Fomos a Lisboa (4)
Arte Urbana de Setúbal (2/2)
Donc cette seconde partie est consacrée au reste de ce que nous avons vu à Setúbal. C'est loin d'être exhaustif car nous ne nous sommes tout de même pas beaucoup éloignés du centre : nous y avions des obligations !
Je commencerai donc par ce qui nous a sauté aux yeux dès notre sortie de l'hôtel : un quartier un peu à l'abandon, mais avec une réelle volonté de le rénover. Beaucoup de maisons en ruine, et un peu partout, cet oiseau qui promeut l'amour. J'ai eu du mal à en retrouver l'auteur : il s'agit de TvFer One, apparemment tatoueur de métier !
Dans les rues autour de la Casa Bocage (où nous avons vu les photos de Américo Ribeiro), beaucoup de maisons (très) modestes et de bâtisses à reconstruire.
Nous continuons vers le nord jusqu'au rond point "Praça de Portugal". Elle y a repéré qu'il y a des fresques sur des immeubles récents, réalisées par le collectif Explicit Citizens vraiment très impliqué dans la ville. La première (signée João Murta et Golias D.) représente une plante d'appartement, de la série "Crescer" (croître).
"Incluse dans la série Crescer, (elle) porte le nom de "Sossegar" et suivant l'idée de base du projet, nous avons représenté une plante comme celles que nous voyons à l'intérieur de nombreux bâtiments, d'une certaine manière, elle représente une image familière pour beaucoup d'entre nous , comme l'arrivée à la maison, à notre havre de paix.
Ce type de plante se retrouve beaucoup à l'intérieur des bâtiments et dans les halls d'entrée, nous avons tous vu cette "image" quelque part, cela nous rappelle un sentiment de sécurité, sans même nous en rendre compte, nous sommes arrivés à notre port-abri et à notre tranquillité."
"Acolher" (accueillir, recevoir) est le nom que nous avons donné au 3e volet de la Série Crescer.
Symbolisant la protection, le garçon porte une "épée de Santa Bárbara", un poids important dans sa vie, comme s'il s'agissait d'un grand changement, le même poids et la même importance que nous ressentons lorsque nous avons ce projet sous notre responsabilité."
"Apprendre à "Cuidar" (prendre soin), une étape importante dans l'évolution de tout individu. Dans ce tableau, nous représentons la croissance et le développement personnels, la nécessité de prendre soin de nous et des autres, avec un garçon du quartier arrosant une plante, l'avenir et la maturité que le garçon et le jeune arbre atteindront avec le temps qui passe."
"Contemplar" : Dans cette peinture, nous avons l'intention de transmettre la tranquillité et les rêves que nous apportons avec nous, comme si la plante était une métaphore de notre vie, car comme les plantes, nous passons par des processus de développement personnel. Les vignes recouvrant le bâtiment, comme pour le protéger, véhiculent l'idée de sécurité et d'harmonie."
Très chouette série qui me fait encore une fois me lamenter en pensant à mon immeuble terne.
Un peu plus au nord-ouest, rue António José Baptista, nouvelle fresque par Explicit Citizens : une genette (Ginette ?), animal typique du bassin méditerranéen. Je n'ai pas trouvé la raison de ce choix, mais la réalisation est sympa.
Nous redescendons vers le sud-ouest en direction du centre et empruntons le passage piéton qui passe sous la voie de chemin de fer (tunnel de Quebedo) dans l'Avenue Jaime Cortesão. Il est décoré d'une œuvre de Andreas Stöcklein faite de carreaux de faïence qui me laisse un peu perplexe.
En remontant vers le nord, nous rejoignons l'avenue República da Guiné-Bissau avant de redescendre vers le Parque do Bonfim En passant devant le centre commercial, je remarque deux portraits et des murs bariolés, réalisés (si j'en crois internet) par Teresa Melo bien que j'ai des doutes.
"Le jardin est habité par les répliques géantes des “Pasmadinhos" ("ébahis") de Maria Pó, céramiques aux couleurs vives inspirées de la mémoire et de l'identité de Setúbal." C'est coloré, très gai et original, je suis fan !
Le marché de produits frais de Setúbal est nommé Livramento en référence au nom de l'ancienne rivière qui passait à l'endroit de sa construction. (Nous y sommes passés, évidemment, voir article "Setúbal - la ville")
Luísa Todi, la fameuse, née à Setúbal et "meilleure chanteuse lyrique portugaise de tous les temps" selon l'écriteau posé à ses pieds.
