Ernest Pignon Ernest à Landerneau - Mercredi 10 août 2022
Je ne me rappelle plus quand j'ai entendu parler de lui pour la première fois, ni même ce que j'ai vu de lui. Sur un écran, probablement jamais "en vrai". En tout cas, ne connaissant que peu de choses sur le bonhomme, ça me disait bien d'aller voir l'expo qui lui est consacrée du 12 juin 2022 au 15 janvier 2023 au Fonds Culturel Leclerc.
Après une semaine consacrée à commencer à trier et "améliorer" les photos de Lisbonne, nous décidons de partir 3 jours à Brest. Avec dans l'idée de passer une journée à Morlaix qu'on avait découverte en 2018. Et bien sûr de passer à Landerneau où nous avions vu l'expo Bilal en 2020.
Je m'attendais à trouver la foule mais pas du tout. Pourtant, ce mercredi 10 août, il fait une chaleur inédite, et visiter une expo, c'est aussi se mettre au frais ! Merci Monsieur Leclerc, mon "pass-éducation" fonctionne ici (c'est rare dan le coin) et j'entre gratuitement.
L'expo se déroule sur plusieurs salles avec chacune son thème (voir livret de visite ici). Certains m'ont plus "interpellé" que d'autres. Ce qui m'a impressionné, c'est la réflexion de cet artiste sur la forme et les lieux où il souhaite présenter son travail. Les sujets sont essentiellement sociétaux, et il cherche d'abord à nous faire réfléchir en plaçant ses collages dans des lieux qui leur font écho, après un travail très approfondi de recherches en atelier.
Cet homme possède une culture artistique - mais pas que - impressionnante et ce qu'il propose est à la fois dérangeant (c'est voulu) et très esthétique.
Et je comprends qu'il ait eu - et a encore - une grande influence sur les artistes urbains entre autres. Ses interventions dans l'espace sont tout sauf gratuites. Il s'agit à proprement parler d'art, n'en déplaise à tous ceux que cela choque encore aujourd'hui.
Une heure trente, c'était le maximum que je pouvais tenir, mais cette expo mériterait une seconde visite après un temps de réflexion. Elle est touffue et il m'a été difficile de tout "digérer" sur place. J'en suis sorti aussi ravi que de celle sur Bilal, avec la même envie de "creuser" un peu.