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Lisbonne - Parque das Nações

Donc ce samedi 16 juillet 2022, nous nous installons près de la gare Oriente et du Parc des Nations dans le nord de Lisbonne, à cinq minutes à pied de la station de métro qui nous emmènera tous les matins vers les différents autres quartiers.

Le panneau d'azulejos métro Oriente (ligne rouge) : Erró, artiste islandais, a symbolisé les mythes et légendes marins à l’occasion de l’expo universelle de 1998 sur le thème des océans.

Nous sommes arrivés un peu trop tôt à l'hôtel - 12h30, pour une installation à partir de 14h -, nous partons tout de suite faire un tour dans le quartier. On a vu en arrivant des choses qui paraissent intéressantes juste à côté contre un long mur qui longe la voie de chemin de fer. Et de fait, nous allons découvrir que nous logeons près d'un musée à ciel ouvert.

Nous commençons par le pont qui passe dessous. Première fresque de Thiago Mazza.

Ce tunnel est orné de "masques" géants (des hiboux, paraît-il…) fabriqués avec des rebuts de plastique : c'est vraiment très réussi. Bordalo II s'en est fait une spécialité, pour dénoncer notre société de consommation génératrice de déchets. Nous verrons plusieurs de ses œuvres dans Lisbonne, et ce fut chaque fois un enchantement.

Bordalo II - Avenida Mediterrâneo
Série Big Trash Animals - Lighted Plastic, avec des néons-LED incorporés

Et le soir, au retour du centre, nous constaterons avec surprise (et joie) que ses créations s'illuminent pour éclairer le tunnel.

De l'autre côté, quatre fresques ornent le mur de la voie ferrée, deux à gauche et deux à droite.

Tomáš Junker aka Pauser - Small World - Rua da Centieira

Fat Heat 7 - Rua da Centieira 

Mikolaj Rejs

Je suis impressionné par le niveau de ces réalisations, et je ne suis pas au bout de mes surprises.
Nous retraversons le tunnel et tournons à droite Passeio do Báltico : un musée, donc sur environ un kilomètre de long où les œuvres s'enchaînent, toutes plus belles les unes que les autres.

Jacqueline de Montaigne, artiste dont nous verrons plusieurs œuvres dans la ville.

KRUS : "O rio" dans un style naïf

Jorge Charrua

João Varela : "Better Together" et Mr Garpear : hommage aux enfants de Santa Cruz del Islote, une île de Colombie

HETMM (??) et Rocket01

IAmEelco

Mots : "Cara metade" (âme sœur)

Já Sinto : "Sem ti falta a outra metade do todo."
(Sans toi il manque l'autre moitié du tout.)

Thunders Crew ou "os Rapazes Trovão"

Mikolaj Rejs : ce carreau de faïence que tient le personnage va me donner l'idée de faire une collection des fameux azulejos du Portugal (que je proposerai ici tout au long de l'année ?).

(inconnu et) Pedro Loureiro aka Mojojojo : "Livro de orientação desorientador"
(Livre d'orientation désorientant)

Beau portrait par Mariana Duarte Santos et couple par Mafalda MG

Jacqueline de Montaigne

La fresque qui m'a sans doute fait la plus forte impression : "Tudo é comum" par Jorge Charrua (tout est commun)

Mais j'avoue que le travail de Daniela Guerreiro est également chamboulsifiant !

Autre œuvre de Pedro Loureiro aka Mojojojo : le travail sur les mains semble être une de ses obsessions.

(inconnu et) Tiago Hesp

Dish 2795 : "DISHposição de quem mudar o mundo e não nega"
(Volonté de ceux qui changent le monde et ne nient pas...")

Pitanga

Je redescends enfin vers l'hôtel, complètement groggy : il me faudrait passer des heures rien que devant ce mur, et nous venons à peine d'arriver ! Et j'apprends en rédigeant ceci que le Festival MURO_LX se tient depuis 2016, que pendant celui de 2021 ont été réalisées des œuvres "officielles" disséminées dans le quartier et que nous avons manquées : il ne s'agit ici "que" du "Muro de pintura livre" (mur de peinture libre) ! De quoi me donner l'envie de revenir bientôt !

Après en avoir pris plein la vue, nous nous dirigeons vers le Tage et le site de l'Expo Universelle 98. Après la sculpture "Homem-Sol", (l'homme-soleil de Jorge Vieira) qui me fait penser à un stabile de Calder, nous arrivons devant "Rizoma" d'Antony Gormley que je retrouve avec plaisir (relire ici).

