Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Je pensais connaître Lorient mieux que ça, et notamment ce qui a trait à la période de la seconde guerre mondiale, et ben mal !
Nous nous étions déjà souvent baladé dans le quartier du Bois du Château, mais pour moi, la Poudrière paraissait inaccessible. Une bâtisse aux allures de petite forteresse entourée de bâtiments moches. Il y avait bien quelques tags alentour mais rien d'intéressant.
Et puis M-C (ma toubib retraitée préférée) nous a appris que des fresques y ont été réalisées récemment. Je doutais : l'endroit est bien clos. Alors ce mercredi 24 février, nous partons en exploration un peu plus loin pour remonter le Scorff, ça me titillait aussi de savoir si on pouvait le longer en remontant vers la chapelle de Bon Secours. Nous stationnons près du tabac de Kerdual et nous dirigeons vers la rivière. La dernière fois, nous nous étions arrêtés à l'approche du pont de la quatre voies qui enjambe le Scorff.
(Mise à jour du 24/03/2021 : enfin une photo perso !)
Deux "Oides" et quelques graffitis nous accueillent. Nous poursuivons sous le pont. Le chemin est goudronné : étrange. C'est un peu la zone mais ça paraît entretenu. Même si ce n'est pas aménagé, l'envahissement par la végétation est maîtrisé.
Un autre Oide nous fait face sur une construction condamnée. Puis un personnage à casquette qui semble ancien, déjà à moitié recouvert de lierre.
Et sur le côté, enfin du sérieux ! Un guitariste, puis un chat signé Kaz (relisez "Woodstreet"). Il me fait penser à Blacksad de Guardino. Je suis tenté par un peu d'Urbex mais j'ai beau en faire le tour, l'accès au bâtiment est interdit par d'énormes blocs de pierres.
A partir de là, les belles découvertes vont s'enchaîner pendant environ deux kilomètres sur tous les entrepôts bétonnés disposés de loin en loin sur le côté gauche du chemin. Je n'avais vraiment pas idée que la Poudrière se trouvait en fait ici, et ne se limitait pas au château de Tréfaven. Parfois signées, parfois non, les réalisations sont de niveau variable, on sent bien que quelques novices se servent du lieu comme "brouillon". Je vous renvoie à l'excellent site de Christian Julia et ses superbes photos pour quelques noms d'artistes.
La seule construction qui semble avoir été habitée est une grande maison aux issues elles aussi condamnées. Elle se trouve du côté droit du chemin : anciens logements des militaires ou administration ?
Un coude vers la gauche nous amène à l'ancienne route de Pont Scorff. Nous découvrons les restes du "pont brûlé" qui m'avaient déjà plusieurs fois intrigué en passant en voiture. Les bords de la rivière sont marécageux, et j'avais souvent regretté de ne pas pouvoir en approcher. La Poudrière est bien dissimulée aux regards ! Pourtant les gens du coin connaissent, eux : nous avons croisé pas mal de familles à vélo et de promeneurs de chiens. L'un de ces derniers laissera même un souvenir sous mes chaussures et bien barbouillé sur mes jeans : j'ai la mauvaise habitude de m'accroupir pour certaines photos. En plus, ce n'était même pas que du pied gauche...
Nous faisons demi tour et repassons devant toute cette exposition en plein air, ravis de cette belle découverte. Nous reviendrons sûrement sur les lieux admirer les nouveautés. Le street art est éphémère, et un petit tour sur le Facebook de Kaz m'apprend que de nouvelles belles choses nous attendent déjà.