Un petit tour à Rennes (1/4) : au nord de la Vilaine (1)
A l'approche de la rentrée scolaire de septembre 2021, entre une météo terne, un rendez-vous chez la dentiste et un autre chez la coiffeuse, il ne restait plus beaucoup de créneaux libres pour partir plus d'une journée. Alors le dimanche 22 août 2021, nous décidons enfin à faire cette petite virée à Rennes les lundi 23 et mardi 24 août.
Nous avions envisagé le train, moyen de transport plus écolo mais à forte contrainte horaire. Nous attendrons finalement que le réchauffement climatique nous y oblige. Nous optons donc pour le non respect de l'accord de Paris en terme d'émission de CO2 et en 1h30, nous arrivons à l'hôtel. Logés route de Lorient, nous privilégions quand même le bus qui nous mène au mail en 10mn. De toute façon, j'ai renoncé depuis longtemps à stationner plus près du centre.
Ça faisait quelques années qu'on n'y avait pas mis les pieds, et comme je ne suis pas certain d'y retourner de sitôt, nous allons donc quadriller rue par rue, comme à notre (mon) habitude.
En bon maniaque qui se respecte, je décide de réserver ce premier jour au nord de la Vilaine. C'est aussi la partie de Rennes que je connais(sais) le mieux, entre le Mail et l'Inspection Académique (d'ouest en est), et entre la Poste et la rue Saint-Malo (du sud au nord). Le deuxième jour sera consacré à la partie au sud de la Poste, mais bien sûr nous n'aurons pas échappé aux digressions et passages du sud au nord et inversement !
Et il faudra bien 4 épisodes pour éviter l'indigestion d'une ville riche en ces petites conneries que je collectionne !
C'est parti pour le premier.
Dès l'arrêt de bus, je me fais la main sur une espèce de hamburger farci d'un squelette qui me rappelle le fameux "Martin" de Skelt1. Nous ne tarderons pas à le retrouver un peu plus loin.
Après avoir snobé les hermines de War au stade - il me reste une dent contre le foot et ses bestioles géantes sont derrière les grilles -, nous descendons assez rapidement du bus : j'ai remarqué en passant les premiers "gribouillis" sous un pont de chemin de fer.
Nous poursuivons à pied par le mail, rien d'intéressant par ici. A l'approche des Horizons (tours célèbres de Rennes), j'aperçois enfin quelque chose de familier. Dino Voodoo ! J'avais dû voir ça sur le bouquin de Violaine Pondard "Street art, les arts urbains en Bretagne". La fresque réalisée avec Brez et Moor paraît déjà ancienne, quoique plus dans son style actuel que ce que j'ai pu voir à Lorient.
Le long du canal d'Ille et Rance, "le funk prend les Rennes", fresque sympa très seventies.
Et sous le pont qui mène à la Place des Lices, nous retrouvons "Martin" de Skelt1, et un chouette poisson que je rapproche du style de War mais non signé (rien trouvé sur Cuer mais Ouest France me donne raison).
Au pied de ce joli pissenlit, la descente vers un parking souterrain révèle une belle réalisation de Aéro.
Du bas de la Place des Lices, nous prenons par la rue de Dinan et la grue couronnée de War s'offre à nous rue Gaston Tardif.
Nous poursuivons jusqu'à la rue Legraverend (de sinistre mémoire pour moi : plus bas, c'était la caserne où j'ai perdu un an de ma vie) qui constituera la limite nord de notre visite. Le bar "Au coin des mondes" paraît fermé mais jolis restes de déco, notamment des photos que je n'arrive pas à identifier.
Nous remontons la rue vers l'est. Je continue à prendre le moindre truc, un peu en attente de quelque chose de plus sérieux.
Ça commence par Mifamosa qui pratique la mosaïque humoristique, en lien avec les noms des rues. Très reconnaissable - il signe de trois points en triangle -, nous avons vu nombre de ses réalisations en octobre 2021 à Tours (récit bientôt (?) ici).
Nous repiquons vers le sud rue Saint-Malo. Nous verrons d'autres petits carrés de bois du même dans la ville, mais je n'ai rien trouvé sur l'auteur.
Par contre, Coralie LR, très présente elle aussi, est assez facile à trouver sur Internet. Ses pochoirs ont plus mes faveurs que ses collages ou ses peintures.