Juste à côté, nous ne pouvions pas rater le lynx géant qui nous rappelle les "masques" vus dans le tunnel. Il s'agit effectivement du même artiste Arthur Bordalo alias Bordalo II. Les superlatifs commencent déjà à me manquer pour décrire ce que je ressens à la vue de cette œuvre qui, elle aussi, nous rappelle combien la production de nos déchets met en danger toute la diversité de la vie sur terre.

Bordalo II - Lynx ibérique

"Ici il ne s’agit pas d’une fresque murale comme on peut facilement s’en rendre compte, mais d’une statue de plus de 20 mètres de hauteur représentant un lynx ibérique, espèce menacée. Il s’agit de la réalisation la plus importante de Bordalo II, le défi le plus important et le plus difficile qu’il a eu à relever, dixit l’artiste. Elle a été réalisée à l’occasion du discours du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à Lisbonne sur l’importance du rôle des jeunes dans la résolution des problèmes contemporains." (sur le site Trompe l'œil)

Nous continuons notre promenade le long du Tage, et nous tombons sur ce bassin avec des sculptures en marbre, joyeuses, sans fausse pudeur déplacée.

João Cutileiro - Les Tágides (nymphes du Tage) du Parque das Nãçoes  

Les fameux bancs à rayures permettent de faire des pauses pour admirer le pont Vasco de Gama au nord-ouest et les nacelles du téléphérique qui mène à l'Océanorium…

… où nous finissons par arriver.
Pas envie de le visiter, j'ai un (encore) bon souvenir de notre visite de 2012. (Mais je vous le recommande !)

J'admire aussi au passage les pavages sans savoir qu'avec un drone (ou en sachant voler !), nous aurions découvert encore plus ambitieux et époustouflant partout dans la ville (voir vidéo ici).

Avant d'aller enfin nous installer, puis de descendre vers le centre de Lisbonne, dernière rencontre : le dragon de plastique de Skeleton Sea.

"Un dragon marin de 60 mètres de long a été réalisé à partir de 300 000 bouteilles en plastique par le collectif Skeleton Sea. Le message : nettoyer les océans et stopper l’usage unique du plastique / sensibiliser le public sur l'utilisation du plastique à usage unique et les dangers de la pollution des océans."

Nous n'avons pas refait de balade dans le quartier : erreur ! Nous avons manqué de belles choses, alors un site intéressant pour la prochaine fois où nous repartirons en chasse dans le quartier !

• Fomos a Lisboa (1) : Nous sommes allés au Portugal.
• Fomos a Lisboa (2) : Setúbal : la ville
• Fomos a Lisboa (3) : Arte Urbana de Setúbal (1/2)
• Fomos a Lisboa (4) : Arte Urbana de Setúbal (2/2)
• Fomos a Lisboa (5) : Lisbonne, la ville
• Fomos a Lisboa (6) : Lisbonne - Parque das Nações
• Fomos a Lisboa (7) : Lisbonne - a Baixa, o Rossio, o Chiado : le centre
• Fomos a Lisboa (8) : Lisbonne - Bairro Alto e Cais do Sodré
• Fomos a Lisboa (9) : Lisbonne - Alfama (1/2)
• Fomos a Lisboa (10) : Lisbonne - Alfama (2/2)
• Fomos a Lisboa (11) : Lisbonne - Graça (1/2)
• Fomos a Lisboa (12) : Lisbonne - Graça (2/2)
• Fomos a Lisboa (13) : Lisbonne - les quais
• Fomos a Lisboa (14) : Lisbonne - LX Factory et Alcântara Mar
• Fomos a Lisboa (15) : Lisbonne - Belém
• Fomos a Lisboa (16) : Lisbonne - Cacilhas
• Fomos a Lisboa (17) : Lisbonne - Au nord du centre (!)
• Fomos a Lisboa (18) : Lisbonne - A table !
• Fomos a Lisboa (19) : Lisbonne - Fin ?

Si vous avez raté le début, c'est ici !

Réveil à 8 heures : il pleut des cordes ! (encore !!! )

Pour cette quatrième et dernière journée, nous avions prévu d'aller en bord de mer voir l’océan - Porto n’est qu’à 8 km de l’Atlantique ! - et d'emprunter le célèbre Tramway 1 le long du fleuve jusqu’à Foz puis de continuer la balade à pied jusqu’à Matosinhos. Mais voilà : les averses se succèdent et nous gâchent la matinée.
"Balade" en métro vers NorteShopping (1) : méga centre commercial à Matosinhos, au nord de Porto, pour du lèche-vitrine. Le Charlie Hebdo de la semaine, un café puis retour à Porto. Pas terrible à part les averses et les bourrasques de vent.

Chasse aux parapluies cassés... (Il y a eu aussi un sacré coup de vent !)

