Paris en juillet par temps de Covid-19 (4)
Vendredi 24 juillet 2020 - La Butte aux Cailles (13ème)
Nous avions envie de retourner dans ce quartier aux allures de village.
Tout d'abord à la recherche de nouvelles (et d'anciennes) traces de street art dont nous savions pouvoir trouver pléthore dans ce coin-là. Nous ne serons pas déçus.
Après un petit déj léger, nous sautons dans le RER… qui se traîne jusqu'à la Place d'Italie. Résultat, il est déjà 11h30 quand nous commençons notre balade !
Enorme coccinelle de Le Long au pochoir : tout de suite, je pense à Gotlib.
La fête commence dès la rue Paulin Méry, riche en expression murale !
Nous retrouvons bien sûr de vieilles connaissances, que je reprends ou pas en photo (relire les épisodes précédents ou bien les articles de 2018).
Première nouveauté : les mots croisés façon Scrabble de Wabi Sabi : messages simples, optimistes, gais.
J'apprends ce jour que Lady Bug est nantaise. Il faudra donc y retourner pour admirer d'autres œuvres. Ses portraits scintillent même sous le ciel gris de ce matin de juillet. Le réalisme est surprenant.
Nous continuons vers la place Paul Verlaine et sa superbe piscine, cernée par toutes sortes de réalisations plus ou moins anonymes, plus ou moins réussies.
Je ne vous remets pas tous les liens vers les sites des artistes déjà rencontrés la veille : là aussi, relisez les chapitres précédents !
Tocloc : hommage à Magritte ?
Anubis par Retro
Nous retrouvons d'autres vases de fleurs de Niyaz Nadjafov, "L’amoureux caché" déjà vus à Montmartre…
… et le "Mimil" de David Selor que nous retrouvons après Porto (avril 2016), Athènes (avril 2019) et Bruxelles (juillet 2019).
Et puis nous tombons sur cette superbe fresque de C215 qui célèbre Florence Arthaud.
Et aujourd'hui mercredi 2 septembre 2020, premier jour du procès des attentats de 2015, je maudis l'impréparation qui m'a fait oublier d'aller voir celle qu'il a consacré aux victimes de Charlie Hebdo alors qu'on passera à deux pas le lendemain !
Un des masques mêlant inspirations mexicaines et super-héros par Noty Aroz, duo découvert à Lille et Bruxelles l'an dernier.
Un petit Bastek bien sympathique lui aussi, comme celui d'hier.
Kraken dont on n'avait vu qu'une pieuvre en 2018 du côté du Canal Saint Martin. Cette fois nous allons être servis…
Miss Tick : clin d'œil d'Invader à Miss.Tic ?
Si oui, juste retour des choses !
FKDL… j'ai l'impression d'avoir déjà vu un de ses collages mais où ?
Portraits d'habitants au 64, rue du Moulin-des-Prés par Ernesto Novo
Ah, si un des étudiants de l'école d'art de Lorient pouvait en faire autant sur mon immeuble !
Vermeer revisité par Nobad
Au-dessous de cet Invader, un petit "jardin" sauvage, signé d'un certain Tegmo (introuvable sur Internet) nous fait furieusement penser aux petits "tricotages" de Sandrine Angel dont nous n'avons encore aperçu aucun représentant. Ça ne durera pas…
Nous tombons sur notre premier Seth, accompagné par Monsieur Plus et un chat qui me dit quelque chose… (mais où donc en ai-je déjà vu un ?)
Deux gorilles rigolards inspirés par Gregos ?
Tiens au fait, je n'ai toujours rien trouvé sur les acrobates de Montmartre…
Et soudain Eugène Barricade ! Il a phagocyté la rue ! Je connais ce nom et pourtant…
Ah mais oui : c'est ma dirloche préférée qui m'en avait parlé il y a deux ans déjà.
Il a l'air de bien s'entendre avec Singular Vintage. Moi, ses réalisations me font penser à du Miss. Tic au masculin.
Nous n'avons pas croisé d'autres réalisations de K-bal que celle-ci et le dodo (voir après), déjà vues en 2018. Dommage.
Quant aux petits rectangles de bois peint, je trouve ça assez sympa… mais ça demeure anonyme pour moi !
Ride in Peace et… Oré ! Celui-ci s'est fait discret dans le coin ces temps-ci : nous ne verrons aucun autre quetzalcoatl !
Jef Aérosol toujours au-dessus du bistrot "chez Michel", ouvert cette fois.
Next, le seul que nous (re)verrons aussi.
Un autre gorille, bien amoché celui-là, un autre jardin voyageur, et puis cette magnifique mosaïque de dodo par K-bal.
Je sais, c'est un peu facile, mais c'est voulu : Seth souhaitait vraiment qu'on se positionne exactement là pour admirer ces deux enfants tournoyant autour de ce lampadaire.
Je retrouve avec plaisir ce bagnard - passe muraille deux ans plus tard. Mais pourquoi ne l'avais-je pas portraituré en 2018 ? Il va bien disparaître un jour car c'est le lot du street art. Et je me pose la même question que pour la bande dessinée : quand on entre au musée, est-ce qu'on perd son âme d' "art populaire" ?
Bel ensemble : j'y reconnais un beau profil par Lady Bug, un petit Scrabble de Wabi Sabi et un E.T. bleu sur un scooter, petit frère de ceux aperçus hier à Montmartre. Darksnoopy ? Le reste n'est pas signé et je n'ai aucune mémoire…
Dire qu'il y a encore des gens pour dire que le street n'est pas de l'art…
Ben c'est comme l'aquarelle, quoi : il y a du bon et des trucs à chier !
Ça, c'est plus que bon !
Seth aussi aime les passe muraille. (Ou bien n'aime pas les murs qui séparent…)
Comme ils disent dans "Paris Street art - saison 2", "le dessinateur et ses dessins se sont évanouis aussi vite qu'ils étaient apparus"…
Je ne suis pas fan de ce genre de mosaïque : on dirait les trucs moches qu'on fait avec des espèces de perles en plastique et un fer à repasser. Jamais ça dans ma classe !
Inévitablement, nous nous arrêtons prendre un café / Coca (ses tripes sont encore fragiles…) au Diamant à l'angle de la rue du même nom et de celle de La Butte aux Cailles. Point de vue idéal sur le mur d'en face superbement décoré et l'animation du quartier qui se prépare au rush du déjeuner. Tout le monde semble plus ou moins se connaître et s'apostrophe dans la rue de façon rigolarde : le blues du Covid n'est pas (encore) arrivé jusqu'ici.
Et puis la poisse me tombe dessus : la batterie de rechange est restée chez Crispim !
Je finirai donc la journée avec son petit numérique.
En attendant je sirote mon expresso en face de cette belle dame au coquelicot et scarabée par msieu bonheur…
… au-dessus de laquelle nous retrouvons Miss.Tic et Kraken
Eugène barricade n'a pas trop l'air d'aimer "les gestes barrière"… Il ne sait pas encore que ça va durer !
Nous quittons doucement ce quartier où il semble faire bon vivre, mais "on est en juillet et néanmoins en touristes", zeugmaterait Desproges. En tout cas on y reviendra dès qu'on reviendra !
Style Council et Tracey Thorn - The Paris match
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