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Est-ce que c'est vraiment du streetart, ça, ou plutôt une imitation ? En tout cas je n'avais jamais repéré ces "Invaders" sur cette ex-boutique de vinyles fermé depuis un bail.

Le lendemain, la météo est grise et froide, mais je décide de refaire une petite visite à la Poudrière de Quéven. Depuis six mois, il y a peut-être du nouveau. Bon, pas énormément, mais c'est toujours un moment agréable.

J'ai cherché désespérément des infos sur les premiers gribouillis, rien. Même pas sûr que le Sora sur lequel je suis tombé soit vraiment celui qui a signé derrière un des bâtiments.

Par contre j'aurais juré que ce dragon de Kaz n'était pas rouge la dernière fois. Qui aurait bien intérêt à le repeindre ?

Les autres belles fresques paraissent intactes, mais je m'abstiens de les reprendre en photo. Je me rabats sur ce qui est nouveau, même si je ne suis pas emballé.

Škoad est repassé par ici, mais cette fois, il a vraiment bâclé !

Tiens, Kaz a ajouté une tête de loup-dragon. Ben moi je préférais quand il était seul. (Retournez voir ici)

Je ne suis pas sûr de bien comprendre le message. Pas de couleurs. Il n'est pas fini ? S'agit-il juste d'un essai, d'un brouillon ? En tout cas je trouve Kaz plus à l'aise graphiquement avec ses bestioles qu'avec les humains…

La preuve juste à côté avec ce nouveau dragon de Kaz. J'apprécie toujours la technique, même si les bras et le côté cartoon (dans les yeux) marque un changement léger dans son style.

Au dragon suivant, je constate qu'effectivement, il y en a quelques uns que le travail de Kaz doit déranger. Jalousie ?
Bon c'est vrai que même mal torchée, cette guitare, il lui tendait bien les bras, ce druide !
A celui d'après se confirme que les graffeurs ne sont pas que subversifs : ils sont parfois (souvent ?) bêtement cons.

Je ne comprends pas trop ce qui est arrivé au dernier. Soit que quelqu'un a fait du feu devant, soit que la fumée est sortie par les trous visibles sur le mur. En effet, il y a un peu plus loin une brèche ronde dans laquelle je n'ose pas m'aventurer mais qui indique que l'espace pourrait être squatté.
Tout au bout du chemin, une signature que je ne parviens pas à déchiffrer. Il me semble avoir vu des trucs de ce genre au port de pêche, mais je ne trouve rien non plus sur l'auteur.

(Dix jours plus tard, lors de ma balade à la Base, je retomberai dessus, et cette fois j'ai le nom : Arnaud Enroc alias Mase !)

Fort de Pen Mané - Dino Voodoo

Le jeudi, Crispim est arrivé avec sa copine pour les funérailles déjà évoquées. Ce vendredi - qui restera comme une des journées les plus lumineuses de ces vacances pourries -, je propose de prendre le bateau pour Locmiquélic.
Il s'arrête au Fort de Pen Mané, et comme je n'y suis jamais monté, on commence par là et on tombe sur un "Dino" assez caractéristique mais sans doute déjà ancien.
Accompagné d'un petit "fantôme de RCF1.

Juste à côté, un bel oiseau dont le nom m'échappe et qui n'est pas signé.
Et derrière, un corvidé (pie ?) sans doute du même, et un peu salopé par des gribouilleurs.

Nous prenons la route qui longe la rade en direction du port de Sainte Catherine.
Dans l'anse juste avant d'y arriver, je jette un coup d'œil derrière les panneaux d'information touristique : c'est là que j'avais vu une belle tête d'indien - "très prattienne" je trouvais - le 15 août dernier.

Il a été vandalisé et c'est bien dommage.
Mais l'auteur ne s'est pas découragé et je tombe sur ce Blueberry qui infirme mon hypothèse : le style se veut plutôt lorgner vers celui de Giraud / Moebius !

Pas très loin du cimetière, il y a des travaux. Les poules de Jean-Yves Le Fourn sont partout, même sur des immeubles en construction à l'entrée de Brest, mais je n'avais ni le temps ni le cœur de m'y arrêter.

Il faut bien dire ce qui est : on a eu un temps de merde toutes les vacances !
Le dernier jeudi, nous profitons d'un rayon de soleil pour faire notre tour au centre ville. Peu de choses à glaner, et ce petit bonhomme dans le quartier de Merville, il me semble bien l'avoir déjà shooté.

Ce graffiti près du stade me semble bien être le seul à peu près potable de ce "Rêveur" qui a d'habitude plus le goût de gribouiller son nom n'importe où d'un coup de bombe noire.

