Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (9)
Huit jours à Porto (3) : le centre historique
Pour ce premier épisode consacré au street art à Porto, je me limiterai aux découvertes dans le centre historique qu'arpentent les touristes sans toujours avoir le temps - ou l'envie - d'aller plus loin !
Evidemment, nous y sommes, nous aussi, souvent passés pendant ces huit jours. Je choisis donc de présenter mes trouvailles dans un ordre à peu près logique suivant un itinéraire fictif qui en fait le tour en une fois.
Et je réserverai pour plus tard un épisode spécial à quelques artistes emblématiques qui, s'ils ne sont pas les plus impressionnants, sont omniprésents dans la ville : The Caver, Mesk, BerriBlue, Costah et bien sûr Hazul !
Partant de notre hôtel à l'est, direction la gare São Bento.
Gergely Void dans les escaliers de la Rua da Madeira qui descend vers la gare São Bento.
Passant la Torre dos Clérigos, tourner à gauche juste avant le Jardim da Cordoaria dans la Rua de São Bento da Vitória. Photo au passage de cette porte en ruine (j'aime bien) avec ce mot "Hoje" (Aujourd'hui).Nous en verrons d'autres ailleurs, mais de qui et pourquoi ?
Juste avant d'arriver sur le Miradouro da Vitória (où nous avons vu l'azulejo Amália Rodrigues de Arte Sem Dono) , petit passage sur la droite avec un Hazul au fond (épisode à venir), ce scorpion et un pigeon anonymes.
Descente par la Rua da Vitória puis la Rua das Virtudes puis tourner à gauche dans la Rua Francisco da Rocha Soares. Nous allons y admirer trois superbes portraits par Rebeb (dont nous avions déjà vu un autre beau portrait à Rennes et un chien au Fort Bloqué (mais pas ces regards hypnotiques déjà recouverts par un gribouilleur quand nous étions passés).
Dans la même rue : "Porto et pas Oporto" (Porto en anglais !)
Arrivé en bas de la rue, prendre à droite dans la Rua de Tomás Gonzaga jusqu'à la Rua de São Pedro de Miragaia.
Tiens, Les Trottoirs (vus à Bordeaux, Vannes… et Paris en août) sont venus en vacances ici !
En 2022, nous avions vu un beau portrait de Kilos graffiti dans le quartier du Bairro Alto à Lisbonne. Dans le Largo de São Pedro de Miragaia, il a réalisé un hommage à Allen Iverson, joueur de basket connu, si j'en crois Chicken…
Descendre dans la Rua de Miragaia, tourner à droite : Vhils nous épie d'un œil ("Look at Porto") depuis une façade de la Rua Atafona.
Reprendre la Rua de Miragaia en sens inverse et poursuivre jusqu'au Largo de Artur Arcos. Sur un pignon, immense et émouvant visage buriné par Daniel Eime : superbe !
Poursuivre sur la Rua Nova da Alfândega puis descendre les escaliers sur la droite pour rejoindre le quai.
Continuer jusqu'à la Rua do Outeirinho. Belle esquisse de portrait par une O Maria désespérément anonyme.
Poursuivre le long du Douro jusqu'au Largo do Terreiro puis remonter par la Rua da Alfândega jusqu'à la Praça do Infante Dom Henrique. En la longeant par la gauche Rua de Ferreira Borges, admirer "Continuidade" par l'artiste Mots derrière le Mercado Ferreira Borges, et dont nous verrons une autre œuvre plus au nord (et après celle du Parc des Nations à Lisbonne en 2022).
Continuer à remonter la Rua de Ferreira Borges jusqu'en haut puis tourner à droite pour entrer dans la Rua das Flores d'où nous redescendrons par la Rua de Mouzinho da Silveira. En effet, dans ces deux rues qui remontent parallèlement du quartier Ribeira (au bord du Douro) jusqu'à la gare São Bento, ce qui saute aux yeux (à part les boutiques et restos), ce sont les boîtiers électriques décorés. Plutôt que de les montrer dans l'ordre, je vais plutôt les grouper par artiste.
Ricardo Ciriaco Almeida Macedo alias CIRIACOSIR
Guilherme Sommermeyer, mon préféré évidemment, vu le sujet !
Tiago de Carvalho alias Oaktree : nous verrons qu'il n'est spécialisé dans ce format.
Isabella Amaral e Justin Santiago alias Bellaphame dont on a aussi vu des cœurs un peu partout, mais ils n'étaient pas trop à mon goût. Ils ont l'air en tout cas obnubilés par ces deux seules couleurs !
Le.poisson ! Nous en avions vus en nombre à Lille en 2019.
East (?) nous gratifie d'une Frida Kahlo (dont l'utilisation a fait beaucoup gloser ici) et d'une sorte de magicienne bleue, mais que "Joel aime Iolanda" ne m'aide en rien à dégotter le site du barbouilleur !
Nous verrons un peu plus loin une devanture de magasin qui semble bien avoir été décorée par le même.
