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bonne fete !

Bonne Fête Nationale !

Publié le par Narcisse

Bonne Fête Nationale !

C'est la fête partout en France,
alors malgré l'état d'urgence,
ce soir on rit, on chante, on danse.

Dès le matin, avec prestance,
les fleurons de notre Défense
défileront bien en cadence.

Il faut montrer son excellence
car ce serait lui faire offense
que lésiner sur la dépense.

La Bastille, c'est l'évidence,
en ce jour prendra tout son sens,
le symbole de l'espérance.

Et j'attendrai avec confiance
que tous observent avec décence,
unis contre l'intolérance

une minute de silence,
un moment d'émotion intense :
ne pas oublier les souffrances.

Et puis les feux, avec brillance
défieront avec insolence
la nuit qui lentement s'avance.

Alors, acte de résistance,
que le bal des pompiers commence,
qu'enfin sur la piste on s'élance.

Et je savourerai ma chance :
que les hasards de l'existence
m'aient fait vivre aujourd'hui en France !

Bonne Fête Nationale !
Les pompiers : Un homme et une flamme - Christophe Cazenove & Stédo

Les pompiers : Un homme et une flamme - Christophe Cazenove & Stédo

Euh, en fait, ici, c'était hier soir !

Euh, en fait, ici, c'était hier soir !

Bonne fête Henri !

Publié le par Narcisse

Bonne fête Henri !

Le jour de la saint Henri,
je me revois tout petit.
Ça ne date pas d'hier,
les étés à la Gaudière !

On partait à Mobylette,
tu m'emmenais, c'était chouette,
au marché ou chez Jean-Pierre,
ou au bord de la rivière.

Tu récoltais ton osier
car tu tressais des paniers
pour toi et pour la grand-mère.
Ça t'occupait tout l'hiver.

Ici, j'en ai gardé quatre,
et ça fait la rime avec "natre" !
Car oui, tu parlais patois,
je l'ai appris avec toi.

Bonne fête Henri !

Fâché avec tes voisins,
tu avais peu de copains.
Jamais vu plus entêté,
je suis ton digne héritier !

T'aimais pas les "Parisiens"
- qu'avaient racheté pour rien
pour échapper à la foule
(ils jouaient les babas cool !)

les écuries à chevaux
– bien qu'ils fussent de Bordeaux !
Tu fus même dégueulasse,
comme l'était ta vinasse !

Parfois tu laissais les "drôles"
faire un canard à la gnôle.
Tu faisais ton eau de vie
qui bien plus tard m'a servi !

(Drôle, droyère : Garçon, fille ... jusqu' à ce qu' ils soient mariés.)

(Drôle, droyère : Garçon, fille ... jusqu' à ce qu' ils soient mariés.)

Tu n'étais que métayer.
Ni eau chaude, ni télé.
Tu vivais de presque rien,
tu cultivais ton jardin.

Au hangar, tu bricolais :
tu faisais des tabourets.
Levé avec les oiseaux,
le soir tu te couchais tôt.

C'est vrai, tu ne lisais guère :
quelques BD sur la guerre,
et puis ton torchon infâme
qui finirait dans les flammes.

Tu avais connu les "Boches"
et je vis comme un reproche
quand je te dis "Manuela !",
car tu ne comprenais pas.

Bonne fête Henri !

T'es enterré à Marçay.
Je n'irai jamais, tu sais :
t'étais de mauvaise foi,
je te ressemble, je crois !

Tu aurais 114 ans
et tu me manques souvent.

Bonne fête Henri !