Au 18 de la rue, par le porche, j'aperçois des choses au fond de la cour. D'abord une femme endormie par Naga.
Dans la cour, de belles réalisations de Coralie LR, .T.Tone, une grande fresque par Goom (et d'autres non identifiés), avec une petite fille à la balançoire qui me semble familière.
Sous le porche, un Petit Prince anonyme (et vandalisé) et un pochoir de Coralie LR.
Presque arrivés place Sainte-Anne, nous tombons sur ce Superman en devenir signé Bouchon. Il fait dans la photo, c'est peut-être lui l'auteur de celles sur le bar (voir plus haut) ?
Il est accompagné par un des personnages très colorés de Touboulik, très prolifique à Rennes.
Juste après, notre premier Oré. Ça faisait un moment que je n'étais pas tombé sur un de ses quetzals. Il en a semé un bon paquet ici !
Je suis intrigué par ce 20cent qui a semé d'autres vinyls, mais rien sur lui.
Ce chat aussi est très présent, quoique toujours anonyme pour moi. Après un en septembre, j'en ai vu un deuxième fin octobre à Lorient.
Nous passons place Sainte-Anne par l'arrière de l'église et prenons la rue d'Antrain. Intrigués par ces hermines (un des emblèmes de la Bretagne) sur cette ancienne bouquinerie où je fis naguère de chouettes découvertes, nous apprendrons par Internet qu'il s'agit d'un projet autour des boutiques en attente de repreneurs. Nous en verrons plein d'autres très belles… ce qui est sans doute mauvais signe pour la ville !
Passage des Carmélites, un quetzal d'Oré et une intrigante petite "Vénus". Nous en verrons une autre sans découvrir ni l'auteur ni le message…
Et GZUP, déjà vu à Lille et Paris, est aussi passé par Rennes !
Dans la même rue d'Antrain, une boutique de frusques est logée dans un superbe bâtiment décoré par des mosaïques. Où je vais découvrir le nom d'Odorico, familles de mosaïstes célèbre à Rennes mais pas que.
Un peu plus loin, Moïse se prend pour Gloria Gaynor. Nous verrons aussi d'autres collages de ce genre.
Nous faisons demi-tour pour aller vers la Place Hoche puis rue Saint-Melaine. J'ai la chance d'apercevoir ce collage de Jimeno et Dioxartt : il aura disparu le lendemain ! (Mais nous verrons une effraie du même Jimeno rue Jean Jaurès en fin d'après midi).
Place Hoche, nous retrouvons Mifamosa, et surtout encore un de ces radis qui ont envahi Rennes ! Un petit tour sur Internet nous livre le nom du coupable : Ar Furlukin. Bon, c'est sympa mais pas transcendant non plus !
Nous revenons vers l'hyper centre : les hermines, les pochoirs de Coralie LR…
Rue Pont aux foulons, une mosaïque mais pas de Mifamosa : Invader ?
Et dans la même rue, une coopération (?) entre Touboulik et Bouchon sur un magasin fermé.
Au coin de la rue Saint-Michel, gros travaux. La Dactylo s'est invitée sur un bloc de béton. Toujours des jeux de mots dans le style de Miss.Tic. Nous lirons également beaucoup de ses messages à Tours en octobre 2021.
Autre (nouvelle ?) venue dans le domaine du jeu de mots de rue, Orianne toujours rue Saint-Michel.
Au-dessus du bar "l'Artiste" rue Saint-Louis, un chat (un cousin du "Monsieur chat" de Thomas Vuille.?) nous gratifie d'un petit salut en écho à celui de ce goéland sur échasses.
Dans la même rue, un golfeur en panne : lui aussi me rappelle quelque chose, mais ma mémoire - comme souvent - me fait défaut.
Nous redescendons vers la Place des Lices par la rue des Innocents. Il est presque 14h et notre estomac commence à faire la tronche. Moules frites ? Pourquoi pas ! Nous faisons donc un arrêt à L'Abri du Marché. L'accueil est sympathique, la bière et les frites passent bien, les moules aussi malgré quelques unes au fond pas assez cuites. Je ne prends pas le risque : il reste encore beaucoup à voir, mais je raconterai ça demain !