Un petit tour à Tours (4/4) : street art et graffiti (2)
Bon on s'était tout de même un peu renseigné avant de partir.
Elle avait repéré un mur de graffiti pas très loin du centre et moi un autre du côté de Saint-Pierre des Corps.
Je ne sais pas s'il existait à l'époque mais ça m'aurait occupé le 14 juillet 1980 quand j'avais passé trois heures à attendre ma correspondance de train pour Poitiers ! (Ceci dit j'avais découvert au magasin de presse de la célèbre gare - et lu de A à Z ! - Rock'n'folk et Best auxquels j'ai ensuite été abonné quelques années… mais je digresse.)
Ce troisième jour (mercredi 27 octobre 2021 donc), nous décidons de prendre le bus (ligne 5) pour aller jusqu'aux anciennes casernes du quartier Maryse-Bastié au sud-ouest du centre rue Capitaine Pougnon.
Nous n'avons pas trop à chercher : le mur se trouve à 100m de l'arrêt de bus Général Renault.
Il commence par un hommage à l'aviatrice. Ensuite les graffs s'enchaînent sur deux ou trois cents mètres. (Et j'apprends en préparant cet article qu'il s'agit d'un "espace d'expression libre" : liberté quelque peu encadrée tout de même !)
Il y en a pour tous les goûts, et l'ensemble est plutôt de qualité. Nous remarquons notamment ce visage d'enfant aux cheveux végétaux. (Et je pourrais paraphraser La Dactylo : "Je m'attache à toi, lierre de rien", même si ce n'en est pas !)
On a déjà vu ce genre de "montage" sur des sites de street art mais ça fait toujours un bel effet surtout quand le portrait est de qualité comme ici.
Mickael Chapson alias Imak One ci-dessus et ci-dessous
Il est difficile d'identifier les auteurs-trices : il y a bien quelques signatures mais impossible de savoir si elles ont été ajoutées après coup.
Malgré une météo (et donc une lumière) moyenne, j'avoue que j'en prends plein les mirettes.
Repus, nous reprenons le bus vers le centre et notre hôtel. Prochaine virée, Saint-Pierre des Corps, mais en voiture cette fois !
La veille, mardi 26 octobre, nous avions tenté notre chance. J'avais vaguement repéré sur un plan les ateliers de la Morinerie sur une friche industrielle reconvertie en un lieu regroupant des ateliers de création artistique et des associations. Et surtout l'extérieur phagocyté par les graffeurs du coin.
Comme je n'ai toujours pas de portable, pas moyen de se laisser guider par GPS. Arrivés pas très loin, je demande donc à un chauffeur de bus "les ateliers de la Monerie" (avec une faute !) et il nous envoie en pleine zone artisanale où nous avons tourné en vain pendant une heure avant de laisser tomber et de revenir vers Tours par le centre (assez glauque) de Saint-Pierre puis le boulevard Heurteloup.
Ce mercredi, nous décidons donc de repartir, mais en voiture cette fois, après avoir bien vérifié l'adresse, et nous y arrivons sous un beau soleil.
Les ateliers s'étalent perpendiculairement à la route et des deux côtés. Ce qui offre une longueur (et une surface) impressionnante de murs à barbouiller. Nous commençons par la gauche. La voie de chemin de fer désaffectée donne encore plus de caractère au lieu.
Certains graffitis sont plutôt réussis et "chiadés", d'autres moins, question de goût aussi. Nous suivons le mur sur peut-être 300m, et ça devient de moins en moins intéressant. Nous retrouvons le mystérieux Toyos et il y a également d'autres signatures pas évidentes à identifier dont certaines déjà vues sur le mur du quartier Maryse Bastié.
Demi tour vers la partie droite, moins longue mais encore plus réussie à mon goût. (En tout cas je préfère la technique et les sujets.)
Il y a notamment des regards de femmes qui me rappellent les portraits de Jeff Graffik.
Ravis, nous repartons vers Tours.
Nous n'aurons passé qu'à peine trois jours dans cette ville, mais ce fut un enchantement, à de multiples points de vue !
Comme quoi il n'est pas nécessaire d'aller à l'autre bout du monde pour trouver du dépaysement et oublier son train-train…
Nous avons appris depuis qu'il existe d'autres "spots" de graffiti sur Tours, notamment sous les ponts de l'autoroute A10. Mais c'est déjà une belle moisson que j'ai engrangée et qui renforce mon intérêt pour cette activité prohibée mais tellement riche et variée !
(Bon, le bout ici aussi est nettement moins passionnant. J'imagine qu'il faut faire ses preuves pour s'approcher du centre !)