Cette année-là #20 : 1981
Al Di Meola - Roller jubilee
Les partielles de février se passent plutôt bien pour moi mais moins pour mes trois acolytes. Nous passons encore de bons moments ensemble, et notamment au volley dans le cadre du sport à la fac. Nous ne brillons certes pas mais je me découvre un goût prononcé pour ce jeu qui durera pendant plus de 35 ans ! Jeu, oui, car j'ai toujours privilégié le côté ludique, et j'ai d'ailleurs arrêté quand j'ai commencé à ne plus m'y amuser.
En mai, c'est la révolution - du moins c'est ce qu'on espère - et Mitterrand est élu. Les jeunes giscardiens nous prophétisent les chars russes sur les Champs Elysées avant un mois.
La fin d'année arrive, je passe en deuxième année de DEUG. Mais Alain, Anne et Patrick partent vers d'autres horizons et m'abandonnent à mon triste sort d'étudiant en économie.
Une autre Anne arrive en septembre mais ne fera même pas l'année entière.
Bruno arrive à me convaincre de passer comme lui le concours de l'Ecole Normale. Pourquoi pas, j'ai aimé l'école, en tout cas de la primaire au collège. Bon, lui c'est à Quimper et moi à Vannes. Je sais déjà que ces études d'éco ne me mèneront nulle part et mon père commence lui aussi à se poser des questions au sujet de mon avenir. Alors ça ou les impôts ou les PTT… Je me résous à tenter le concours "les mains dans les poches". J'y rencontre Picolo qui lâche ses études d'ingénieur (en troisième année !) pour devenir instit et qui, lui, le décroche haut la main.
Pourquoi n'y a-t-il pas eu de jumelage en 1980 ? Je ne m'en souviens pas mais au printemps 81, me voilà hébergé à Mannheim chez un clarinettiste et sa sœur flûtiste. Tous les matins - et les soirs tard -, je traverse à pied le pont qui mène à Ludwigshafen. Entre trois et six heures de répétitions quotidiennes entrecoupées de pauses au Bier Museum, toujours. Le soir, c'est plutôt un autre bar dont le nom m'échappe. Depuis 1945, les Américains ont des bases en Allemagne, c'est peut-être ce qui explique que les "tubes" sortent ici avant la France. J'y découvre donc "In the air tonight" de Phil Collins et sa longue intro avant le déchaînement de la batterie.
J'y apprendrai aussi à faire des fleurs avec le papier des paquets de cigarettes (relire ici). Et craquerai pour Nicola (!), une percussionniste du groupe allemand. Ma timidité m'empêchera de lui avouer avant notre retour en France. De toute façon, c'était mal barré : la distance, et puis c'était le dernier jumelage pour moi.
Comme ce fut ma dernière saison de "tabac" l'été de "cette année-là".
Avec les quelques sous que me rapportent les cours de rattrapage en maths que je donne à des élèves de troisième, j'irai tout d'abord en juillet en Grèce à deux bagnoles avec Bernard, sa femme, le frère de celle-ci et un autre copain. Voyage épique par la Suisse, Venise et la Yougoslavie. Nous écoutons beaucoup de musique (Gotainer entre autres) et fumons beaucoup. Au bout du premier jour, on se fixe une règle : au moins 45 minutes entre deux cigarettes ! Jamais je ne remercierai assez Bernard et sa femme pour ce premier grand voyage de ma vie.
Brouillard au pont de Tolbiac - Léo Malet & Tardi
Les Bidochon en vacances - Binet
Canardo - Le chien debout - Benoît Sokal
François Mitterand par Hervé Bourhis, Cabu et Charb
Les aventuriers de l'Arche perdue - Steven Spielberg
Le loup-garou de Londres - John Landis
La guerre du feu - Jean-Jacques Annaud
La première conséquence de l'arrivée de Mitterrand (dans ma vie en tout cas) fut l'apparition des "radios libres". La FM, ça changeait du son des "grandes ondes". Et surtout, c'était essentiellement des robinets à musique. J'y ai (re)découvert (et enregistré) nombre de tubes passés. Et sur AVB en 1982, il y avait ce générique d'une émission, un morceau d'Al Di Meola de 1981 dont j'étais fou (mais dont le son a bien - mal ? - vieilli, merci les synthés), et qui surgit parfois encore de ma playlist de 7500 morceaux au hasard du choix de l'ordi ! (Et je ne résiste pas au plaisir de vous mettre un lien vers cette version de "Blackbird" par le même !)