Amiens, Rouen, Le Havre (1) : Le Havre
Rouen, nous nous y étions arrêtés juste le temps d'une étape sur la route de Lille en 2019. Les quelques petites - et grandes – choses que nous y avions vues en deux heures nous avaient laissé un goût de trop peu.
Alors encore une fois - bon, ce n'est que la deuxième après Saint-Malo en février -, c'est moi qui ai proposé qu'on y retourne plus longuement, en la couplant avec Amiens qui n'est qu'à une centaine de kilomètres plus loin.
L'occasion de voir quelques pépites autant architecturales que graffitesques, et d'en rapporter quelque 400 photos que je répartirai en 7 épisodes dominicaux jusqu'en juin.
Sur la route du retour, le jeudi 20 avril, nous avons fait un crochet par Le Havre. Elle voulait s'y arrêter à l'aller mais moi je voulais plutôt arriver au plus vite à Amiens qui est tout de même à 600 bornes de Lorient. Et puis je me disais que cette ville administrée par un ancien premier ministre peu regretté (par moi du moins) méritait peut-être mieux que le sort qu'on avait fait justement à Rouen en 2019. Erreur !
Mon impression sur cette ville reste très mitigée. De belles choses bien sûr : la balade en bord de mer, l'architecture austère mais élégante d'Auguste Perret, la médiathèque (?!) au bout du bassin du commerce…
A part ça, on sent bien que le street art n'est pas le bienvenu au moins dans le centre de cette ville en mutation où tout a l'air de devenir trop propre dans ce quadrillage impeccable. Seul "l'officiel" a l'air de trouver grâce, impression que j'ai déjà ressentie à Nantes ou Rennes.
Toujours la même histoire : quand le "subversif" est récupéré, il est peut-être temps d'en inventer un autre.
Comme on a tous nos bagages dans la voiture, on opte pour un parking payant près de la gare : le souvenir de notre mésaventure à Séville en 2007 reste vivace. ("Cette année-là" à venir bientôt.) Puis nous partons le long des quais en direction de la plage du Havre.
Nous tombons assez rapidement sur un premier "Gouzou" de Jace : le Homard (qui date apparemment de 2017).
Un peu plus loin, une crevette (langoustine ?) très graphique me fait de l'œil vers l'intérieur des rues. Superbe réalisation par un inconnu (de moi) : Teuthis. Apparemment il fait partie des artistes "adoubés" du secteur.
Nous tombons ensuite sur ces personnages énigmatiques qui nous observent des fenêtres et des balcons de ces immeubles pas si moches. Nous avons déjà vu ce genre de personnages à Rouen, et il s'agit effectivement du même artiste : Stephan Balkenhol. J'aime assez ça.
Mister P s'y est invité clandestinement
En passant près du MuMa (Musée Art Moderne), nous apercevons deux Gouzous de Jace qui s'en échappent.
Nous avons également vu pas mal de ses petits bonshommes à Rouen, et il a l'air lui aussi d'être ici en odeur de sainteté.
Ce qui ne doit pas être le cas de La Dactylo qui a posé au sol ce pochoir déjà lu à Saint-Malo. Tout comme nous, elle se promène et visite les villes. Tout comme elle, je vais laisser une petite trace de mon passage - une "Braiz" - près de l'office de tourisme.
Parvenus à la plage du Havre, nous nous arrêtons un instant devant le skate-park. Pas mal de graffitis, plus ou moins intéressants, mais je ne prends pas le temps de lui consacrer ce qu'il mériterait : je vous renvoie à l'excellent reportage de Christian Julia ici (même s'il date de 2014).
Nous faisons demi tour vers le parking en passant par le quartier Saint-Vincent. Totem énigmatique de Izumi Kato.
Bon, il nous reste 500 kilomètres à faire pour rentrer et les quartiers traversés sont vides de tout "gribouilli" alors on "trace"
Un petit passage très agréable par la très belle médiathèque et sa très chouette exposition "Quand la presse s'illustre". ("très, très, très…")
Dernier coup d'œil au passage à ce "Vinylotoner" (??) intéressant (mais qui restera anonyme pour moi), et puis on s'en va. Des regrets ? On verra au retour, quand je chercherai tout ce qu'on a loupé !
Au prochain épisode : Amiens.