Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (16)
Deux jours à Bilbao (1) : le centre et la vieille ville
Sur la route du retour vers Lorient, nous avons donc décidé de faire une étape de deux jours à Bilbao pour couper le voyage.
Nous y étions déjà passé il y a un bail avec nos deux gars, et y avions visité le fameux musée Guggenheim. Nous le shunterons cette fois car en plus, l'expo temporaire ne me tente pas plus que ça.
Après un abord un peu mitigé - dû probablement à la fatigue générée par les 700 bornes de bagnole pour y arriver - j'ai changé d'avis en arpentant le quadrillage des rues de la vieille ville et en découvrant les fresques de street art en bord de rivière.
Pour raconter tout ça, je me suis servi d'une mine de renseignements sur l'art dans la ville : "Bilbao : Arte en la calle" qui a malheureusement l'air d'être en rade depuis avril 2022, et que j'aurais aimé trouver avant le voyage si j'avais le courage de préparer mes vacances !
Arrivés à l'hôtel rue Général Concha vers 17h ce vendredi 21 juillet 2023, nous partons assez rapidement pour un premier petit tour, en direction bien sûr du musée Guggenheim. Nous sommes accueillis par Puppy, le chien en fleurs créé par l'artiste américain Jeff Koons, et qui surveille la circulation sur l'Avenue Abandoibarra.
Le bâtiment du musée situé sur un ancien quartier industriel dans un cadre exceptionnel au bord de la rivière est aussi beau que dans mon souvenir.
"La silhouette stupéfiante du musée, assemblage singulier de titane, de verre et de pierre, est une véritable œuvre d'art sculpturale au design innovateur (dessiné par Frank Goerhy) bien intégré dans l'environnement urbain de Bilbao qu'il a magnifié."
Nous prenons le pont suspendu "Principes de Espana" ou Pont de la Slave afin d' avoir des vues panoramiques du musée sous le soleil qui décline. (Lui aussi ?)
A l'entrée du pont, une "porte" rouge en forme de H est habillée des rayures caractéristiques de Daniel Buren.
Nous longeons la rivière puis prenons la passerelle un peu plus loin pour revenir vers le musée.
Dans le bassin au pied du musée, "le grand arbre et l'œil", sculpture d'Anish Kapoor
"Elle se compose de soixante-treize sphères réfléchissantes, en acier inoxydable, reposant sur trois axes. L'œuvre rappelle la nature éphémère de notre monde, dans un jeu dans lequel chaque sphère non seulement reflète les sphères adjacentes, mais se confond également avec le paysage."
Impossible de ne pas aller saluer "Maman", l’araignée de Louise Bourgeois et haut lieu du selfie.
"Cette sculpture en bronze, œuvre de Louise Bourgeois (Paris, 1911- New York, 2010), aborde la double qualité de la maternité, puisque l'araignée utilise sa soie à la fois pour fabriquer des cocons et pour piéger ses proies, tout en explorant la complexité de l'être humain."
Nous longeons ensuite la rivière par l'autre rive en passant sous le pont de la Salve (sur lequel s'affiche une bien belle oeuvre, j'y reviendrai au chapitre prochain).
Sur le Paseo de Uribitarte, première rencontre : statue de Ramón Rubial par Casto Solano.
"Ramón Rubial Cavia, président du Parti socialiste ouvrier espagnol et chef du gouvernement de la communauté autonome du Pays basque." (Bilbao : Arte en la calle)
Un peu plus loin, nous passons à côté d'un cortège impressionnant de femmes semblant hâler quelque chose : "Las sirgueras" de Dora Salazar.
"Situé au cœur du Paseo de Uribitarte et composé de quatre statues, le groupe sculptural "Las sirgueras", de l'artiste Dora Salazar revendique l'importance du travail des femmes et le chemin vers l'égalité. L'œuvre rend hommage à la figure des sirgueras, des femmes qui remorquaient des bateaux le long de l'estuaire avec la seule aide d'une corde, d'un câble de remorquage et de leur propre force."
"Les Tours d’Isozaki, : tours jumelles 83 mètres de hauteur, symbolisant une porte d’entrée dans Bilbao."
