Amiens, Rouen, Le Havre (4) : Amiens (3)
Donc le quartier Saint-Leu.
Nous l'avons arpenté dès le premier jour (Lundi 17 avril 2023), et il est vraiment très riche… en street art de belle qualité.
La première œuvre croisée (en dehors de celles de G. évoquées à l'épisode précédent) est cette araignée géante par Scaf (2022) rue du Hoquet.
Nous traversons la passerelle qui mène au Parc Saint-Pierre car j'ai aperçu quelque chose de loin.
Il s'agit d'un portrait au style très reconnaissable de A.Treize.
Nous retraversons la passerelle et passons sur le quai de la rue Dame-Jeanne. Magnifique fresque de Bault réalisée en 2021 et représentant une barque à cornet typique des Hortillonnages.
Juste en face, Le CyKlop a polyphémisé un potelet aux armes d'Amiens.
Dans la rue Dame-Jeanne un "jeune à casquette" de 2022 par A.Treize en bonne compagnie. (G. !)
Avant de partir vers la rue de la Dodane, je fais un aller-retour dans la rue Gaudissart. Juste à l'angle, "La Belle brochette" co-réalisée en 2022 par Bault, Ador, JoBeR & Kesadi.
Nous prenons enfin la rue de la Dodane
"La poésie s’est elle aussi affichée sur des murs de brique de la rue de la Dodane et de la rue des Majots. Ecrits sur des papiers colorés, ces poèmes sont le résultat d’une collaboration entre une poétesse et slameuse, Marie Ginet, alors en résidence à Amiens, et des étudiants."
Au milieu, notre premier Sprayito par Juan Spray.
Et juste en face, l'Amiénoise, fresque très colorée de Tibo le Tuba représentant une maison typique de la ville. J'apprends sur "Trompe l'œil" qu'il l'a réalisée en 2021 lors du Festival d’art urbain et des arts visuels de la ville d’Amiens intitulé IC.ON.IC. De nombreux autres œuvres du quartier ont été réalisées dans ce cadre.
Plus loin dans la rue, autres choses intéressantes sur des rideaux de magasins fermés (provisoirement ?).
D'abord un des beaux "oiseaux-métalliques" par Cache Misère (2022).
Puis un autre "jeune à casquette" et un buveur de thé (2022) par A.Treize.
Le quadryptique s'achève avec ce Smiley au bain de 2022 par Mr Gratitude, un gars du coin sans doute, nous en verrons beaucoup d'autres.
Plus originale, cette œuvre textile de Céline Roucou, "La Veille Maison" au 16 de la rue de la Dodane.
En face, Batofar (2021) assez chouette par Gunter, une invention volante inspirée de l’univers de Jules Verne of course !
Par contre, aucune info sur ces deux bambins qui m'observent à la fenêtre.
Un poil plus loin, nous tombons sur deux "folies" (03 et 04) de Philippe Hérard, toutes deux de 2022. Dommage que les deux (et surtout le premier) aient été vandalisés par un moins talentueux !
Arrivés au bout de la rue, nous tournons à droite rue Motte. Nous tombons assez rapidement sur "L'arbre à Gargouilles" ou "arbre à vœux" installé par Céline Roucou il y apparemment déjà un bail.
Il suffit de traverser une des passerelles pour se retrouver rue Marisson. Au bout, la rue tourne à angle droit et se transforme en rue du Pont À Moinet. On se retrouve alors face à ce gigantesque serpentin très graphique par l'artiste L'Atlas (2021). Dommage pour les bagnoles…
Demi-tour, nous traversons une autre passerelle vers la rue des Granges. Sur la passerelle, "Dix dalles-01" de Benjamin Grafmeyer (2022). C'est plutôt pas mal mais déjà dégradé par le passage.
En face de la passerelle, autre collage très sympa de Philippe Hérard.
Nous prenons la rue Canteraine et au bout, œuvre de commande du Cyklop : "arc-en-sol". Il a décoré tous les potelets de la rue mais je ne suis pas vraiment convaincu par le résultat.
Sur le parking attenant rue des archers, très beau Nemoctopus par Romain Dorez (2021) J'y retrouve le sous-marin du Capitaine Nemo (Jules Verne, omniprésent ici) et la célèbre vague d'Hokusai (mais à l'envers).
Juan Spray est encore très présent dans le coin, et notamment dans ce Sprayitos-02 de 2021 en doublette avec Mr Gratitude.
Demi-tour rue des Archers puis à droite rue Daveluy pour arriver Place Aristide Briand. Encore un doublé : Sprayitos-01 par Juan Spray et Solal Osru (2021)
Nous revenons à nouveau rue des Archers puis tournons à droite rue Edmond Fontaine. Nous longeons la fac jusqu'à la rue Saint-Leu. Comment louper la superbe fresque de Pozla "Problème de connexion" (2022) ?
Elle s'admire de loin mais aussi de près par la foule de détails à y trouver. Le style me rappelle… me rappelle… Mais oui : Saint-Malo en février, la magnifique "Course à l’échalote" !
