Street Art et Graffiti à Redon (1) : au Transfo
le FB de Graffo Transfo
Notre "Voyage à Nantes" ayant été écourté en 2017 pour les raisons que l'on sait (relire ici), nous avons eu l'envie d'y retourner pendant ces vacances d'automne. Comme nous avons aussi loupé l'édition 2022 de Graffo Transfo en septembre à Saint-Nicolas de Redon, nous décidons d'y faire une pause sur la route de Nantes.
Jef Graffik est toujours le maître des lieux, mais il sait inviter des artistes de son niveau qui ont aussi réalisé de très belles choses.
Ce jeudi 27 octobre, nous arrivons donc vers 15 heures et stationnons directement à côté du terrain du Transformateur.
Premiers à nous accueillir, les petits pseudo-Schtroumpfs bleus de Les Oides. Pas trop ma tasse de thé, ça, mais je reconnais que cette première fresque est plutôt soignée.
Le portail principal est fermé, nous entrons par le côté gauche. Je ne reprends pas en photo les anciens portraits de Jef : je mettrai déjà des heures à rendre présentables les 90 photos que je vais faire ici !
Nous poussons la porte à ressort (censé empêcher qui de s'échapper ?) pour entrer sur le terrain. Sous les regards d'une autre beauté de Jef (déjà vue) et de l'araignée de War!, nous découvrons la nouvelle fresque de Jef et Mag.
Le trompe-l'œil est très réussi mais je ne peux m'empêcher de regretter la belle fille aux cheveux blancs de l'an dernier.
Mag a réalisé des petites décos florales sympa, mais elle est toujours mystérieusement invisible sur Internet.
Nous avançons vers le fond et sur le petit bâtiment à droite, nous sommes accueillis par une tête de tigre (?) bleue sanguinolente réalisée par Syrk.
Sur la façade, une ode aux graffeurs signée Aéro a remplacé un des phares-îles caractéristiques de Wen2. Heureusement, c'est également assez convaincant.
Sur le côté un autre bâtiment arbore (en lieu et place du beau collage de Erika Raio) un magnifique pochoir un peu (beaucoup !) torturé de LadyBug dont le style "petits-points" est lui aussi très reconnaissable. Nous verrons le même à Paris en décembre.
Et à l'arrière du premier bâtiment, une "femme au rat" nous sourit dans la pénombre d'une pièce fleurie. Cette œuvre de Naga ne m'impressionne pas autant que celle de chez Jumble vue en août à Lorient. Je n'y retrouve pas son style habituel : pas de flèche, et puis ce visage, aussi agréable qu'il soit gâche un peu le mystère qui entoure habituellement les femmes qu'il peint. "Monsieur Pascal" (rencontré en décembre dans son nouveau lieu éphémère lui aussi de la Galerie Nayel à Lorient) sera du même avis.
Juste à côté, je comprends pourquoi le portillon de l'entrée se referme : l'endroit est occupé sans doute habituellement par des "bouseuses" !
Nous traversons le terrain en direction des bâtiments en ruine envahis par la végétation, sous le regard d'une des femmes de Jef.
Au passage, autre visage par Jef et rouge gorge : Mika ? En tout cas j'ai déjà vu cette couronne quelque part.
Nous contournons le grand ensemble et à l'arrière, longue fresque de Artkor Bagdad, Lez et Samp. Ce n'est pas ce que je préfère.
Le grand bâtiment n'est plus si abandonné : il renferme maintenant une grange, preuve que des agriculteurs ont pris possession des lieux. Nous suivons l'itinéraire et en face du portrait de Jacques Prévert (relire 2021), une sorte d'Astérix-alien non signé. A côté du poète, un autre alien anonyme lui aussi.
Nous en arrivons à la grande fresque dans le style post-apocalyptique préféré de Kaz. Ambiance très réussie et très adaptée au lieu.
Nous continuons à tourner. Oiseau beaucoup moins pessimiste par Syrk.
Quatrième mur, composition à trois dans des tons harmonieux par Sarim, Hektor et Ezra.
Sarim dans un style "classique"
Hektor dont j'avais vu un autre portrait dans "le spot secret" (!!) à Lorient fin octobre.
Signature d'Ezra réalisée avec des pièces détachées de moto, un peu comme ce que nous avions vu à l'expo "Woodstreet" en décembre 2020.
Ecureuil de boucherie par "industrie.tarte" décoré par Ledentelier. Nous verrons aussi de nombreux autres "animaux à la découpe" par le même à Nantes et Paris.
Au bout d'une petite heure, nous ressortons du terrain pour aller contourner la clôture : Jeff a peint d'autres portrait à côté de la base nautique et je veux les voir de plus près. Au passage, belle esquisse non signée (sketch book, j'ai des doutes…) : Jef encore ?
Celui-ci me fait forte impression…
… et celui-là moins, malgré le soin apporté au fond.
Dernier coup d'œil à mon escalier redonnais préféré avant de retraverser la Vilaine vers la Halle Garnier où j'espère trouver là aussi du nouveau (et du beau !) Je ne serai pas déçu, mais c'est pour le prochain épisode demain. En attendant, allez donc jeter un coup d'œil sur les très belles photos du site "Christian Julia Photos".