street art & graffiti

Pochoirs bavards

Après les pochoirs à décoder soi-même, venons-en aux pochoirs bavards. Que le texte soit seul ou accompagné d'une illustration (pas toujours illustrative !), il s'agit le plus souvent de jeux de mots - comme j'aime - plus ou moins sérieux, ou avec une pointe d'humour (ce qui ne nuit pas).

(Tiens, un zeugma !)

La championne à ce jeu, c'est (c'était, relire ici) Miss.Tic. J'ai trouvé assez émouvant de tomber en ce mois de décembre 2022 sur quelques uns de ses nombreux pochoirs (et collages) dans ce quartier de la Butte aux Cailles. Y vivait-elle ? J'ai ressenti qu'il y a du respect pour ce qu'elle a fait, et même vu des hommages, j'évoquerai bientôt L'Empreinte Jo V et peut-être aussi Niko Balzac.

J'ai croisé ses premiers travaux assez récemment : en 2018 puis en 2020 à Paris. Mais aussi à Lille en 2019 et à Saint-Brieuc en 2020. Ça m'a plu chaque fois.

Bien sûr, ses belles nanas (brunes, toujours) sont agréables à regarder mais c'est surtout le contraste (ou la complémentarité) avec ses jeux de mots bien sentis qui fait mouche à chaque fois. C'est joyeux, poétique, lucide, parfois acide mais jamais méchant.

Tout cela est amené à disparaître un jour ou l'autre, alors je suis heureux d'avoir marché (un peu) sur ses traces.

La Dactylo elle aussi commence à être une vieille connaissance… de trois ans déjà ! A Paris d'abord en 2020, puis Rennes, Vannes et Tours en 2021. Ses textes sont, je trouve, dans la veine de la pionnière ci-dessus.

J'ai remarqué cette déclaration en couleurs layette un peu partout (?), et je me suis demandé si l'auteur en était vraiment la même MS Beja amoureuse des fourmis, des piafs à masque de médecin de la peste et des tartigrades ! (J'ai lu ça sur son Instagram.)

C'est Crispim qui m'a fait remarquer ces insectes revendicatifs qui arpentent le tunnel des Tuileries. Dans ce quartier aussi, tout comme dans le cinquième arrondissement (et j'imagine dans d'autres également), il y en a sur quasiment tous les murs.

La dame a pourtant d'autres cordes à son arc, et j'ai aussi lu qu'elle est par ailleurs une sketcheuse de talent.

Au prochain épisode, des portraits-très esthétiques.

Street art et Graffiti à Paris (1) : intro
Street art et Graffiti à Paris (2) : Boulevard Auriol
Street art et Graffiti à Paris (3) : de la Place d'Italie au Panthéon
Street art et Graffiti à Paris (4) : le tunnel des Tuileries
Street art et Graffiti à Paris (5) : la Butte aux Cailles (1)
Street art et Graffiti à Paris (6) : la Butte aux Cailles (2)
Street art et Graffiti à Paris (7) : la Butte aux Cailles (3)
Street art et Graffiti à Paris (8) : la Butte aux Cailles (4)
Street art et Graffiti à Paris (9) : la Butte aux Cailles (5)
Street art et Graffiti à Paris (10) : la Butte aux Cailles (6)
Street art et Graffiti à Paris (11) : la Butte aux Cailles (7)
Street art et Graffiti à Paris (12) : la Butte aux Cailles (8)

Comment voulez-vous que j'aille à la chasse en ce début d'année : il pleut sans discontinuer depuis le 18 décembre !
Bon, ce dimanche 8 janvier 2022, on décide d'aller faire un tour à la côte avant la nouvelle dépression prévue pour l'après-midi. Arrivés à Kerroc'h, le chemin est quasi impraticable et je n'ai que mon brevet 25m brasse ! Alors on se rabat sur la Cité de la Voile à la Base.

Je repère une bouche à incendie qui me permet de poser enfin une de mes nouvelles (et éphémères ?) idées. J'ai été inspiré par les petits bonshommes de Isaac Cordal, alors pourquoi pas des allumettes… sur le thème du feu bien sûr !

Ensuite petite visite à la fresque marine de Kaz et compagnie qui a cette fois vraiment les pieds dans l'eau… et revoilà déjà la pluie !

Pour terminer, parcours en zigzag (et en bagnole) dans les rues du port. Objectif : les vœux de Maštabilo pour la nouvelle année. Tous ses autres ont de toute façon disparu, le papier ayant sans doute été victime des éléments.

Autre surprise en face de l'ancien atelier "lieu noir - lieu jaune" de Catherine Raoulas : Mika est venu "poser" une de ses voitures, dans des couleurs inhabituelles. Très chouette quand même.

Le reste du parcours me laissera bredouille : les gribouilleurs ne doivent eux non plus pas être étanches !

Le dimanche 22 janvier 2022, la météo nous laisse enfin un répit. Bon, nous n'allons pas trop loin : le traditionnel "Kernével -  Port-Maria". Pas grand chose à gratter par ici, si ce n'est cette discrète déclaration d'amour par un rat guitariste sorti des "Pacush Blues" de Ptiluc, mais qui m'évoque aussi le Krazy Kat joueur de banjo de George Herriman.

Bon ben c'est l'occasion de "poser" un nouveau trio d'allumettes sur ce copain d'incendie (enfin, "poteau-feu" quoi…)

Le dimanche 5 février, on hésite un peu sur le but de notre balade. Et voilà qu'elle se rappelle avoir lu qu'il y a match (de foot, quoi d'autre ?) à Lorient. Pas question d'aller vers la côte de ce côté de la rade, le retour sera infernal, avec tous les supporters qui vont rentrer chez eux en même temps. Bon ben Port-Louis alors. (On s'arrêtera chez Chef au retour !)

Promenade classique : vers la forteresse puis on coupe par le centre vers l'atelier de Roger Dimanche. Enfin l'ex-atelier, en cours de "vidage" pour cause de vente. Juste à côté, un portrait sur un pylône : je ne l'avais jamais remarqué jusque là.

En passant par la Grande Rue, graphisme familier : Kar est passée par ici. Bon, ça ne durera pas : la boutique a l'air définitivement fermée. (Ou seulement pour la saison "morte" ?)

Le Mardi 7 février, troisième journée de grève et de manif. Le rendez-vous de départ est au rond-point de la Base, et comme on a la flemme d'y aller en bagnole (et peur de ne pas trouver de place), on opte pour le bus. Enfin pour celui d'un non gréviste. Nous montons dedans à 8h55 pour rejoindre le point de ralliement prévu à 10h ! On a donc le temps de faire notre petit tour à la Base. Nous tombons sur ces deux dragons que j'avais repérés sur le site de Kaz.

Après un grand (et inutilement long) parcours du côté du port de commerce, la manif rejoint enfin le centre, et après avoir déjeuné au Clos Margaux (on va se gêner !), nous rentrons à pied. En passant devant ce beau pochoir révolutionnaire posé par Small Axe Boulevard Svob.

Ma récolte un peu maigre s'arrête presque là, les vacances ne sont plus très loin.
Le mercredi 8, pas envie d'aller à la côte. Et puis l'expo de Monsieur QQ m'attend à l'artothèque d'Hennebont. (Mais ça, c'est pour demain !)
Sur le parking de l'école publique Pierre et Marie Curie, un pochoir assez reconnaissable de Joe Nutz : nous avons déjà croisé plusieurs fois ce petit bonhomme dans Lorient. Il doit dater un peu car le gars a quasiment disparu de la scène street art (et d'internet) depuis un moment maintenant.