Street art en ville - juillet 2021
Dernières "nouveautés" (pour moi du moins) en ce mois de juillet 2021 déjà sous l'épée de Damoclès d'un retour annoncé du port du masque en extérieur, même ici à Lorient, encore largement épargnée.
En commençant par ce pochoir (Jimi Hendrix ?) sur le mur à côté de "Chez André", bar-brasserie-hôtel situé rue Colbert, près d'une des entrées de l'arsenal, et fermé depuis 2017, où j'avais trouvé quelques berniques en 2017.
Pas signé, rien trouvé non plus sur Internet.
C'est encore lors de l'une de nos sorties au port de pêche que nous tombons sur ce collage de Mastabilo près des regrettés Ateliers du Bout du Monde dans la rue du même nom (fermés pour insalubrité en 2019 mais toujours debout pour l'instant).
Princesse Leia - Mastabilo - Jeudi 8 juillet 2021
La princesse est bien mal en point, elle a déjà souffert du temps qui passe, mais avait dû être collée à la va-vite, au vu des plis…
De l'autre côté du port, quai du Pourquoi Pas, nous tombons enfin sur ce portrait-hommage à Joseph Ponthus, auteur lorientais décédé le 24 février 2021.
Un peu plus loin, collage plus revendicatif et grinçant du même, sans doute inspiré d'une affiche de propagande du PC chinois des années soixante, avec des slogans plus actuels que le "petit livre rouge" de Mao.
Rue Henri Estier, le terrain vague est cette fois ouvert. Ici aussi, l'avenir se prépare sans doute. L'occasion de voir de plus près ces jambes énigmatiques déjà aperçues ici par-dessus la clôture (et dans un entrepôt désaffecté aussi, relire ici)
Bon, les point d'exclamations écarquillés de RCF1 me font toujours aussi peu d'effet.
Je crois que c'est rue Florian Laporte, en face de l'atelier de Catherine Raoulas que nous sommes tombés sur ce pochoir de Joe Nutz (alias Gwenael Dréan). Je l'avais repéré sur le facebook de Street Art Lorient. Bon je l'ai bien bidouillé parce qu'il y avait une bagnole garée devant… J'aime le côté "évadé", clandestin : ça va bien au street art !
Mais les plus belles découvertes de ce mois sont arrivés deux semaines plus tard, un peu par hasard. En passant en voiture rue Maurice Le Léon, j'aperçois du coin de l'œil ce superbe Monstre de Frankenstein.
Encore plus beau que celui croisé dans le quartier de Merville le 1er mars. "Man made monster"… déjà vu ça, moi !
Une petite vérification dans le livre de Gwenaël Dréan et bingo : cette fois, il s'agit bien d'une œuvre de Small Axe alias Yann Herroux dont j'ai vu peu de choses (au port de pêche) mais qui m'ont bien plu. Kiné "dans la vie" tout comme Gwenaël Dréan ! Ces gens-là ne dorment pas la nuit ?
Encore un autre pochoir. De qui ? "Street art Lorient" me l'apprend : "Ian Curtis, chanteur du groupe post-punk Joy Division".
Enfin ce boxeur qui m'évoque celui de Mastabilo à l'arrière du Grand Théâtre de Lorient. Celui-ci est pourtant signé Small Axe et représente Marcel Cerdan.
Le 27 juillet, il est temps de vérifier si mon "pass sanitaire" est valide. Un petit tour à la médiathèque me le confirme (et pourtant, 14 jours après la seconde injection, ce ne sera que le 31).
L'occasion de refaire le plein de bouquins : objectif "émouvantail".
En sortant, je souhaite retourner sous le pont d'Oradour : il me semble avoir vu du nouveau en passant. En fait non. Mais en tournant un peu, je tombe sur ce pochoir ancien qui m'avait échappé la dernière fois. J'aurais dû mieux regarder dans le livre de Gwenaël Dréan, mais il me semble bien que c'est encore du Small Axe…
Rien de nouveau ici.
