Street Art et Graffiti à Nantes (1) : L'Île de Nantes
Le jeudi 27 octobre 2022, après le passage à Redon, nous reprenons la route vers Nantes. Je ne pensais pas que c'était aussi long ! Entre une erreur d'aiguillage de ma part et une déviation pas annoncée suffisamment tôt, nous n'arriverons à l'hôtel que peu avant 19h. Je suis un peu désappointé mais elle arrive à me décider à descendre en ville par le tramway (nous sommes logés près du terminus).
Petite balade nocturne sur l'Île de Nantes, elle espère y trouver ouverte la "Cantine du Voyage". Pas de bol, c'est closed. On se contentera des anneaux de Buren illuminés…
… et d'un collage de Sébastien Bouchard bien placé mais déjà bien amoché !
Nous repiquons donc vers le centre et elle dégotte assez rapidement le San Marco dans une rue piétonne, la rue du château. Bonne pioche ! Je m'apprêtais déjà à me rattraper sur le petit déj du lendemain, mais c'est parfait !
Le lendemain vendredi 28 octobre donc, après avoir englouti un petit déjeuner de morfale, nous revenons tout de suite sur l'île… et tombons directement sur l'éléphant en goguette ! L'appareil photo commence à chauffer (il est le seul, ça caille un peu). Je vous épargne la litanie des prises de vue, mais il est vraiment irrésistible !
Nous marchons ensuite jusqu'au bout de l'île, la lumière n'est pas top et les anneaux un peu ternes. Un petit salut à la fresque "Traffic" d'Ador et Sémor sur le quai en face. Comme nous avons décidé de retourner à Trentemoult, je sais que je la verrai de plus près en prenant le bateau.
Au bout du port, le Quai des Antilles tourne à angle droit tout en devenant le Quai Président Wilson. Dans ce virage, un groupe de petits bâtiments (qui abritent notamment un luthier) est richement décoré de tous les côtés.
C29 ou Cartel vingt-neuf
Woizo (avec un con devant qui ne sait pas lire les panneaux)
Hommage (anonyme ?) à Steve Maia Caniço, mort noyé lors d'une soirée techno le 21 juin 2019.
Juste à côté, "There´s a riot going on" ("Il y a une émeute en cours", titre d'un album du groupe Sly and the Family Stone) par Jess Wildcat…
"Une partie de banane" par Ador et le Studio Katra : ça c'est vraiment ce que j'aime. Quand le street art n'est pas revendicatif, qu'il soit au moins humoristique !
"Cette réalisation se situe sur Le Hangar à bananes, le nom couramment donné au "hangar 21" du port maritime." (Trompe l'oeil)
A bout du boulevard des Antilles, un portrait par Lady Bug que j'aime pour les mêmes raisons.
Nous poursuivons par le boulevard de la Prairie aux Ducs. J'aperçois cette affiche pour la manifestation "Nantes Utopiales", superbe illustration de Marc-Antoine Mathieu.
Plus loin sur le boulevard, une palissade permet de dissimuler les travaux d'un groupe d'immeubles à deux pas des Machines de l'Île. Je n'ai pas trouvé l'auteur.
Sur l'immeuble de La Fabrique, une mosaïque de Next : il y avait longtemps qu'on n'avait rien croisé de lui !
A l'arrière de l'édifice, belle fresque par Alfe
Sur le bâtiment en face, "Drôles de Drones" par Murmure Street
Boulevard Léon Bureau, nous tombons sur ces deux-là qui se reposent en bavardant. Jean Jullien ? Ça ressemble un peu (mais ils n'ont pas d'yeux) aux personnages qu'il a semés au Jardin des Plantes (voir un épisode prochain). Et à la fois, ils me font penser aux Bonhomme rouge-Bonhomme vert de Next !
Et c'est aussi le seul endroit où nous verrons du yarn bombing (ou tricot urbain).
A peu près au milieu du boulevard, nous tournons à droite sur le mail du Front Populaire. La palissade qui cache les travaux est forcément devenue elle aussi un mur d'exposition.
C'est un quartier d'immeubles modernes, la cour de récré des architectes dans le vent.
"Mètre à ruban" de Lilian Bourgeat, rue La Noue Bras de Fer
Un peu plus loin dans la même rue, nous nous arrêtons devant le très bel immeuble "Air" de Rolf Julius. Ensuite, il sera temps de se diriger vers le centre ville.
Ce n'est que le lendemain - Samedi 29 octobre 2022 - au retour (à pied !) de Trentemoult que nous repasserons par l'Île de Nantes. Nous allons errer quelque peu, il n'est pas aisé de trouver un chemin pour rejoindre le centre par là : tout n'est qu'un immense chantier, celui de la construction du nouveau CHU.
Après les boulevards Simone Veil et Gisèle Halimi, nous arrivons à un parking où trônent des sortes de vieilles cheminées. Ce sont en fait les silos d'un ancien château d'eau repeints par Pedro (dont nous verrons plusieurs œuvres) et le Studio Katra.
Nous prenons ensuite le boulevard Gustave Roch. Premier arrêt sous le pont de chemin de fer : un Cerbère ("Kerberos" si j'en crois mes restes de grec) à tête de renard (!) par Ratz One.
Nous tournons à droite dans le boulevard Victor Hugo : petit squelette au passage…
De loin - je suis toujours aussi courageux ! - je shoote des "choses" plus ou moins réussies sous les ponts du rail. Aujourd'hui, je regrette un peu de ne pas m'être aventuré, au moins pour repérer quelques noms !
Nous reprenons à gauche boulevard des Martyrs Nantais de la Résistance et passons devant le Wattignies, "espace d’expérimentation culturelle et sociale et " galerie marchande de l’ESS (économie sociale et solidaire)".
Très beau singe mélomane (mais néanmoins dubitatif… à moins que ce ne soit l'inverse !) par Ratz One.
Juste à côté, très belle composition de Loup Blaster : les couleurs sont superbes, et c'est très graphique. Vraiment très esthétique !
Bon, le boulevard est un peu interminable, on aura bien marché pour pas grand chose ce jour-là ! Heureusement, la cerise se pointe : "Biesse" aux abords du pont Général Audibert. Chouette graphisme, beau projet par le Studio Katra. On en avait vu un autre avant, à l'autre bout de la rue, mais la flemme d'aller voir : bien fait !
Après ça, nous irons flâner dans le quartier Feydeau, très riche lui aussi. Mais il faudra attendre quelques épisodes pour ça !