Tout comme ce "Sblarpsor" qui avait déjà défiguré un des murs de "la Taverne du Roi Morvan"…

… et qui ne déclenche pas chez moi un enthousiasme délirant.
En plus, le "message" me paraît peu clair.

Et en fin de balade, mauvaise surprise rue Pasteur : le collage de Kar fait piètre figure.
Victime d'un envieux ou d'un collectionneur ?
A moins qu'il ne s'agisse tout simplement des effets d'une météo exécrable en cet mois de février à oublier.

Le samedi 19 février, juste après le passage rituel par la médiathèque, nous décidons de profiter du soleil - malgré un vent très désagréable - avant le retour annoncé de la pluie en début d'après midi (et effectivement !).
"La Base" me suffira, pas envie de pousser jusqu'à la côte.
En passant devant les hangars à bateaux, elle me fait remarquer une petite tête discrète en hauteur. Je zoome un peu et reconnais un squelette que j'ai déjà vu à Saint-Brieuc en 2020, mais que je n'avais pas passé ici : il faisait pâle figure à côté des fresques ! Et toujours rien sur l'auteur…

Rien de nouveau autour de l'ancienne Base sous-marine. Nous nous dirigeons vers l'arrière du K4 : ici aussi, ça "bouge" ! Il y a des travaux partout.

Sur le bâtiment en ruine derrière, il y a visiblement au moins une nouvelle création depuis notre dernier passage en octobre : elle est signée Kaz et Zermi (Fugs) et d'après Instagram, elle est à peine sèche ! Plutôt Nérée que Neptune ?

(Et au moment de publier cet article, je vérifie le lien et constate que la fresque a été complétée sur la gauche !)

A "l'intérieur" du bâtiment (sans toit), quelques trucs récents mais fort heureusement, le "géant de la terre" de Jimmy Stick est toujours là. J'en profite aussi pour immortaliser quelques graffitis que j'avais snobés la dernière fois.

A part le nom du premier album de Lenny Kravitz, Internet m'apprend également que ce "slogan" est tagué un peu partout… par n'importe qui ?
Bon, on rentre… en passant par le port de pêche ! La Glacière commence à être démolie, et on voudrait voir à quoi ça ressemble de près.

Dans la rue Florian-Laporte, on s'arrête près de l'atelier de Catherine Raoulas. Effectivement, la glacière au loin n'a déjà plus de toit.

En plus du joli slogan, de nombreux petits pochoirs ont été ajoutés. Rien de renversant, mais j'aime les détails aussi !

Je reviens vers le début de la rue. "Lieu noir - Lieu jaune" est fermé. (On doit être au mauvais moment…)

En face, chouette composition d'un(e) certain(e) Hofes…

… et à côté, un truc pas terrible de ce chat toujours anonyme pour moi !

Où je retrouve le même style de graphisme qu'à la Poudrière (voir plus haut), et donc Arnaud Enroc alias Mase !

Le Galion est fermé et apparemment, beaucoup le regrettent.

Bon, pour moi, c'est un peu un secret de Polichinelle, mais soit : je tairai donc cette fois le nom de ce lieu qui va bien de toute façon disparaître un de ces jours, vu l'activité des pelleteuses dans le coin !

N'empêche, j'y découvre chaque fois de bien belles choses, dont ce lion par Kaz, Zermi, Ezra et Sez22 au début du mois.

Je suis toujours impressionné par la qualité de la plupart de ce qui est présenté… et un peu triste de savoir ce que j'ai aimé recouvert régulièrement de peinture. C'est sans doute pourquoi j'aime aussi les photographier : mon côté collectionneur.

Autant je ne suis pas très "signature", autant cette fenêtre cassée me plaît !
Il est temps de rentrer, le ciel s'assombrit. C'est là que je tombe sur le message qui semble m'être adressé. OK, je ne dis rien cette fois, mais je pense que tout le monde - y compris les "autorités" savent bien ce lieu ouvert à tous les vents. Ou alors je me trompe : si "elles" le savaient, elles le fermeraient sûrement pour raisons de sécurité.
Bon ben profitez-en bien, les gars : les lieux comme ça commencent vraiment à se faire rare à Lorient !

Samedi 26 février, balade rapide à la Base après le rassemblement contre la guerre. Premier "gribouillis" que je n'avais jamais vu. J'y déchiffre "Pesk 2020".

Mais si nous revenons, c'est évidemment pour admirer la suite de la fresque marine dont nous n'avions vu qu'une partie la semaine précédente. Entre temps, je suis allé sur l'Instagram de Kaz, et nous avons vu que la fresque a eu de l'écho dans la presse locale.

