Là car hier...
Edie Brickell - One last time
Bande dessinée, musique, photo, street art, école, et le reste
Edie Brickell - One last time
Amiens, la ville de Jules Verne, d'une cathédrale d'exception (bof) et surtout de Jean-Louis Crimon et ses articles extraordinaires sur Amiens, et notamment sur les Hortillonnages.
Notre séjour à Amiens n'a (presque) aucun rapport avec ces trois raisons !
De notre hôtel, le centre ville n'est qu'à 10 minutes à pied. Après deux jours à l'arpenter, une chose m'étonne : Amiens est une ville de 130 000 habitants, mais ne me paraît pas si étendue. Il est vrai que nous ne fréquentons que rarement les quartiers périphériques mais quand même ! Nous avons surtout découvert trois secteurs : le centre lui-même, autour de la cathédrale. Et puis le quartier Saint-Leu, un peu au nord du centre. Enfin nous avons fait une chasse au street art à la Briqueterie.
La cathédrale est en travaux mais même sans cela, je n'aurais pas été très impressionné. Elle est grande, bien sûr, mais pas si belle que celle de Rouen. Et ce sont toujours les détails qui accrochent mon regard, à commencer of course par les gargouilles. Même si elles ne m'inspirent plus beaucoup de "bernicades" - j'en ai trop souvent commises -, j'aime bien le petit côté "subversif". Parce que moi, la religion hein…
J'ai aussi trouvé le centre ville assez quelconque - les mêmes rues à boutiques qu'ailleurs - mis à part l'architecture en briques très "exotique" pour un lorientais.
Heureusement, j'y ai fait une bonne moisson de "gribouillis", et notamment ceux d'un(e) certain(e) "G." sur lequel/laquelle je n'ai malheureusement rien trouvé sur Internet. Il semble que cet artiste ait recensé de manière exhaustive toutes les armoires à compteurs du coin et j'aime bien son style qui me rappelle (un peu) le cubisme des Demoiselles d'Avignon de Picasso, j'y reviendrai au prochain épisode.
Le quartier de Saint-Leu, lui, est autrement plus intéressant. Au-delà de l'aspect "petite Venise", c'est plutôt celui d'un quartier populaire qui m'a intéressé : l'habitat ne paraît en effet pas très riche mais les maisons de briques alternent avec d'autres couleurs. J'apprends qu'il est victime de "gentrification", comme un peu dans n'importe quelle ville.
Il est encore un peu décrépi, mais c'est aussi ce que je cherche à photographier.
Je ne suis pas un oiseau de nuit mais les multiples bars et petits restos attestent que les soirées doivent y être animées. Nous avons d'ailleurs plusieurs fois croisé ce genre de panneau.
L'autre intérêt est qu'ici aussi, c'est très riche en street art. Mais ça, c'est pour le troisième épisode !
Le dernier endroit où nous avons traîné nos basques est la Briqueterie, donc. Mais le quartier autour est nettement moins intéressant au goût de mon appareil photo. Et puis même si j'aime la brique, ce ne doit pas être très riant sous les pluies de l'hiver.
Après notre première journée ce lundi 17 avril, nous sommes allés boire un verre au bistrot "les 3 Cailloux". Sympa. Il y avait même sur la table d'à côté un groupe de nos âges en train de taper le carton (tarot), mais en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ce que je n'avais jamais vu.
Bon, le resto qu'on avait repéré rue des Jacobins est fermé le lundi, et pas envie d'arpenter à nouveau les rues pendant une heure pour espérer en dégoter un autre. Ils font des planches de fromage ? Et ben go : une planche (très copieuse) chacun, et un verre de Tariquet !
Le bar ferme à 20h, alors nous repartons vers notre hôtel. En nous approchant de la Place de l'Hôtel de Ville, nous percevons un bruit de casseroles. Bon sang mais c'est bien sûr : on avait oublié que not' bon président cause à cette heure dans le poste.. pour ceux qui voudront bien l'écouter !
Nous nous joignons aux quelque 300 personnes qui vont faire du bruit pendant une petite heure. Tiens, peut-être que Jean-Louis Crimon est là ? Je tourne, je cherche… personne. Je lirai sur son blog qu'il devait être dans le sud, mais qu'il est lui aussi un peu énervé : ses articles du mois d'avril sont plutôt caustiques envers notre Jupiter.
21h, retour à l'hôtel, visionnage des photos du jour… et petite sérénade : la casserolade passe au pied de l'immeuble, six étages plus bas.
Au prochain épisode, donc, je vous étalerai le fruit de ma chasse au street art dans le centre et à la Briqueterie. Puis au suivant le quartier de Saint-Leu.