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Pour la balade hebdomadaire à la côte ce dimanche 3 octobre 2021, elle choisit "La Base - Larmor". Mais on commence par le port de commerce : elle a repéré sur internet deux nouveaux Mastabilo dont le premier sur un transformateur à l'entrée du port de pêche.

Un petit côté "Adam et Eve" en temps de Covid, mais pas tout à fait convainquant à mon avis.

Nous remontons la rue vers un pochoir du même en face des ateliers de Kergroise. Je m'arrête en chemin sur un terrain vague désormais ouvert et promis à un changement prochain et radical. Il a plu, les reflets m'incitent à faire preuve d'un peu d'originalité.

L'occasion de voir en entier ces jambes toujours anonymes pour moi, et les ectoplasmes de RCF1.

Avenue de la Perrière, une pizzeria a remplacé "La Noté". Chouette déco de Shino, que nous n'avions pas croisé depuis Guidel plage au printemps dernier.

Un petit bonjour au superbe poulpe de Monsieur QQ et nous tournons rue Marcesche pour arriver aux anciens Ateliers de Kergroise.

Le pochoir de Mastabilo - toujours dans des gris et noirs - est plus à mon goût, et j'arrive même à déchiffrer "Taxi driver" inscrit au-dessus ! Donc Robert de Niro !

Puisque je suis là, je me dis qu'il y a peut-être du nouveau à l'intérieur et en effet !

Un "Oides" accompagné d'une espèce de Scooby-Doo pas très réussi m'accueille.

Après un nettoyage sommaire - les cochonneries ont été rassemblées en plusieurs tas -, le Diaspora Crew a investi les murs.
D'abord un graffiti de Ezra en rouge et blanc (bon, moi, les graffitis)…

Un nouveau dragon de Kaz…

… et un lapin un peu démoniaque que j'ai déjà vu dans le secteur mais où et quand… ?

D'autres murs très colorés et assez réussis.

Une cassette audio guitariste de Rathür, sûrement né avant l'an 2000 pour connaître ça !

Et cette fois encore, la prudence (la trouille, oui !) me retient de tenter une exploration à l'étage : je n'ai pas le profil d'un cascadeur !

Je ressors satisfait et nous poussons jusqu'au bout de la rue en direction du port de commerce pour revenir par la rue Seignelay. Rien de nouveau du côté de l'atelier "lieu noir - lieu jaune" de Catherine Raoulas. Je m'aventure pourtant vers un bâtiment ouvert cette fois et tombe sur un beau portrait par Mika, dans un style que je ne reconnais pas. Peut-être date-t-il un peu ?

Nous passons par le port de pêche et là aussi, le terrain est libre pour tourner autour de l'ancienne Glacière. Rien d'extraordinaire ni apparemment récent.

Juste ce poing levé qui me rappelle les vinyls semés par un 20cent à Rennes (la semaine prochaine !) sur lequel je n'ai rien trouvé.

Derrière l'ancienne base de sous-marins, rien de bien folichon : quelques graffitis - dont un signé Ratur. (Le même Rathür ?)

Un bâtiment désormais sans toit nous fait découvrir un autre terrain de jeu.

Un chouette squelette de Jimmy Stick nous annonce "le jour de la peinture", et nous retrouvons le "Moosh" du mois de septembre sous le tunnel piéton du pont Saint-Christophe de Lorient.

Le capitaine Habloc nous laisse découvrir un nouvel espace doublement coloré par les reflets dans les flaques créées par des pluies récentes et assez abondantes.

Ce portrait d'EZQL me plairait moins sans son double aquatique.

Sur le côté, un géant de la terre se prend la tête, désespéré sans doute de notre incurie sur cette planète que nous martyrisons et à laquelle nous ne trouverons pas de remplaçante.
Bon je délire un peu devant cette belle réalisation de Jimmy Stick du Basst'art Crew qui n'en demande peut-être pas autant.

Nous voilà à "La Base", la fameuse anamorphose baleine de la Cité de la Voile par le collectif TSF Crew a pris de l'âge.

Nous poursuivons jusqu'au port de Kernével pour faire un petit coucou à une Florence Arthaud inamovible sous son abri-bus.

Et derrière ce même abri bus, divine surprise : "Chut!!!" s'est lancé lui aussi dans le graffiti clandestin

Alors, 2018 ?
Allez, une petite tarte à la crème : contrastée !
Et finalement très semblable - pour moi - à 2017.
Je passe des heures à alimenter ce blog de conneries qui me font un bien fou. Je me balade, je fais des photos, je (re)lis… parce que j'ai mis la pédale douce sur le boulot. Comme tous les vieux enseignants, j'en ai trop vu, trop entendu. Vivre avec des gamins de 4-6 ans six heures par jour me comble (encore) de joie. Bref, je regarde passer la vie par la fenêtre, avec un optimisme… ou plutôt un  détachement que je ne me soupçonnais pas.
Dès que j'élargis un peu, quelles angoisses. Au premier rang desquelles cette planète et ces gamins dont l'avenir me désespère - et je ne parle pas que des deux de chez moi.
Aveuglés par le consumérisme, les peuples se referment sur des idéologies qu'on leur a pourtant présentées au collège et au lycée, mais qui savent se cacher derrière de doux et blonds minois. Aussi apeurés que moi sans doute, certains (et de plus en plus) sont prêts à se rabattre sur n'importe quelle idée simpliste, tellement la complexité de notre problème est grande.
Donc, comme tout un chacun, je porte ma part de schizophrénie !
"Small is beautiful", et le monde est bien trop grand pour moi… Et sur les conseils de Jacques Tati, je me contenterai de le regarder tourner, en m'en amusant chaque fois que je le pourrai.
Par conséquent, je ne peux que vous proposer comme horizon que de vous retrouver ici en décembre 2019 pour en causer !

Bonne fête Melaine et Balthazar !

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Bonne année 2019 !