Retour chez Tascö (2) en espérant qu'on veuille bien de nous, vu l'heure.

Le midi, Tascö propose 3 menus au choix : "um, dois, três" à 9, 12 et 15 €, tout est compris, de la soupe au café.
Nous voulions le menu n°2 mais il n'y a plus de soupe. Il est 14 h !
Ce sera donc le menu "Um" avec pataniscas de bacalhau, batatas a murro et salada mista, le tout arrosé d'un verre de vin blanc Planalto et suivi d'un café.

De retour rua Santa Catarina à 16h, pour une petite pause shopping. Chez Nata (3), dégustation de pastéis de nata et achat d'une boîte de six pour rapporter à Chicken.

Nous retournons dans le quartier São Lázaro, celui de la bibliothèque municipale.
Pause au café Duas de Letra (4)

Chez Duas de Letra, on découvre un endroit atypique, à la fois café, restaurant et galerie d'exposition sur deux étages.

Nous n'y avons rien mangé… juste pris un verre dans la petite cour au fond du restaurant...
(Um sumo de laranja (jus d'oranges pressées) à 2 € et "uma impérial Super Bock" à 1€30. Au Portugal, les deux marques de bières nationales sont la Sagres et la Super Bock.)

… et jeté un œil à l'exposition d'art postal "a minha rua" (ma rue).

Tiens ! mes bottes n'en peuvent plus à force de crapahuter ! Passage chez le cordonnier juste au coin de la rue à gauche ! Adresse gentiment recommandée par le serveur du Duas de Letra. La note : 2 € pour recoller les 2 semelles !

Nous revenons vers le marché du Bolhão.

Comme nous voulons rapporter des alheiras, nous nous rendons dans la boutique à côté de la Confeitaria do Bolhão : "a Pérola do Bolhão" (5). C'est une épicerie où on trouve toutes sortes de choses : du vin de Porto, des fruits secs, du fromage, des biscuits, des spécialités culinaires et de la morue…

La personne qui nous sert va même jusqu'à nous mettre sous vide les quatre alheiras achetées ! (Beaucoup plus pratique pour le voyage en avion ! )

Le mot qui regroupe tous les saucissons, saucisses et autres est "enchidos" c'est-à-dire "remplis". L'alheira est un saucisson fumé fait de chair de poulet, de pain, d’huile d’olive, d’ail et de paprika. Parfois on y retrouve du canard, de la perdrix ou du jambon. Elle est grillée au barbecue, dans une poêle ou cuite au four, et est généralement servie avec des légumes. Un délice… que nous savourerons de retour en France !

Il nous faut maintenant recharger la carte Andante pour le voyage de retour vers l'aéroport. Nous descendons donc à la station de métro Bolhão.

Nous revenons une dernière fois au Cais da Ribeira pour le dernier dîner.

En descendant la rue pentue de Sousa Viterbo vers la place de l’Infante Henrique, nous longeons le marché Ferreira Borges (6) avec sa belle structure métallique (fin du XVIIIème siècle) peinte en rouge. Ce marché aujourd’hui sert de théâtre, cinéma, exposition avec un café-restaurant au 1er étage… Et sur le côté des toilettes publiques gratuites. (Nombreuses et vastes, salle de concert oblige !)

Le restaurant Vinhas d’Alho (7) nous tente bien. Il faut y aller pour goûter la morue et pour le cadre. Il est situé sur les rives du Douro. Encore faut-il qu'il y ait de la place… Le serveur vient nous ouvrir la porte - fermée à clé - du restaurant : il faut dire que le vent s'est levé.

Nous n'optons pas pour la soirée Fado prévue dans la  deuxième salle…
Un apéritif nous est offert : le Portonic, cocktail à base de Porto blanc et de Schweppes.
Nous buvons enfin du Porto !

Notre choix : Bacalhau na brasa com batatas a murro e couve portuguesa (morue grillée avec des pommes de terre en robe des champs, oignons et chou portugais). L'assiette est composée devant nous, le serveur partage le copieux morceau de morue grillée et l'arrose généreusement d'azeite (huile d'olive). Un délice, la cuisson de la morue était parfaite et le morceau plutôt imposant.

Le vin blanc Duque de Viseu est fruité et très bon.

Service rapide, sourire généreux, carte des vins intéressante mais quelle surprise de voir les serveurs remplir les bouteilles de vin à la fontaine à bib... et la déception de me voir servir le Nespresso de George Clooney en guise de café, en lieu et place de la "bica" nationale !!!

Pour notre dernière soirée, nous traînons un peu sur les quais : une dernière séance photos de nuit du Pont et des rives. La température est douce et il y a encore du monde devant les vieilles maisons colorées.

Ce soir encore repos bien mérité !