Cette année-là #33 : 1994
Everything But The Girl - Get me
Au début de "cette année-là", je me fais inspecter en classe. La dernière date de cinq ans et s'était plutôt bien passée, mais cet inspecteur-là n'avait pas été tendre avec moi pendant mes stages à l'Ecole Normale. Finalement, ça se passe bien aussi.
Autre bonne nouvelle : je vais être père à la fin de l'année. Bon à 31 ans, je ne suis pas sûr d'être prêt. Est-ce la raison pour laquelle je me retrouve allongé pendant une semaine pour cause d'hernie discale (à cette époque, le repos absolu est encore recommandé) pendant qu'elle prépare l'arrivée de… on ne trouve pas de prénom de garçon ! Pour une fille, l'affaire est réglée depuis longtemps, on a choisi Mathilde. Les mois passent et puis un jour le déclic : tous ces prénoms à la mode dans mes classes (Jérémy, Mickaël, Steven, Anthony et autres) doivent bien avoir un équivalent français ! Ouf ! (Mais en croyant être originaux, nous nous apercevrons qu'il devait y avoir quelque chose dans l'air : à son entrée à l'école deux ans plus tard, il aura des homonymes !)
Après le traditionnel stage BAFA des vacances de printemps, nous embarquons avec les copains du volley pour le grand tournoi de Bréhat. Mon équipe fera pâle figure mais nous passerons un chouette week-end.
J'apprends presqu'en même temps que j'obtiens un autre poste de directeur pour la rentrée prochaine (mais à 200 mètres de chez moi !) et que le camp d'ados de l'été est annulé pour je ne sais plus quelle raison. Comme elle y a une tante qui nous prête l'appart d'une copine à elle (!), nous partons pour trois semaines à Paris. C'est la première fois pour moi et j'en prends bien sûr plein les yeux. Musée Picasso, Louvres, Orsay, Beaubourg… et grandes balades d'un parc à l'autre.
Juste avant le rentrée, Marylène profite de son anniversaire pour réunir presque toute notre promo chez elle dans la cambrousse du centre Bretagne. Celle de Paris ne viendra pas, celui d'Auvergne non plus… et mon homonyme n'est même pas invité ! Excellente soirée là encore.
Un soir début novembre, il est évident qu'on a été deux suffisamment longtemps. Longue soirée d'attente à la maternité, je me retrouverai même un court instant à fumer sur le parking avec une autre ATSEM de mon école : sa fille va être mère elle aussi ! A 4h19 du matin, Crispim pointe enfin le bout de son nez. Je me sens comme un con mais heureux comme un pape. Elle me décide à rentrer vers 5h du matin et je suis dans ma classe à 8h30 dans un état second. Cette arrivée sonnera aussi pour moi la fin de mes longues nuits.
Journal d'un album - Dupuy & Berberian
Les femmes et les enfants d'abord - Dupuy & Berberian
Zoo (1) Frank Pé & Philippe Bonifay
Quatre mariages et un enterrement - Mike Newell
Pulp Fiction - Quentin Tarrentino
Forrest Gump - Robert Zemeckis
Encore de belles trouvailles à la médiathèque : Noa (que j'offrirai à ma nièce pour ses 16 ans), Enzo Enzo et Philippe Saisse.
Je m'achète Cabrel et Eddie Brickell et surtout le dernier CharlElie Couture (avec "Jacobi") après des années à le bouder. Nous irons voir son concert à Lorient et je pleure presque quand il reprend "La ballade du mois d'août 75".
Suivra bientôt le dernier Everything But The Girl qui m'accompagnera l'été suivant pendant notre séjour parisien.