Street art autour de Lorient : mai 2023
Ce mai street art commence vers le milieu du mois par une petite balade au centre : je cherchais des animations autour du 60ème anniversaire du jumelage de la ville avec Ludwigshafen en Allemagne. Rien trouvé, et puis c'était aussi le 40ème anniversaire du bagad de Lorient, on a fui assez vite vers la Taverne histoire d'avoir une place avant qu'ils ne déboulent.
Petit clin d'œil à la "fresque historique" de Dino Voodoo rue Xavier Langlais pour commencer…
Place Paul Bert, reste de manif contre les pesticides : ici, "plus" signifie évidemment "davantage" !
J'avais déjà repéré ce collage sur le Café du Port, alors j'y retourne et je m'approche : Dall'Osto, inconnu de moi (mais qu'on retrouvera à Vannes 5 jours plus tard !
Du coin de l'œil, je repère aussi du nouveau du côté de ce toujours énigmatique pochoir de femme : "mon nom est clitoris". Il y en a un peu partout dans le secteur, rien trouvé de probant sur Internet.
Rue de la Patrie, un nouveau Toe24 : j'aime vraiment beaucoup la technique et le rendu. Allez : go to the Taverne !
Le dimanche 14 mai, c'est le moment de faire une petite tournée du port : le temps est enfin agréable mais on n'avait pas envie de pousser jusqu'à la côte. En passant rue Estier, j'aperçois une mouette (ou un goéland ?) qui me fait de l'œil.
"Les mouettes c'est chouette, les goélands c'est méchant."
Rien trouvé sur l'auteur, mais c'est l'occasion de poser un des miens. J'en ai toujours dans mon sac mais je n'y pense jamais !
Un peu plus haut dans la rue, un graffiti pas dégueu orne le mur d'une de ces entreprises à l'abandon : Jean Moderne alias RCF1.
Et je vois que le portail est béant ! Je m'y aventure et remarque tout de suite les espèces d'homoncules caractéristiques de Jean Moderne.
Sur la droite une sorte de hangar avec une très belle œuvre par un "Isis"sur lequel je n'avais rien trouvé en février… et je découvre que ce n'est pas "Isis" mais JSK, un autre pseudo de Jimmy Stick !
Tiens, j'entends des voix ! Il doit y avoir du monde par-là. Et en effet j'aborde trois jeunes adultes qui m'expliquent que c'est ouvert et me montrent un escalier par lequel monter dans les ateliers.
Je tombe un peu sur le cul : l'endroit est immense ! Les ateliers (vides de toute machine mais des extincteurs partout) s'enchaînent, de ce qui devait être une fabrique, mais de quoi ? J'avoue que j'éprouve d'étranges sensations lors de ce pauvre "urbex" à la vue de ces lieux désormais sans vie… ou presque.
Quelques "gribouillis" ici ou là (dont je ne parviens pas à nommer les auteurs), quelques sièges de bureau autour d'un semblant de table.
Evidemment j'aurais aimé trouver quelques vieilles machines bien rouillées, un peu plus de bazar mais tout a été nettoyé, vidé.
Je me contenterai donc de ça.
Je repasse devant les trois gars : l'un deux en filme un autre en pleine danse sur un air de rap.
Et je ressors tout heureux de cet inattendu coup du hasard !
Pas grand chose de nouveau du côté de l'ancienne fourrière…
… nous poursuivons jusqu'aux anciens Ateliers de Kergroise rue Marcesche. D'autres surprises nous y attendent.
Tout d'abord une bonne avec cette chouette réalisation de Kar Liopé juste en face de l'entrée…
… et une moins bonne : les ateliers (le "spot secret", c'est - ou plutôt c'était - là) sont barricadés. Les barrières sont infranchissables - pour un sexagénaire timoré, du moins - mais j'aperçois que l'un des murs du fond est même carrément par terre. Ça y est, "ils" démolissent ! Un des lieux de prédilection des "barbouilleurs" va disparaître, et c'est le cas dans tout le secteur : les travaux de "réaménagement" vont bon train. Je m'attends à ressentir bientôt la même chose qu'au Havre en avril : ça va être "propre", aux normes… mais sans vie, triste à pleurer.
Dix jours plus tard, nous apprenons dans le Ouest France et le Télégramme du jeudi 25 mai 2023 qu'un début d'incendie s'est produit à cet endroit en cours de désamiantage : fin d'une époque.