Juste en face, la rue des Minimes nous amène au chantier de démolition de l'ancienne teinturerie Benoît. Visiblement c'est un "bon" spot pour le street art : "G.", entre autres…
… mais aussi Mr Gratitude, Juan Spray et A.Treize.
L'usine est en pleine démolition et plutôt inaccessible mais on voit qu'elle a été investie elle aussi.
Nous longeons le mur extérieur, les œuvres s'enchaînent. Un "portrait orangé" par A.Treize (2021) accompagné par de nombreux "G." (aussi nombreux que les boîtiers de compteurs !).
Homme à la casquette-02 - A.Treize (2022)
Eléphant bouddha - Mr Gratitude (2021)
Un gribouillis a partiellement recouvert un beau profil par et A.Treize
"Il y a mon phone qui brrrrr !" - A.Treize (2021)(ou "L'homme au bob Ricard" ?)
Un autre A.Treize décidément omniprésent dans le coin, mais toujours très chouette
Nous avons fini le tour de la fac et arrivons au bout de la rue des Minimes. Nous enchaînons sur la rue Dallery…
Dter(-gent !) & A.Treize
Où nous retrouvons à nouveau un "truc" métallique par Cache Misère, très esthétique à mon goût (accompagné par un singe en quête d'une certaine Emilie par de mystérieux "Mursketers" du "ch'nord")
Nous tournons rue des Clairons et tombons sur un des masques (aztèques ?) de Petri, frère jumeau d'un autre que nous avions vu dans le Tunnel des Tuileries à Paris en décembre.
Arrivés au bout de la rue, nous tournons à droite dans la rue Saint-Leu. Peu avant sa fin, nous apercevons une grande fresque géométrique faite de motifs en 3D sur deux murs d'immeubles qui se font face. J'apprends qu'il s'agit de "Porte optique" par Astro dans le cadre du festival IC.ON.IC. en 2022. C'est impressionnant de technique, ça fait son petit effet mais ce n'est pas mon style préféré.
Nous faisons demi-tour et nouvelle surprise : nous retrouvons Freaks The Fab dont nous n'avions plus de nouvelles depuis notre voyage à Lille en 2019 ! Je me retrouve bien dans le slogan "Jusqu'ici tout va bien !!!"
Nous redescendons toute la rue Saint-Leu jusqu'à celle des Archers. A l'angle sur une porte de garage, "Derrière le rideau" par A.Treize & Kofoh (2022)
Nous prenons la rue Grainville et belle fresque bleue en deux parties avec "Saint-Leu" en doré par 2Flui (2022).
Juste à côté de l'église Saint-Leu, Le Cyklop surveille les abords, secondé par Juan Spray.
Nous tournons à gauche dans la rue du Pont à Moinet pour admirer la gigantesque et superbe fresque racontant l’épopée de Gilgamesh par Poes et Jo Ber (2021).
Un portail nous empêche malheureusement d'observer de près la foultitude de détails. Un travail vraiment magnifique !
Retour en arrière, toutes ces belles choses me rendent heureux mais tout… chose : les émotions, ça épuise !
Nous passons le long de l'église Saint-Leu pour arriver rue des Majots. J'aperçois au fond d'un parking une sorte de serpentin coloré qui me rappelle le bleu vu plus haut et réalisé par l'Atlas. Pourtant celui-ci est de Hydrane Lo. (2022) Impossible de s'approcher, le parking est définitivement fermé depuis récemment, la date est annoncée sur un panneau. Je me demande comment les possesseurs de bagnoles qui sont à l'intérieur vont les récupérer ! Mais là encore, j'avoue que ce n'est pas ce que je préfère : j'en avais snobé un dans le tunnel des Tuileries en décembre 2022 !
Nous tournons ensuite rue Edouard David et j'aperçois dans une cour une dernière fresque haute en couleur mais encore très géométrique réalisée par Xkuz en 2021 toujors dans le cadre du festival street art.
C'est sur ce grand sourire de Mr Gratitude que se termine notre petit tour dans ce très chouette quartier de Saint-Leu. Pas sûr que j'aurais envie d'y habiter : la brique, ça me plaît bien, mais en tant que touriste ! Encore une fois, y vivre sous la pluie de janvier n'est sans doute pas si agréable. Je ne sais pas si le quartier est animé le soir - je suis plutôt du matin -, les panneaux "silence !" me laissent penser qu'il doit y avoir un peu d'animation, peut-être aussi en raison de la présence d'une fac.
Un petit regret: pas une seule borne d'incendie dans Amiens pour y poser une Braiz ! Je suppose – pour je ne sais quelle raison – qu'il n'y a que des bornes planquées sous des plaques dans la rue. Dommage, je me rattraperai à Rouen au prochain épisode ! (Dans deux semaines seulement : il faut d'abord que j'étale ce que j'ai trouvé en mai autour de Lorient.)