D'accord, ce n'est pas en ville. Mais ce lundi 26 juillet, un petit tour à la côté s'imposait : passez beau pour la plage, mis répit entre deux jours de pluie. Petit balade entre le Fort Bloqué et Guidel Plage.
Autour de "La moule qui saoule", les fresques de Kaz, Shino et Basst'art Crew sont toujours là. Mais une nouveauté attire mon regard : un collage (de saison) de Mastabilo !
Et jeudi 29 juillet, en balade à Lorient, je retomberai sur ce Charlot taulard qui m'avait tant plu mais dont je n'avais pas trouvé l'auteur. Il est en bien piteux état désormais, mais ce style (encre et lavis), je le reconnais maintenant. Banane, il suffisait de s'approcher un peu, c'est écrit dessus : Mastabilo, bien sûr !
En revenant vers la voiture, j'aperçois quelque chose sur la gauche de la route au milieu des champs un peu après le camping de Pen Er Malo…
Bingo encore : un "Rebeb" a échappé au massacre ! Moins hypnotisant que ses "regards", mais sympa quand même.
Mercredi 28 juillet, la météo sanitaire ne se dégage pas, je commence à désespérer de partir (un peu) ailleurs. Paris, c'est mort, Rennes, le masque est imposé aussi en extérieur…
Bon ben on va juste passer outre rade : ça fait un moment qu'on n'est pas allé à Port-Louis, et puis j'ai noté une expo des "Deux Louise" dans la librairie "La Dame Blanche". Pas de bol, c'est fermé juste le mercredi !
Je décide tout de même d'écumer les rues à la recherche de détails, et je ne suis pas déçu.
Nous longeons tout d'abord le port, et tombons sur ce camion décoré dans un style très reconnaissable. D'ailleurs il est signé au dos : Kaz, bien sûr !
En remontant vers le centre, nous tombons sur ce chouette pochoir au sol, et le même sur le mur d'une mystérieuse boutique (fermée).
Je l'avais déjà vue il y a longtemps, ça ressemblait à un atelier d'artiste. et Effectivement, l'affichette sur la porte ne laisse plus aucun doute.
Roger Dimanche, j'en avais entendu parler pour la première fois (à ce qui devrait être ma grande honte) lors du festival Rad'Art en 2020.
Un coup d'œil à travers la vitre me laisse découvrir des merveilles. L'endroit est devenu une sorte de musée dédié à l'artiste. Mais ce "musée" est fermé, que va-t-il devenir ? Qui s'en occupe ? Un mystère de plus.
De l'autre côté de Port-Louis côté Gâvres, nous retrouvons des œuvres du même. Il ne me semblait pas les avoir déjà vues. Décédé en 2020, a-t-il eu le temps de les poser lui-même ou s'agit-il d'hommages ? Là encore, pas de réponse.
Je suis vraiment fan de ce style de pochoirs glamour très eighties selon moi. C'est sans doute dû à la seule couleur noire (un seul passage sans volumes) et cette sorte de mythification des figures des années cinquante-soixante, avec ses stars (Gene Vincent, Jim Morrison, Elvis Presley) et ses bandes dessinées un peu cheap. Ce qui me ramène encore une fois au monde d'Hubert Mounier.
Cette famille d'autruches (?) encadre respectueusement ce même baiser langoureux : hommage à l'artiste, ou auteur qui s' "émeu" ?
En revenant vers le côté Lorient, je tombe sur cet Elvis sur un poteau.
Un dernier regard près de l'ancienne école des Pâtis (où j'ai enseigné il y a 25 ans, mais qui est devenue la médiathèque !) avant de rentrer outre rade.
Un mois de juillet très riche donc. J'en espère au moins autant pour août, si nous arrivons à bouger un peu, ce dont je doute au moment où tout se referme une fois de plus autour de nous.
Et je réemprunterai sûrement ce livre que j'ai découvert à la médiathèque en juin : une mine sur l'histoire du pochoir. Mais qui ne m'apportera pas la réponse à cet autre mystère qui me dévisage chaque fois que je lui rend visite rue Paul Bert à Lorient.