Nous continuons vers la rue du Bout du Monde et passons à travers le port de pêche. Une petite "Braiz" au passage puis longer la criée. Flûte ! La portail du port a été changé, impossible de passer. Avant il y avait au moins un passage pour les piétons. Ça sent ici aussi l'impossibilité prochaine de se promener par ici. Lorient, la "ville aux cinq ports" (et même six paraît-il) va-t-elle fermer l'accès à son port de pêche et son port de commerce comme nous avons pu le voir à Caen ? Ne restera plus que le port de plaisance, immense parking pour bateaux en plastique…
Je sème une autre Braiz et nous faisons demi-tour vers la bagnole : pas question d'aller à la Base à pied par des rues sans intérêt !
Nous trouvons une place sur le parking du K3 et commençons bien sûr par une visite à la gigantesque fresque marine de Kaz & Co. J'entre d'abord à côté mais rien de nouveau à part ces deux ados aventuriers qui n'hésitent pas à garer leurs pétrolettes au milieu des tessons de verre !
A l'intérieur, graffitis très réussis à mon goût mais dont l'auteur me reste inconnu.
A l'extérieur, surprise encore : le Neptune a été gribouillé, et le sous-marin des Oides a disparu sous un "Decker" pas si moche et un autre morceau de Kaz sous un très graphique "Snobe" (que je retrouverai à Vannes).
Près de la fresque, témoignages du passage de "Pmil Rotk" ("Rotkäppchen", le petit chaperon rouge) que j'avais déjà vu à Redon l'an dernier, mais toujours introuvable sur Internet.
Rien d'autre par-là, nous partons vers "la Base" et tombons sur une mosaïque qui me rappelle les cigognes de Stork Pixelart vues en nombre à Nantes. J'apprendrai bientôt qu'il s'agit du travail de Francesco et de Bruno Oplo Ntino qui ont posé des Schtroumpfs un peu partout ici et à Vannes. Bon, je préfère ce goéland…
Rien de plus dans ce coin-là. Quelques travaux de "végétalisation", il faut dire que l'endroit est plutôt minéral : bitume, plastique, métal et béton. Je n'aime vraiment pas cet endroit !
Le mercredi 17 mai, il fait toujours beau ! Où sortir cette fois ? Pas d'idée.
Et si on se refaisait un des quartiers - Merville par exemple - que j'ai écumés il y a déjà plusieurs années dans ma série "A Lorient la jolie" ? Mais d'abord un petit détour par l'ancien hôpital pour constater l'avancée des travaux… et chercher quelques pépites. Je m'arrête bien évidemment près de ces deux magnifiques tourtereaux toujours aussi mystérieux (pour moi).
Nous allons ensuite nous garer dans le quartier de Merville, près d'une maison accueillante pour le street art : j'y avais déjà photographié des poissons à la Matisse naguère. Cette fois c'est le Mika de Nantes.
Je prends ce petit collage sur le dessus d'une boîte à compteur, c'est assez gracieux voire élégant, mais de qui ? J'essaie de deviner un nom dans la forme des personnages : CPH7 ? C'est bien signé Léa x CPH.7 mais rien trouvé une fois de plus.
Bon, le tour du quartier est tout de même assez vite fait… et puis voilà qu'on nous appelle d'un balcon : c'est là qu'habite Michèle !! "Café ?" Café ! (Et clope : le dernier endroit sur Terre où je peux fumer à l'intérieur !)
Un peu plus tard, retour centre ville à la chasse aux Schtroumpfs de Francesco et de Bruno Oplo Ntino. Un rue du Port en face du Café du même nom…
On se dirige vers le deuxième le long du bassin (côté embarcadère de Groix), et on tombe sur un autre Toe24 rue Paul Bert…
… puis un autre "clito" rue Xavier de Langlais…
… puis un autre Dall'Osto près du pont levant…
… et… Ah ben mince alors, je n'avais jamais remarqué cet Invader ! Il date pourtant visiblement de la même époque que ceux de la Galerie du Faouëdic et de la Poste !
Et donc un Schtroumpf pirate près de ce beau Neptune qui reste incognito.
Retour vers le centre. "Une dame" a été installée à mon insu par artjean13 (vu l'été dernier à la galerie Jumble et à Clohars) sur les vitrines de l'ancien cinéma Rex.
Toe24 squatte un collage de Mélanie Busnel rue Général Dubail.
En face, affiche de Maštabilo, la même que rue de Liège présentée ici en avril.
Enfin une petite nouveauté : portraits esquissés… mais sans signature !
Le dimanche suivant (21 mai 2023), balade vers Guidel Plage. Tiens, drôle de panneau… ancien sans doute !
Au retour, passage par la grande poissonnerie de Kéroman : Oplo Ntino y ont collé de beaux poissons… ça change des Schtroumpfs !
Mai s'achève un peu tôt mais belle moisson tout de même en 12 jours.
Pour terminer, un peu de poésie là encore. Pas sûr que les propriétaires du Café du Port apprécient…