Street Art et Graffiti à Redon - Mercredi 14 juillet 2021
Faire quasiment une heure et demie de route pour trois heures de visite à La Gacilly, ça peut s'envisager. Mais elle a trouvé une cerise à poser sur le gâteau, et quelle cerise !
Redon, on y était déjà passé au retour de Saint Nazaire en 2018 et on ne peut pas dire que ça m'avait laissé un grand souvenir. Si je préparais un peu mes sorties, aussi…
En ce 14 juillet, ce n'est pas la foule ici non plus ! Stationnés près de la gare, nous remontons les rues quasi désertes puis redescendons jusqu'à la Vilaine que nous traversons pour nous retrouver en Loire Atlantique sur la commune de Saint-Nicolas-de-Redon.
Objectif : la friche d'un ancien site industriel, quartier général de l'association "le Transformateur" et où s'est tenu en septembre 2020 le premier "Graffo Transfo". (Bon, je fais le malin mais j'apprends ça en préparant cet article !)
En maître de cérémonie, le "local" Jef (ou Jef Graffik) dont j'adore tout ce que j'ai vu jusqu'ici à Saint-Brieuc, Lorient et même Séné. (relire ici, ici, ici et ici !) Et on peut dire qu'ici, il n'a pas ménagé sa peine !
Accueilli par une immense araignée de War (relire ici, ici, ici et ici) et une petite fille souriante de Jef nous franchissons le portail pour entrer sur le terrain.
Ça commence par une petite ruine avec deux superbes portraits de femmes par Jef, et une fresque des Oides. (Bon, moi, hein, vous savez ce que j'en pense…)
Une vidéo pour admirer Jef au travail sur ce superbe portrait désormais envahi par la végétation mais qui lui confère encore davantage de mystère.
Jefgraffik - Graffiti au Transfo (2018)
Deuxième bâtisse en ruine, troisième portrait par Jef, et lettrage "à l'ancienne" très sympa par "l'Atelier Gibert".
A l'arrière, portrait très mélancolique (Jef) agrémenté de végétation délicate par une certaine Mag. Dont des coquelicots qui sont à peu près les seules fleurs qui m'émeuvent.
Nous avançons vers le fond du terrain pour arriver à un autre bâtiment avec une fresque en "zigouigouis" de PMH Art & Doodle.
Sur le pignon, un de ces "phares-îles" de Wen2, dont j'ai déjà pu admirer le talent à Saint-Brieuc et Landerneau en 2020.
Samp du Moker Crew ? Pas sûr…
Sur un petit bâtiment en retrait, superbe collage de Erika Raio.
Et à l'arrière, le portrait d'un pêcheur (?) par Jef qui me dit quelque chose mais que je n'arrive pas à reconnaître.
Le grand hangar au milieu du terrain paraît être le lieu des revendications.
Nous arrivons au bout du terrain. Un autre personnage de Jef nous dévisage. Et nous en apercevons également d'autres inaccessibles derrière une clôture : il nous faudra faire le tour après.
Retour vers le hangar à l'état de squelette. Trois visages dans un style que je ne reconnais pas. Et une inscription en jaune : le street art est (aussi) un engagement.
Nous poursuivons vers l'est du terrain : autres squelettes de bâtiments noyés sous la végétation. Un autre visage par Jef encadré de stries anonymes.
Les Oides, et un graffiti signé Hek, mais dans un style différent de celui que je trouve sur Internet : pas sûr qu'il s'agisse du même…
Je tourne autour du bâtiment en ruine. Chouette portrait par Lélé, mi-animal, mi-personnage à la Star Wars.
Une fresque non signée : dans la vidéo (voir à la fin de l'article), on parle de "jeunes graffeurs". Même si je ne suis pas très client de ce genre de chose, je reconnais que la tôle ondulée crée un effet assez psychédélique.
A l'arrière du bâtiment, une longue fresque par Diaspora Crew qui me rappelle celles vues à l'ancienne fourrière de Lorient et à l'expo Woodstreet.
Je contourne le bâtiment, autres visages par Jef.
Et dans ce réduit exigu et obscur, un "Jacques Prévert" dont je ne trouve pas la signature, (Jef encore ?) d'après une photo de Rajak Ohanian.
Jef, toujours, dont les portraits sont même magnifiés par la végétation exhubérante.
