Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (18) - Fin ?
Ce qui est bien depuis que je fais ce blog, c'est que je profite vraiment à fond de mes vacances : je passe 15 jours sur place puis quasiment deux mois à les revivre !
Nous voilà quasiment au mois d'octobre, il va être temps de passer à autre chose, alors finissons sur une note goûteuse : même si on saute le plus souvent le déjeuner, on se rattrape le soir.
C'est Crispim qui nous avait parlé de ce resto, nous n'avons pas été déçu : le "Lion Lilas" se trouve à Bordeaux 6 rue Bouquière, près de la place Fernand Lafargue et de la grosse cloche. Dès le premier soir, le tajine de poulet au citron et la salade du chef (mesclun, crudités, fromage de chèvre chaud, miel et ananas) nous ont remis des 500 kilomètres qui nous ont amenés là. Dessert ? Rarement pour moi, juste un café. Mais il semble que l'affogato avec boule de glace vanille et Amaretto passe bien.
Le lendemain soir, après avoir chassé du street art toute la journée, nous nous sommes posés à la terrasse du Rizana, restaurant marocain Place Saint-Michel à Bordeaux. Tajine et couscous délicieux, accueil de même : à croire que le tajine est une spécialité bordelaise !
Le soir suivant, nous avons encore boudé la cuisine locale. Il faut dire que nous sommes frustrés toute l'année de ne pas disposer à Lorient d'un resto libanais digne de ce nom. Et que ça fait 40 ans que je suis fan de cette cuisine, et de la cuisine méditerranéenne en général.
Nous choisissons donc les Mille et une Nuits 42 rue des Bahutiers à Bordeaux.
Comme nous n'y allons pas si souvent et qu'il est difficile de choisir, nous prenons comme chaque fois les mezzés, assortiment de hors d’œuvre froids puis chauds.
Tout est super bon, parfumé comme il faut. Un Château Kefraya Les Bretèches tout ce qu'il y a de plus correct (pour moi) : la retraite, c'est le bonheur !
Une excellente adresse donc.
Après un thé à la menthe, il est temps d'aller passer une bonne nuit pour digérer tout ça !
Après 1000 bornes de bagnole, nous voilà à Porto. Courte balade en partant de l'hôtel… jusqu'à cet endroit où nous reviendrons plusieurs fois : la Casa Guedes, un snack avec des sandwichs assez goûteux et des chips maison délicieuses ! (Ils ont aussi deux autres adresses à Porto, plus "restos" celles-là, mais on n'a pas tenté.)
La spécialité incontournable de cette maison sont les sandwichs de pernil com queijo da serra, une spécialité de jambon mariné et cuit à feu doux avec du fromage de la Serra da Estrela. Pour les accompagnements, optez pour les frites et/ou de la soupe. N’oublions pas également les délicieux beignets de morue. Le prix : moins de 4€ le sandwich.
Il ne sert à rien d'apprendre à prononcer "um pastel de bacalhau" ("oum pachtel de bakeul-yahoo") : il faudrait être masochiste pour n'en prendre qu'un ! Dites plutôt "do-ïche (voire même) trrrréche pach-té-ïche" (pasteis) au pluriel !
Bon, moi je prends rarement un dessert mais il paraît que le pudim flan est assez goûteux lui aussi.
Je n'aime pas perdre mon temps à chercher un resto : je l'ai déjà fait, ça me gâcherait presque le repas. Alors je dois reconnaître que nous l'aurons joué très "revival" cette année, repassant devant des adresses qui nous avaient satisfaits en 2016. Ce vendredi 14 juillet, nous décidons de nous refaire l'Abadia. Les habitants de Porto sont appelés "tripeiros", ce n'est pas pour rien : les tripes sont ici autant une spécialité ici qu'à Caen. Etrangement, nous n'en avons pas vu à la carte de beaucoup de restos, mais ici, elles sont toujours aussi délicieuses ! Nous sommes accueillis et servis par une sorte de grand Fernandel (il a le même sourire) qui arpente la salle à grandes foulées et a l'œil à tout. Pas déçus de cette redite, donc.
Abadia de Porto - Rua Ateneu Comercial Do Porto 22/24 - Porto
Le samedi 15 juillet, après une autre grande virée street art, nous décidons de revenir dîner au Vinhas d'Alho qui se situe au 139 Muro dos bacalhoeiros, sur le mur qui offre une vue superbe sur le pont Dom Luís I et Vila Nova de Gaia de l'autre côté du Douro. Comme nous savons que l'endroit est prisé, nous passons devant vers 17h30 et coup de bol, deux touristes se lèvent ! Contrairement à 2016 (en avril, il fait encore frisquet par ici), nous préfèrerions profiter cette fois de la minuscule mais longue terrasse qui longe le mur et laisse un passage aux piétons (comme encore une fois Jamy Gourmaud qui viendra également un peu plus tard tenter sa chance pour une place… à l'intérieur (relire intro).
Un verre de cet excellent vinho verde de la Quinta de Santa Cristina nous aidera à patienter jusqu'à l'heure du repas. Car on a beau être touristes, on n'est pas obligé de manger à n'importe quelle heure non plus !
Polvo braseado com migas de grelos (poulpe braisé avec des pousses de navet) pour elle et Bacalhau à Brás (morue avec oignon, ail, œufs, persil et pommes de terre paille) pour moi : un délice pour les deux plats !
