Fomos a Lisboa (17)

Publié le 4 décembre 2022 par Narcisse

Lisbonne - Au nord du centre (!)

Largo do Rato

Ce jeudi 21 juillet 2022, nous arrivons d'un coup de métro dans la Baixa, et nous grimpons vers le quartier à travers le Rossio puis le Rato. Nous arrivons au bord du quartier de Campolide avec pour but Amoreiras Shopping Center. Bon, ce n'est pas trop ma tasse de thé et le tour sera d'ailleurs assez rapide…

Simorg - Peter Sis - Rua Carlos Alberto da Mota Pinto - 2018

"Peinture murale en carreaux peinte à la main par Viúva Lamego (une usine de céramique) en commémoration du 70e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, d'après une illustration de Peter Sis qui interprète l'essence du poème épique persan classique du XIIe siècle "Conférence des oiseaux". Celui-ci raconte l'histoire d'une volée d'oiseaux qui partent à la recherche du vrai roi, Simorgh, qui vit dans la montagne de Kaf . Composé de toutes les espèces, le groupe parcourt les sept vallées : Talab (envie), Eshq (amour), Marifat (gnose), Istighnah (détachement), Tawhid (unicité de Dieu), Hayrat (égarement), et enfin Fuqur et Fana (abnégation et extinction). Les oiseaux qui restent viennent à la montagne pour apprendre une leçon profonde : que le roi Simorgh est, en fait, chacun d'eux." (sur FB ici)

Beaux oiseaux et superbe remise au goût du jour pour ces azulejos que je trouvais parfois si ringards avant cette année… Ceci dit, pour l'illustration, j'avais plutôt pensé à du MC Escher…

Allez, on descend la rue jusqu'à un parking où nous apercevons des choses. Il faut dire, on n'est pas là que pour les boutiques (où nous n'avons d'ailleurs rien acheté !) : il paraît que "depuis deux ou trois ans, des graffeurs old school (ceux qui ont commencé dans les années 1980) se réunissent sur les murs proches du centre commercial d’Amoreiras et peignent tous ensemble." (lu dans Le Petit Futé Lisbonne).
Nous retrouvons donc avec plaisir le singe de Subtu.

Bon, ils ne doivent pas se rassembler si souvent que ça (le mur de Subtu date de juin 2019 !) ou alors il y a (encore) des trucs qui nous ont échappé dans le secteur !

Même parking sur le mur d'en face, panneau très graphique en noir et blanc (comme j'aime), avec ce "mantra" : wekwekwekek ! Bon, ben il s'appelle Wek! quoi !

Mais ça aussi ça date : janvier 2019 !

Allez, on ne s'attarde pas dans le quartier : de toute façon, on ne sait pas trop s'il y a autre chose à voir, et surtout dans quelle direction !

Au passage (en direction de la place Marquês Pombal), bel immeuble recouvert d'ajulejos "métro" vert bouteille : sur une maison, je trouve ça en général assez "cheap" et ringard mais là, il faut avouer que ça a de la gueule.

Lisbonne, quartier Amoeiras 34 - Clitsclub

On continue jusqu'à l'Avenida da Liberdade, puis vers la Casa do Alentejo (décidément notre repère / repaire !) où nous passerons la fin de cet après midi-là : il fait décidément trop chaud ce 21 juillet ! (Et donc seulement 38 photos ce jour-là !)

Le surlendemain, après notre "grosse" journée Cacilhas et Bairro Alto, c'est notre dernier jour à Lisbonne, et nous quitterons à regret notre "Taverne" préférée d'ici. Mais d'abord, un petit tour dans l'Avenida Fontes Pereira de Melo : il reste une démarche administrative potentielle.

Popeye Pazuru

Le quartier n'est pas folichon, un peu comme Amoreiras : grands immeubles impersonnels, grands boulevards… c'est d'ailleurs le "vrai" centre de Lisbonne, pas le touristique !

Tiens, une bouche de métro Guimard à la station Picoas ! (Allez voir ici si vous voulez savoir le pourquoi du comment : moi, je me contente d'admirer !

En plus, elle est placée juste à côté d'un grand bâtiment abandonné entièrement recouvert de graffitis.
Ils faisaient partie d'un projet de peinture "Crono Project" sur les façades de trois grands bâtiments vides.

Blu & Os Gemeos - Lance pierre

On peut voir aussi un poulpe "parasite" sur le mur, c’est en fait l’œuvre du graffeur Kraken, qui a parsemé le même motif un peu partout dans Paris, et qui s’est incrusté dans la fresque. Tout n'est pas de première fraicheur mais ça paraît assez fou que ça ait survécu, vu le quartier.

De nombreux autres sont venus se greffer sur la partie basse des immeubles.

Krap (?)

Tiens, ce "Pacman" mort de rire, je l'ai déjà croisé ici en 2012 ! Un certain Dalaiama, inconnu d'Internet.

Costah… pas un tatoueur, quand même ?! Et ben si ! Et apparemment retiré des voitures pour ce qui est du street art… C'est mignon et élégant.

Atomik est plus connu lui aussi. Bon, 2016…

Bon, le message est clair. Blanche Neige a un coquart ou c'est juste la peinture qui a coulé ?

Ce cœur en Lego® m'a déjà servi pour un"Hearty show" cet été !

Encore ce renard mystérieux : utile ?

Allez, on passe au bâtiment suivant, lui aussi copieusement "décoré".

PZE, toujours introuvable sur le net…

Un géant (le cambrioleur noir) par Sam3, qui sort par les fenêtres par une nuit de pleine lune… Joli.

Au troisième immeuble, énorme crocodile (Crocodile Tears) par Ericailane.

Et puis quelqu'un de bien connu sur ce blog : Monsieur Chat de Thomas Vuille !

Bon, tout cela est réjouissant mais date quand même beaucoup. Ces trois immeubles sont murés depuis des années sans doute, mais je me demande bien ce qui fait qu'ils n'ont pas encore été rénovés (et heureusement pour moi !). Le quartier est plutôt moderne : conflit d'héritiers ? Je ne le saurai pas, mais cette petite "tache" ici fut la bienvenue, le reste n'ayant rien d'emballant.

Plus bas dans la rue, nous arrivons sur l'énorme rond-point de la Praça Marquês de Pombal. Juste avant, ce cube intrigant.

Whose world is this ? - Nuno Alecrim

"Les artistes Nuno Alecrim et Domtros Tipos ont réalisé une intervention d'art urbain à la station de ventilation du métro de Marquês de Pombal, sous la devise "Whose World Is This". Un défi sous forme de question que les deux artistes proposent de poser à quiconque passe devant.
Cette intervention a été soutenue par Metro de Lisboa et GAU - Galerie d'Art Urbain de la Mairie de Lisbonne."

Ainsi s'achève cette balade moins intéressante et riche que les autres. Et nous approchons de la fin de cette série consacrée à Lisbonne, en tout cas à la petite partie de street art et de graffiti que nous avons croisée ici.
Au prochain (et avant dernier épisode), des lieux où nous avons passé pas mal de temps aussi : les restos !