Au lit days
Georges Moustaki - La philosophie
Bande dessinée, musique, photo, street art, école, et le reste
Georges Moustaki - La philosophie
Le dispositif est simple, le résultat est surprenant et pourtant évident... mais partiellement inabouti, je trouve.
Une ardoise de classe – comme il ne s'en fait plus -, une craie, des rencontres. Je suis un peu jaloux mais réaliste : je n'oserai jamais ! Les gens me font peur, leurs réactions en tout cas.
Les photos sont belles, parlantes. Le choix du noir et blanc relie entre eux les différents protagonistes. L'effet d'unité est récompensé, le bouquin agréable à feuilleter. Du point de vue formel, c'est une réussite.
L'idée est ingénieuse, mais il me semble que beaucoup de choses nous échappent de la conversation qui s'installe forcément entre les "acteurs" et la photographe. En effet, comment se définir – ou du moins son état d'esprit du moment – en un seul mot ?
Et d'ailleurs les personnes abordées n'osent pas tant que ça. La photo sera définitive, elle les enfermera dans un mot, et ils le savent bien.
Alors "amour", bien sûr, plusieurs fois cité. "Espoir", "grâce", "enfant", "bonheur"...
Quelques transgressions, sur le ton de l'humour le plus souvent : "Tchernobyl", "garce", "culotte". Tout cela reste bien sage.
Et l'autrice (l'auteure ?) peut se désoler en fin d'ouvrage de la quantité de mots qu'il lui reste à immortaliser : qui lui offrira "gastro-entérite" ou "tétrahydronaphtalène" (-no) ?
En un mot - Valérie Lagier - 2000