Le dimanche 16 juillet, nous avons fait un grand tour dans Vila Nova de Gaia et poussé jusqu'à Afurada à l'embouchure du Douro. Et là, vers 14h30, nous craquons pour deux assiettes de sardines grillées, nous qui ne déjeunons jamais. Il faut dire que le Café 13 de Maio est très accueillant et l'odeur irrésistible ! Ça nous rappelle un déjeuner avec Chef et Sylvain dans une gargote de l'île de Culatra, en face de Olhão dans le sud du Portugal. Ce midi-là, notre fine équipe d'animateurs de camp d'ados avait un peu abusé du vinho verde sous une chaleur qui ne s'y prêtait pas…
Le lundi 17 juillet, nous décidons de retourner au restaurant Tascö dans la rua do Almada, lui aussi nous avait beaucoup plus en 2016. Misère ! Les prix ont explosé depuis, nous passons notre chemin. Le Galeria de Paris alors ? Fermé. Nous étions déjà passés plusieurs fois devant le Restaurant Traça au bas de la rua das Flores, lui aussi bien apprécié en 2016. Bon ben y'a qu'à ! Et en terrasse aussi, cette fois. Il n'est que 18h45 ? On va patienter avec une bouteille de Planalto… et un guitariste de rue un peu gonflant à la longue.
Allez, 19h, on commande, les serveuses sont vraiment top du point de vue efficacité et accueil…
Polvo assado no forno (encore !) com batatas a murro e grelos et bacalhau salteado (avec poireaux et purée) pour moi : un vrai délice !
Dessert ? Pas pour moi, je me laisse pourtant tenter par une assiette de fromages (et un verre de rouge !) même si les fromage portugais ne sont pas mes préférés.
Le guitariste a été remplacé par un joueur de saxo soprano (avec bande son d'accompagnement). Il enchaîne des tubes des années 70-80 : la clientèle est ciblée ? "Isn't she lovely", "Just the two of us", "Englishman in New York", "Master blaster"… Il joue bien mais à l'économie, et son instrument est accordé un poil trop haut… mais ça passe plutôt bien quand même. (Voir le gars ici)
Le mardi 18 juillet, nous n'avons pas pu faire autrement que de jouer les vrais touristes : nous avons dîné à 17h30 !
Il faut dire que nous souhaitions tenter un resto (Adega Sao Nicolau) dont il se dit le plus grand bien et qui n'a que peu de tables dans les escaliers de la Rua São Nicolau en bord du Douro.
Je me laisse tenter part les alheiras (révisez ici !) avec des beignets de morue, bien sûr, elle choisit Bacalhau à lagareiro. Un verre de vinho verde, un peu de fromage, un café… Qu'est-ce qu'on est bien ici !
Les deux soirs suivants, nous retournerons à la Casa Guedes pour un de ces excellents sandwichs, quelques pasteis de bacalhau et une Super Bock bien fraîche !
Vous l'aurez compris, je suis fan de cuisine portugaise !
Nous aurons moins de chance à Bilbao : je ne comprends pas bien la manière de fonctionner des Espagnols sans doute. Toujours est-il qu'il était ou trop tôt ou trop tard… et que nous nous sommes donc rabattus les deux soirs (avec les vieux habitués du quartier) sur la Cafetería Scala dans la Calle Ercilla où ne restaient que quelques pauvres pintxos et sandwichs à mille lieues de ceux de la Casa Guedes ! Je ne peux donc donner aucun avis sur la cuisine espagnole (et ça fait tout de même des années que ça dure !).
Malgré cette dernière étape à Bilbao un peu plus "faible" (quoique j'y ai vu de très belles choses sur les murs !), j'ai passé les deux premières semaines de mon nouveau statut de retraité dans des conditions idéales : Bordeaux est vraiment très chouette… et Porto paradisiaque !
Pour Bordeaux je ne sais pas, mais il est tout de même peu probable que je retourne à Porto : 1500 bornes de bagnole, je serai de moins en moins capable de les faire (et ce ne serait pas écologiquement raisonnable ! ) mais bon, qui sait ?
Seul bémol (!) : aucune découverte musicale dans aucun des lieux. Et ce ne sont pas les fans de Iron Maiden (aux couleurs en leurs idoles et qui avaient envahi les rues de Bilbao pour assister à l'un de leur derniers concerts) qui auraient pu me rendre envieux. Il va quand même falloir que je fasse gaffe : je découvre de moins en moins de choses audibles ces temps derniers : je vieillis ou quoi ??
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (1) - intro
Trois jours à Bordeaux (1) : quartier Belcier-Saint-Jean
Trois jours à Bordeaux (2) : le centre
Trois jours à Bordeaux (3) : le "lieu secret"
Trois jours à Bordeaux (4) : quartiers Bastide-Bacalan
Trois jours à Bordeaux (5) : quartiers Chartrons-Mériadeck
Huit jours à Porto (1) : la ville
Huit jours à Porto (2) : pavés et azulejos
Huit jours à Porto (3) : le centre historique
Huit jours à Porto (4) : 5 artistes emblématiques
Huit jours à Porto (5) : quartiers périphériques (1)
Huit jours à Porto (6) : quartiers périphériques (2)
Huit jours à Porto (7) : quartiers périphériques (3)
Huit jours à Porto (8) : Vila Nova de Gaia
Huit jours à Porto (9) : (au) revoir Porto ?
Deux jours à Bilbao (1) : le centre et la vieille ville
Deux jours à Bilbao (2) : street art dans le centre
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (18) - Fin ?