Matt-tieu à Clohars-Carnoët
Matt-tieu, nous l'avions vu à l'œuvre à la galerie éphémère Jumble rue des Fontaines le 30 juillet, et j'avais bien apprécié ses autruches à la craie. "Monsieur Pascal" m'avait appris qu'il y aurait une expo à Clohars au mois d'octobre, et comme je vais régulièrement sur leur Instagram, j'avais bien ça en tête. Et comme un con, j'ai laissé passer la date ! Donc quand nous y sommes allés le vendredi 13 novembre, nous n'avons pu voir que ce qu'il a laissé dans les rues.
Nous stationnons près de l'église et je me dirige tout de suite vers une maison verte avec cette oie géante qui paraît dater. Serait-ce l'enseigne d'un ancien resto ? En fait, j'apprends qu'il s'agit d'une initiative ("Les Éphémères") consistant à coller des extraits d’œuvres d’art sur plusieurs murs des bourgs du Pouldu à Doëlan en passant par Clohars. Ici, donc, "L’Oie" de Paul Gauguin (1889).
Jean Yves Gauthé alias artjean13 a posé juste à côté un de ses collages un peu art déco, un peu pop art.
Dans la rue Saint-Jacques, j'arrive devant "la longère", la galerie d'art municipale.
Evidemment, il n'a pas dans sa besace que des autruches ! Les murs sont squattés par d'autres volatiles : macareux, goéland, cigogne…
… qui seront forcément éphémères (nous le verrons plus loin à Doëlan) : il ne s'agit que de papier !
Nous prenons la rue de Lannevain, espérant trouver d'autres traces de son passage. Dans le cadre des "éphémères", nous tombons sur ces deux géantes sur le pignon de la pharmacie.
Puis nous arrivons au niveau de la médiathèque, avec ces autruches néo-citadines qui s'en reviennent du marché (bio ?).
Je contourne la médiathèque à la recherche d'autres piafs et tombe sur cette plaque à l'entrée de l'école de danse : je ne suis pas le seul à être encore Charlie !
Nous revenons vers le parking et j'aperçois encore trois autruches à la craie dans le petit kiosque qui sert de poissonnerie le matin.
Nous poursuivons notre balade, bien décidé à arpenter à nouveau la côte de Doëlan, tellement plus belle que celle des alentours de Lorient. Nous prenons rive gauche. Dommage : il y avait des choses en face, sur la coopérative maritime du port.
Il y a l'air d'avoir des graffitis aussi sous le café du port, mais pas suffisamment intéressants pour qu'on reprenne la bagnole. De ce côté, il y a une sculpture de métal installée sur le parapet.
"Ciao Jano", qui reste anonyme si j'en crois Ouest France.
Avant d'arriver sur la côte, nous passons devant une maison abandonnée. Les éléments ont déjà fait leur œuvre, à moins que ce ne soit un promeneur mal embouché !
Et pour clore ce petit chapitre, un grand coup de chapeau à Sophie Pujas pour ce magnifique bouquin "Le rire urbain" ou "quand le street art fait de l'humour". J'y ai retrouvé des artistes que je connais, et appris plein de choses (notamment sur Matt-tieu). Et puis il m'a conforté dans ce que je pense (depuis récemment) : le street art est fait pour être dérangeant ! Humour, revendications, prises de positions… Un des artistes interviewés fait part à l'autrice de son regret de voir une certaine partie de cette activité dériver vers le "joli", voire le commercial, et d'y avoir perdu son âme. Bon ben on est d'accord.