Quand comme moi on a commencé à fumer à 14 ans dans une plantation de tabac (si, il y en a en France !), il est facile de se rappeler l'époque où l'on fumait partout sans s'occuper ni de sa santé ni de celle des autres !
Sans entrer dans la polémique de savoir si le tabac coûte cher à la société (coût des deux dernières années de vie d'un cancéreux) ou lui rapporte (c'est autant de retraite de moins à lui verser !), je voudrais ici juste effleurer le sujet de la représentation de la cigarette dans quelques unes de mes bandes dessinées.
Les premières images qui me viennent sont celles d'une sorte de mythologie associée à la cigarette, qu'on retrouve d'ailleurs au cinéma. Jazzmen, aventuriers, détectives privés ou flics fument comme des pompiers, et cette image perdure encore aujourd'hui.
Et ce malgré les campagnes de "retouche" des photos de Malraux ou du Monsieur Hulot de Jacques Tati ! (Sans parler de Lucky Luke qui fume de l'herbe depuis des années maintenant !)
En parallèle, on trouve tout autant d'images "repoussoirs" : Gros Dégueulasse, Andy Capp, le professeur de sport du petit Spirou, moult clochards et autres "méchants à gros cigare".
Moins caricaturaux sont les "héros ordinaires" qui trouvent le réconfort, l'inspiration, la réflexion pendant leurs pauses cigarettes.
La bande dessinée n'échappe cependant pas l'évolution actuelle : la maladie est évoquée, ses conséquences, ainsi que l'impératif de cesser toute intoxication… par le tabac ! "Fumer tue" peut-on lire sur tous les paquets de cigarettes et de tabac.
Adieu donc la cigarette, puisque telle est la volonté commune (avec une grosse hypocrisie tout de même, écoutez donc la chanson de Sansévérino). Bon, pour l'alcool, les graisses, le sucre, les ondes et le CO2 , on attendra encore un peu : et la croissance alors ?! Et puis comme disait "l'autre", la vie est une maladie mortelle !
Lewis Trondheim - la vie comme elle vient
Je ne peux terminer sans évoquer le regretté Charb, anti fumeur féroce, mort d'un cancer de religion.