"Une des images iconographiques de cette ville liée à la mer, la pêche s'assumant encore aujourd'hui comme une activité d'une extrême importance sociale et économique." (lu sur la description Facebook)
Les lavandières du Portugal ont été rendues célèbres par une chanson qui existe en français, mais aussi en Portugais ici.
Nous passerons un peu plus loin devant une boutique qui vend des Pasmadinhos de Maria Pó, mais je n'ai pas craqué : j'ai suffisamment de bibelots chez moi !
Comme chaque soir, nous rentrons à l'hôtel par le Miradouro de São Sebastião. C'est là que se trouve le Musée du travail Michel Giacometti. A l'entrée en contrebas de la rue, un visage en céramique attire mon regard : "operária conserveira", une ouvrière des conserveries
Dans les ruelles qui nous ramènent à l'hôtel, nous tombons sur ce chinchard et cette seiche dans la Rua do Poço das Fontainhas.
"Bairro das Fontainhas était un lieu de résidence pour les personnes liées à l'industrie de la pêche et de la conserve, dans ses environs se trouvent des usines qui se sont entre-temps délabrées, dont la plupart ont depuis été démolies. Les peintures murales ont été exécutées par le collectif Explicit Citizens."
Nous redescendons vers l'eau et longeons le viaduc de l'avenue Luísa Todi vers l'est. Les piles du pont sont ornées de plantes maritimes dans un style "herbier" assez léché et convainquant.
Sur un bâtiment abandonné, nous apercevons une nouvelle fresque. Il s'agit d'une œuvre de Elena González (Ele.Zissou), “Encontro pela Paz” (rencontre pour la paix)
Demi-tour, puis nous remontons par la rue Camilo Castelo Branco : il s'y trouve une ancienne usine en ruine, et la barrière ne m'arrêtera pas longtemps.
A l'intérieur (si j'ose dire : ça manque de plafond.), peu de choses intéressantes. Mais qui sait si l'un de ces "gribouilleurs" ne va pas progresser et faire partie de la nouvelle génération ?
Encore quelques gribouillis anonymes en bas du Jardim Multissensorial das Energias par lequel nous remontons.
Dernière fresque (mais nous l'avons en fait vue le premier jour !) réalisée en 2018 par Explicit Citizens sur l'Avenida Belo Horizonte avant de revenir au point de départ…
…et dernier coucou à ce bel oiseau par Raivo et el Tvfer one (le tatoueur ami des piafs)
Malgré les contraintes, nous aurons vu pas mal de belles choses à Setúbal durant ces trois jours. Nos vacances promettent d'être désormais plus détendues avec les quatre jours que nous allons passer à Lisbonne… et qui se transformeront en huit tellement cette ville est ensorceleuse. Et regorge d'œuvres d' "arte urbana" toutes plus belles les unes que les autres, et si nombreuses qu'elles vont affoler la carte SD et faire chauffer l'appareil photo.
De nombreux épisodes restent donc à prévoir pour raconter tout ça.
- Fomos a Lisboa (1) : Nous sommes allés au Portugal.
- Fomos a Lisboa (2) : Setúbal : la ville
- Fomos a Lisboa (3) : Arte Urbana de Setúbal (1/2)
- Fomos a Lisboa (4) : Arte Urbana de Setúbal (2/2)
- Fomos a Lisboa (5) : Lisbonne, la ville
- Fomos a Lisboa (6) : Lisbonne - Parque das Nações
- Fomos a Lisboa (7) : Lisbonne - a Baixa, o Rossio, o Chiado : le centre
- Fomos a Lisboa (8) : Lisbonne - Bairro Alto e Cais do Sodré
- Fomos a Lisboa (9) : Lisbonne - Alfama (1/2)
- Fomos a Lisboa (10) : Lisbonne - Alfama (2/2)
- Fomos a Lisboa (11) : Lisbonne - Graça (1/2)
- Fomos a Lisboa (12) : Lisbonne - Graça (2/2)
- Fomos a Lisboa (13) : Lisbonne - les quais
- Fomos a Lisboa (14) : Lisbonne - LX Factory et Alcântara Mar
- Fomos a Lisboa (15) : Lisbonne - Belém
- Fomos a Lisboa (16) : Lisbonne - Cacilhas
- Fomos a Lisboa (17) : Lisbonne - Au nord du centre (!)
- Fomos a Lisboa (18) : Lisbonne - A table !
- Fomos a Lisboa (19) : Lisbonne - Fin ?