Au tiers de la Rua das Flores, la petite rue do Ferraz part sur la gauche. A l'angle (au-dessous d'un Mister P un peu envahissant partout) enfant-oiseau par L.P. : "Caminho, Reflexão, Liberdade", très sympa… mais auteur.e introuvable sur Internet.
Un peu plus haut, la très étroite Rua Afonso Martins Alho, un gigantesque Chat bleu cobalt ("Perspéntico" ) de l’artiste Espagnol Liqen, avec de nombreux détails à admirer.
Arrivés en haut de la Rua das Flores tout près de la gare São Bento, tourner à droite et redescendre par la Rua de Mouzinho da Silveira. Nombreuses boîtes électriques décorées là aussi.
J'aime beaucoup le style naïf des piafs en quatre couleurs de Cátia Vide…
… et celui tout aussi naïf mais bicolore de Constança Duarte.
Dans le même style, je suis moins touché par les productions de Gabriela Araújo.
Thème de l'eau et couleurs délicates pour Inês Arisca
Portraits assez austères mais "classes" par Mariana de Castro
Celui-ci, je crois bien qu'il était déjà là en 2016 ! Nous retrouverons Godmess dans une œuvre plus imposante et ambitieuse.
Dirigeons-nous ensuite vers la cathédrale en passant par où on veut. Nombreux graffitis "oldstyle" et anonymes !
Près de l'Office de tourisme dans la Rua de Pena Ventosa, quelques immeubles abandonnés juste au pied de l'esplanade de la cathédrale. Là aussi, quelques gribouillis signés mais introuvables sur Internet.
Après avoir fait le tour de l'esplanade (les visites d'églises, ce n'est pas mon truc, surtout quand la déco est un peu trop chargée), repartons vers les Escadas do Codeçal, les escaliers qui descendent vers le bas du pont Dom-Luís I.
Nous avons vu cette tulipe pixellisée un peu partout en hauteur, comme en 2016. Toujours aucun renseignement sur l'auteur.
Pas grand chose d'intéressant dans les escaliers en dehors de The Caver dont je reparlerai dans un épisode à part. Nous rejoignons donc le tablier supérieur du pont où passe le tramway…
… histoire de saluer à nouveau l'AN.FI.TRI.ÃO de Frederico Draw, lui aussi découvert en 2016.
Dans l'Avenida Vimara Peres qui part du pont, les places sont chères. Une belle et grande œuvre de Hazul en hauteur (ouais ben la prochaine fois !) et plein de "petits trucs" en bas.
Bellaphame, PZE et Paula Prezende
Les années assent mais le croisement entre les avenues Vimara Peres et Dom Afonso Henriques est toujours très prisé : Costah, PZE, Mister P, etc.
Plus bas sur l'avenue Dom Afonso Henriques, un ours blanc façon "Herobear".
Retour vers l'hôtel par la Rua Chã : je me suis arrêté chaque fois devant ce superbe portrait par Guaté Mao.
Avant de poursuivre par la Rua de Cimo de Vila, petit crochet par la Rua do Loureiro où nous sommes passés à un moment donné : "Transformação" par Rafael Alves.
Nous avons le choix entre les Rua de Cimo de Vila et Cativo. Par la première, d'abord ce dessin original et faussement naïf…
… puis cet autre quasiment en face : "A costurerinha do Cimo da vila" de Júlio Dolbeth. ("La couturière du haut de la ville")
Plus troublant, cet étrange fœtus par Carvalho.
"Mascaron" d'un inconnu angoissé (un auteur tragique ?) sur un mur du Théâtre National São João dans la Tavessa do Cimo de Vila.
Il nous est aussi arrivé de rentrer par la rue Cativo… histoire de tenter de soutenir le regard de cette fille par Rebeb : "Look at you".
Un autre "Hoje" en haut de la Rua de Augusto Rosa. Et ben justement, c'est fini pour aujourd'hui (ou presque). Nous voilà sur le chemin de l'hôtel, qui se situe dans un des quartiers un peu périphériques par rapport au centre historiques. Je les évoquerai en 2 épisodes, mais tout t'abord, je voudrais présenter quelques artistes emblématiques de la ville.
Beaucoup de choses dans le centre, mais impossible (et surtout la flemme) de trouver qui et où exactement. Alors en vrac pour terminer ce chapitre.
Helena Rocio Janeiro ("Coração o ditador")
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (1) - intro
Huit jours à Porto (1) : la ville
Huit jours à Porto (2) : pavés et azulejos
Huit jours à Porto (3) : le centre historique
Huit jours à Porto (4) : 5 artistes emblématiques
Huit jours à Porto (5) : quartiers périphériques (1)
Huit jours à Porto (6) : quartiers périphériques (2)
Huit jours à Porto (7) : quartiers périphériques (3)
Huit jours à Porto (8) : Vila Nova de Gaia
Huit jours à Porto (9) : (au) revoir Porto ?
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (18) - Fin ?