Nous allons ensuite partir vers la gare en quête d'un endroit où dîner, mais nous tournerons un bon moment (tout est bondé ou pas à notre goût) avant de nous poser dans le centre à la terrasse d'une cafétéria qui n'améliorera pas ma première impression de la ville, en dehors des alentours du musée.
Le lendemain samedi 22 juillet, nous partons de l'hôtel vers 10h après une nuit correcte et un petit déj de même. Nous avons décidé d'aller arpenter systématiquement toutes les rues de la vieille ville située de l'autre côté de la rivière vers le nord-est.
Nous passons par la très belle gare Concordia ornée d'un Invader, le vrai !
Nous franchissons le pont et nous dirigeons vers le marché couvert.
"Le marché couvert de la Ribeira , situé à la proximité de la ría de Bilbao, est le plus grand marché couvert de toute l´Europe avec ses 10.000 mètres carrés."
"Aitziber Ibarguen a réalisé cette fresque qui se trouve dans le Marché de La Ribera. La fresque qui représente quelques femmes emblématiques de l'histoire locale et internationale est dédiée à toutes les femmes de la ville.
L'artiste a tenté de capturer l'importance du tissage entre femmes en simulant une couverture en patchwork dans laquelle apparaît une figure anonyme qui pourrait bien être n'importe laquelle d'entre nous."
La visite du marché est très agréable, nous déambulons au milieu des étals de poissons et fruits de mer très fournis, et des boutiques de charcuterie alléchantes.
Puis nous entrons dans la vielle ville, avec mon idée de tourner dans les rues de manière concentrique de l'extérieur vers l'intérieur en faisant des allers-retours dans chaque ruelle.
"Le Casco Viejo, la vieille ville et le cœur historique de Bilbao : Ses bâtisses anciennes et colorées ont un charme incomparable. C’est un incontournable ! Le cœur historique de Bilbao est composé de 7 rues piétonnes (Siette Calle)."
Ben moi j'en ai compté plus !
Roberto Zabildea - La leyenda de Kixmi - Calle de la Rivera (sous les arcades)
Encore un Invader et un truc que j'ai déjà vu ailleurs…Ah oui : Paris en mai 2018 ! Bon, toujours rien sur l'auteur…
Virgen de Begoña rue Ronda (et pochoir de binoclard !)
Je monte les escaliers en question et tombe sur "7 Katu" de Gisel Rosso.
Nous verrons beaucoup de réalisations de Juan Malk, ici Calle (rue) Viuda de Epalza.
Celui-ci est très grand, mais n'est pas recensé sur le site d'Invader !
C'est incroyable le nombre de salons de coiffure ici. Mais celui-ci est mon préféré !
Nous verrons aussi de nombreuses œuvres géométriques et très colorées de Erb Mon : ici dans la rue Barrencalle.
Erb Mon - "Bohemia" - Barrenkale
Des parapluies pour protéger le linge qui sèche ? On en a vu plein ici. Il faut dire que le coin est aussi vert que la Bretagne…
Très beau chardon (ou carline ?) par un inconnu Cantón Julián Echevarría
Juan Zárate Ibargoitia - Mural del Cantón Julián Echevarría "Kamaroi"
Juste à côté, par un Inconnu : masques et chat (avec un Jésus crucifié sur le fil électrique façon Abou Ghraib !)
"Les Calzadas de Mallona joignent deux centres névralgiques de la ville comme le Casco Viejo ou vieille ville avec la Basilique de Begoña, centre de culte et de dévotion du saint patron de Bilbao."
Jose Ibarrola - Bilbao de Eguileor (Bilbao de tous les jours) - Plaza Nueva
Ayant achevé notre tour de la vieille ville, nous allons nous diriger vers le quartier situé en face du marché de l'autre côté de la rivière, car il existe un parcours de fresques de street art disponible à l'office de tourisme, mais ce sera pour le prochain épisode.
"La Casa Cuna de San Antonio (également Casa Cuna de Urazurrutia ou Casa Cuna de Bilbao) est un bâtiment de style moderniste situé dans la rue Urazurrutia.0 Elle avait pour but de s'occuper pendant la journée des petits enfants des journaliers, usage qui perdura jusqu'à la fin du XXe siècle."
Les figures géantes attendent le prochain carnaval au milieu du champ de fouilles archéologiques…
Au prochain épisode, donc : le street art dans le centre de Bilbao.