J'escalade une barrière et me voilà face à une chouette fresque un brin post-apocalyptique par le Moker Crew.
Les 10 ans du Moker Crew à Redon - 09/09/2011
Après ce dernier (pour l'instant !) portrait aux coquelicots par Jef, j'ai fini mon tour et je reviens vers le "terrain vague".
Quelques "bestioles" dont je n'identifie pas les auteurs, sauf peut-être cet œil qui me fait penser à du Kaz.
Ce site m'a vraiment impressionné, notamment par le travail de Jef, maître incontesté des lieux.
Le prochain Graffo Transfo aura lieu les 4 et 5 septembre 2021, et je regrette déjà que certaines œuvres seront recouvertes, mais je sais aussi que c'est le lot du street art, art éphémère.
Nous ressortons du "Transformateur" et longeons la Vilaine vers la base nautique. Première fresque "breizhou" de Sami, Dong et Gano.
Un petit tour du bâtiment apportera son nouveau lot de peintures "jefiennes" toutes plus belles les unes que les autres.
Complètement ébahis, nous quittons Saint-Nicolas de Redon (en Loire-Atlantique). et retraversons la Vilaine pour nous diriger vers Les Halles Garnier à Redon (dans l'Ille-et-Vilaine). Le deuxième "spot" qu'elle a repéré se situe autour de ces halles qui abritaient une usine de fabrication de machines agricoles.
Une première belle fresque de Jef et Diaspora Crew en soutien à un jeune migrant menacé d'expulsion. Décidément, le street art redonnais est très impliqué.
Belle osmose entre la douceur des visages de Jef et le graphisme explosif de… qui ?
Gorille pas très engageant de Lélé, sorti de La Planète des Singes (Euh, c'est nous les singes non ?) et un super héros un brin dubitatif (Moker Crew).
Pas de bol : aujourd'hui, il y a des bagnoles garées tout le long. Mais où sont les gens ?
Tiens, revoilà Frida… (Jef)
Fresque hommage au cinéma qui a fait rêver cette tripotée de graffeurs : Kaz, Les Oides , Ezra et Korsé.
Je lui trouve un petit air de famille avec Jill Bioskop, "la femme-piège" de Enki Bilal.
Signé Rollon
Il me semble reconnaître le personnage d'une bande dessinée à partir de photos dans les années 90, mais impossible de trouver sur Internet pour vérifier.
"Tank Girl est le personnage principal d’une série de bande dessinée britannique, créée par Alan Martin (scénario) et Jamie Hewlett (dessin)." (Wikipédia) Connaissais pas.
Encore ce chat ?!
Bon, l'arrière est beaucoup graffé aussi, mais le graffiti c'est moyennement mon truc.
Quatrième et dernière face de cet ensemble : de la qualité à nouveau !
Portrait de Jef recouvert ou collaboration ? (Et avec qui ?…)
Bon, là, d'après ce que j'ai trouvé sur Internet, il n'y a pas dû y avoir l'accord de Jef.
J'ai vu peu d'œuvres de Mika, mais son style de personnages est très reconnaissable, avec leur visage anguleux.
Rouge gorge et portrait de Jef, et bel oiseau (de ?) remplacés par un truc disons… moins intéressant !
Moker Crew et C29
Un "vieux" Dino Voodoo de 2014, artiste déjà croisé à Lorient.
Tiens, Martin le squelette !
En retournant à la voiture, je me sens un peu groggy, étourdi par tant de belles découvertes dans cette ville de 9000 habitants, et qui est comme une galerie en plein air pour le roi des lieux Jef.
Bon d'accord, ça ne se pavane pas dans le centre ici non plus. Mais la quantité et la qualité me fait encore une fois honte pour Lorient (60000 âmes !) de ne pas davantage laisser s'exprimer le talent de ceux-là qui embellissent la vie, à défaut de la ville, donc.
Belle surprise sur la route du retour…
Un menhir de War sur la route de Vannes, au niveau de Saint-Jacut-les-Pins, devant un superbe château d'eau en pierres, une de mes inspirations de "berniques" de l'été 2017 !
Deux sites consultés :
. Street Artwork blog
. A taste of my life
Une vidéo comme si vous y étiez !
Et même une autre, comme si j'avais filmé moi même !