Les orques sont effectivement très réussis, et c'est finalement bien Neptune qui trône en son royaume, malgré l'absence de trident qui m'a "enduit d'erreur".

Nouvelle signature à l'intérieur, le même Satu que sous ma fenêtre préférée (relire plus haut).

Un petit pochoir m'avait échappé la semaine dernière (et il était pourtant déjà là : ici encore, revoir les photos plus haut).
La contestation fait aussi partie de l'ADN du graffiti.

Bon, on a du bol : on tombe sur toute une troupe : Kaz, les Oides et puis deux autres que je ne reconnais pas.
Ils mettent la dernière touche à la partie droite du triptyque : un sous-marin et des Oides.

Kaz peaufine le décor, quelques rochers, des algues. Et il y a déjà une belle pieuvre.

En face de la pieuvre, un autre larron termine un hippocampe. Je suis moins convaincu.

Je n'aime pas trop imposer ma présence alors nous partons avant qu'ils aient fini. (Mais on reviendra !)
Bon ben c'est fini pour février là ?

Cet été street art sur Lorient commence doucement le premier samedi par une balade traditionnelle entre Kernével et Toulhars. Je m'arrête au passage devant cette belle pieuvre peinte par Kaz au port de Kernével que j'avais repérée sur son site.

Un petit tour en ville le mercredi suivant me permettra de constater que Sébastien Bouchard a trouvé de la compagnie après que quelqu'un eut arraché le collage de Kar (relire "Une folle journée à Lorient"). Horss a en effet collé une petite photo rue de liège, et encore quelques autres dans la ville.

La chasse ne reprendra que trois semaines plus tard au retour de notre séjour à Porto. Le mercredi 26 juillet, profitant d'une éclaircie dans une météo vraiment pourri ce mois-ci, quelques nouveauté nous attendent derrière le K4 à la Base, et tout d'abord ce goéland scaphandrier (?) par Kaz & Zermi.

Puis ce tentacule au trident non signé mais qui ressemble bien au style de Kaz lui aussi.

Squelette anonyme - au moins pour moi - "too old to quit" et dédié à une certaine Suzie ? A moins qu'il ne s'agisse des restes de la Suzie en question…

Enfin nouveau graffiti par Snobe au dos de celui apparu en mai et qui résiste aussi pour l'instant.    

Retour au centre et chouette gueule par Maštabilo rue de Liège (sur fond  de Canard Enchaîné…)

Le Dimanche 30 juillet, je propose une virée sur Quimperlé : pas assez beau pour la côte, mais il faut profiter des jours sans pluie ! Nous avions vu en mai la fresque de Yann l'Outsider réalisés dans le cadre de "Variations urbaines"…

Variations urbaines : la fresque de Yann l'Outsider : "Route de l'île"

Nous tomberons dans le centre sur ces travaux réalisés par le même : "L’artiste Outsider à la rencontre de jeunes élèves au collège Sainte-Croix." (Le Télégramme - Dimanche 11 juin 2023)

Les collages de Levalet dans la rue Savary font également partie de ce projet. Certains ont déjà bien souffert, d'autres ont été vandalisés par des moins talentueux. Celui-ci est tellement minuscule qu'il y a échappé.

Variations urbaines : les dessins de Levalet : "La crue"

Nous avons découvert qu'il y a eu d'autres œuvres réalisées dans ce cadre.
Nous poussons donc d'abord jusqu'à la fresque de Yoldie dans le Vallon du Dourdu : "Asambles".

Le lieu choisi n'est pas super mais la fresque si : arabesques hypnotiques dans des couleurs chaudes, je trouve ça très réussi.

Dans la basse ville, superbe fresque des MonkeyBird (dont nous avons découvert une autre à Bordeaux mi juillet et une autre à Paris en août, épisodes à venir…) dans un cadre qui aurait pu être chouette en basse ville à la place d'un ancien garage automobile détruit désormais (et dont la façade avait pourtant de la gueule). Le lieu est promis à la construction d'immeubles et c'est pour l'instant un terrain vague, mais pourquoi avoir laissé ces grilles moches devant ?

Variations urbaines : la fresque des MonkeyBird rue du Bourgneuf : "Confluences"

J'apprécie le rendu très graphique (j'aime bien le noir et blanc ici sur fond bleu, brun à Bordeaux) et le réalisme de la représentation.

Pour finir, nous nous arrêtons à la sortie de la ville sur le parking d'une salle de sport. Ici encore, c'est le graphisme qui est à l'honneur sur cette œuvre de Tarek Benaoum. Très impressionnant.

