redescendent vers le sud, on retrouve un peu les mêmes, et ce petit nouveau (pour nous) depuis ce matin (relire "les Batignolles") : Bastek aux côtés de Mister P. et Intra Larue (entre autres).
Flûte ! Tout occupé à regarder cet Invader et les vides créés par l'arrachage de ce qui pouvait être un sein de Intra Larue et une croix de Monsieur Plus, je n'avais pas remarqué le petit tricot en-dessous. A part "… just give", je n'arrive pas à déchiffrer le message. Et donc impossible de savoir qui l'a réalisé et collé.
Intra Larue c'est une de mes préférées depuis 2018.
Je retrouve avec bonheur celui-ci découvert en 2018. Je ne résiste pas au plaisir de le prendre une nouvelle fois en photo.
J'ai également un faible pour les collages papier, même si ils sont bien plus éphémères que le plâtre.
Si le précédent n'est pas signé, le suivant est d'une certaine Juliette B'art.
Ce qui me gêne avec les réalisations de Monsieur Plus, c'est leur forme de croix. (Qu'est-ce que je peux être intolérant, souvent !) Signe d'un catholique fervent ou plutôt installations au croisement de nos vies ?
A ses empilements de petits cubes (cristaux de pierres ?), je préfère ses peintures de rues.
Encore un meeting passage des Abesses : Monsieur Plus, un colibri anonyme, un "Ride in peace" à l'état de souvenir...
Et un "In Love" !
In Love dont j'apprécie le noir et rouge sobre et l'élégance graphique, ainsi que les messages toujours optimistes (ça me change !)
Et la façon dont l'artiste sait se servir magnifiquement de son environnement m'épate autant que ces petites bestioles aux airs de Darksnoopy…
Les visages de Gregos, souvent croisés ici et ailleurs, à la fois semblables et toujours renouvelés, sont souvent à la pointe de l'actualité.
Oak Oak, je vous ai déjà parlé d'un bouquin de lui sur lequel j'avais flashé. Nous ne verrons cette fois rien de plus que ce triste vestige.
Petite carotte discrète sur un vestige de boîte aux lettres collée sur le mur du cimetière Montmartre.
"Le petit moulin" resto accueillant des piafs divers et variés.
Invader s'est quant à lui fait discret dans ce quartier en tout cas.
Tout comme Monsieur Chat de Thomas Vuille…
… et Miss.Tic, que nous retrouverons le lendemain à la Butte aux Caille ! (Mais ça, ce ne doit pas être d'elle : elle signe toujours et ajoute une phrase de son cru.)
Après le chat de Thomas Vuille, nous découvrons un chat plus discret et bien planqué. On en avait déjà vu un ici en 2018. J'apprends dans le bouquin "Paris street art - saison 2" qu'ils sont installés par Billboards Hacker.
Après cet autre chat bien vivant, lui, il est temps de faire une pause. "L'été en pente douce" nous tend les bras au pied du Sacré-Cœur. Est-ce un hommage à Pauline Laffont, l'année de naissance du patron (1987) ou bien un coïncidence ? En tout cas, il est le bienvenu, le Botak Café, bistrot fréquenté par Crispim quand il habitait le 18ème paraît, lui définitivement fermé.
Nous descendons ensuite jusqu'au bas de la butte.
Derrière les Halles Saint Pierre, un pigeon signé Avok.
Superbe collage d'Iléa sur le mur latéral
Tiens, encore un petit équilibriste… Nous allons en croiser des dizaines sans que je parvienne à trouver quel acrobate a bien pu les coller !
Mais il est temps de parler de ce petit nouveau (pour nous) : Niyaz Nadjafov. Ce n'est pas que nous adorions ce qu'il fait, mais ses tableaux ont un petit côté romantique. Et il doit être vraiment amoureux car il fleurit tout Paris.
Portrait de Blase, un gars dont nous avions déjà vu un des tableaux à Bruxelles en 2019.
Superbe Chet Baker par Singular Vintage
Tout d'abord, j'ai été super fier de les avoir vus, ces six-là. Mais qui les a collés là ?
Et puis j'ai commencé à pleurer sur tout ce qui a dû échapper à mon regard !
Un dernier collage pour aujourd'hui, réalisé cette fois par le duo Tito/Mulk.
Vers 19h30, nous rentrons chez Crispim : bière et casse-croûte dans le jardin.
A peine couchée, elle ressent des douleurs similaires à ce qu'elle avait vécu à Nantes en 2017. On se voit déjà rentrer promptement comme cette fois-là. Et puis ça passe tout seul dans la nuit. Ouf ! Nous pourrons continuer demain !
Yael Naim - Paris
Paris en juillet par temps de Covid-19 (1) : intro
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