Variations urbaines : la fresque de Tarek Benaoum :"Le fils du dieu de la montagne"

Le Festival Interceltique de Lorient a lieu cette année du 5 au 13 août, il sera l'occasion de balades dans le centre, moins à la recherche de musique qu'à celle de gribouillis dans les coins. Ainsi ce nouveau "dazibao" par Maštabilo et cet ajout (peu réussi) d'un canard (vert ?!) typique de Chut!!! derrière l'accordéoniste du même près du Café du Port.

Nouveauté également du côté du péristyle : le collage de Kar - qui résiste comme il peut - se voit désormais accompagné d'un nouveau collage de Toé24 et de la petite femme qui se coiffe (Artjean13).

Sur la boutique des skaters près de la Taverne, je tombe enfin sur un nouveau pochoir de Raf Urban : superbe comme d'habitude. J'avais repéré sur le site de Jumble qu'il en avait collé d'autres… qui ont aussitôt disparu : je soupçonne une espèce de collectionneur qui a fait aussi beaucoup de mal au Mohammed Ali du Café du port et aux portraits de Sébastien Bouchard.

Le mercredi 9 août, je décide d'aller voir un nouveau collage de Maštabilo à la Base. Avant cela, nous passons par le quartier Frébault. Elle avait lu qu'une nouvelle fresque y a été réalisé, après celle d'Ador l'an dernier.

Il s'agit de dessins très épurés de Hervé Walbecq, comédien, auteur & illustrateur, réalisés en concertation avec la mairie. Message un peu ésotérique mais graphisme très élégant et belle réussite : j'aime beaucoup.

Nous retrouverons un de ses dessins sur la librairie jeunesse rue du port le 13 août.

Avant de pousser jusqu'à la Base, petit slalom en bagnole dans les rues du port à la recherche de nouveautés. Rue Florian Laporte, deux collages de Artjean13 près de la fresque préhistorique qui disparaît de plus en plus derrière les nouveaux bâtiments.

En face de l'ancien atelier "Lieu noir-lieu jaune" de Catherine Raoulas, fresque assez caractéristique du Moker Crew avec entre autres Lez et Samp.

Tant que j'y suis, je fais mon petit tour du côté de l'ancienne fourrière. Sur le parking à remorques de bateaux, j'aperçois derrière le portail un tyrannosaure et un gorille qui me paraissent récents (mais je me trompe peut-être)…

… et à l'arrière du bâtiment, de nouveaux graffitis pas si moches.

Tandis qu'un certain Martin Feis est venu réaliser une jolie petite fille au bouquet sur le graffiti immonde qui avait gâché le dragon de Kaz.

Nous passons ensuite devant le tas de gravat qui est tout ce qui reste du "lieu secret". Il s'agit pour l'instant d'une nurserie à goélands et je guette du coin de l'œil celui qui me survole en gueulant tout ce qu'il peut : pas envie de tâter de son bec sur mon crâne !

J'ai repéré un nouveau truc de loin mis j'ai la flemme de chercher : ce n'est pas si réussi que ça !

Je ne suis pas non plus très convaincu par ce robot de Small Axe avenue Amiral Melchior : je préfère ses pochoirs !

Bon allez, il est temps d'aller voir le nouveau collage de Maštabilo dans la rue qui passe entre K3 et K4. "Ste Bath à la batte" ? L'humour m'échappe (peut-être mon côté "voilophobe" ?), et ça ne restera pas mon collage préféré du gars.

Tout comme je resterai de marbre face à ces collages cabalistiques apparus près de la fresque marine géante.

Autre canard de Chut!!! sur un "Lego®" de béton rue du Port - Mercredi 9 août 2023

Après un séjour à Paris (encore du street art à venir !), j'apprends sur son Instagram que Maštabilo a encore collé dans le centre de Lorient. Bon, il a déjà fait mieux.

Juste en face dans la même rue Dubail (derrière le Café du Port), il me semble que Roger Dimanche a dû ressusciter : un baiser fougueux qui m'en rappelle d'autres vus à Port-Louis (relire ici) près de son atelier. Et à côté, un des canards de Chut!!!… qui n'est autre que le neveu de Roger Dimanche, et a donc dû réaliser lui-même les pochoirs largement plus esthétiques que son anatidé : quel drôle de choix que ces vert et orange fluo !

Allez, ça suffirait pour cet été lorientais.
Mais voilà que le jeudi 25 août, en passant rue Paul Bert, je tombe sur le même profil que celui vu rue Florian Laporte posé par Artjean13. Belle conclusion.