Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

street art & graffiti

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Publié le par Narcisse

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Je pensais connaître Lorient mieux que ça, et notamment ce qui a trait à la période de la seconde guerre mondiale, et ben mal !
Nous nous étions déjà souvent baladé dans le quartier du Bois du Château, mais pour moi, la Poudrière paraissait inaccessible. Une bâtisse aux allures de petite forteresse entourée de bâtiments moches. Il y avait bien quelques tags alentour mais rien d'intéressant.
Et puis M-C (ma toubib retraitée préférée) nous a appris que des fresques y ont été réalisées récemment. Je doutais : l'endroit est bien clos. Alors ce mercredi 24 février, nous partons en exploration un peu plus loin pour remonter le Scorff, ça me titillait aussi de savoir si on pouvait le longer en remontant vers la chapelle de Bon Secours. Nous stationnons près du tabac de Kerdual et nous dirigeons vers la rivière. La dernière fois, nous nous étions arrêtés à l'approche du pont de la quatre voies qui enjambe le Scorff.

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

(Mise à jour du 24/03/2021 : enfin une photo perso !)

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Deux "Oides" et quelques graffitis nous accueillent. Nous poursuivons sous le pont. Le chemin est goudronné : étrange. C'est un peu la zone mais ça paraît entretenu. Même si ce n'est pas aménagé, l'envahissement par la végétation est maîtrisé.

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Un autre Oide nous fait face sur une construction condamnée. Puis un personnage à casquette qui semble ancien, déjà à moitié recouvert de lierre.

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Et sur le côté, enfin du sérieux ! Un guitariste, puis un chat signé Kaz (relisez "Woodstreet"). Il me fait penser à Blacksad de Guardino. Je suis tenté par un peu d'Urbex mais j'ai beau en faire le tour, l'accès au bâtiment est interdit par d'énormes blocs de pierres.

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Blacksad - Guardino

Blacksad - Guardino

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

A partir de là, les belles découvertes vont s'enchaîner pendant environ deux kilomètres sur tous les entrepôts bétonnés disposés de loin en loin sur le côté gauche du chemin. Je n'avais vraiment pas idée que la Poudrière se trouvait en fait ici, et ne se limitait pas au château de Tréfaven. Parfois signées, parfois non, les réalisations sont de niveau variable, on sent bien que quelques novices se servent du lieu comme "brouillon". Je vous renvoie à l'excellent site de Christian Julia et ses superbes photos pour quelques noms d'artistes.

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

La seule construction qui semble avoir été habitée est une grande maison aux issues elles aussi condamnées. Elle se trouve du côté droit du chemin : anciens logements des militaires ou administration ?

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Kaz

Kaz

Kaz

Kaz

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Joe Nutz

Joe Nutz

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Korsé

Korsé

Salgos

Salgos

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Crow & Ackwa

Crow & Ackwa

Zermi & Ezra

Zermi & Ezra

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Jef

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Kaz

Kaz

Kaz

Kaz

Kaz

Kaz

Brother, frère de Kaz !

Brother, frère de Kaz !

Kaz

Kaz

Un coude vers la gauche nous amène à l'ancienne route de Pont Scorff. Nous découvrons les restes du "pont brûlé" qui m'avaient déjà plusieurs fois intrigué en passant en voiture. Les bords de la rivière sont marécageux, et j'avais souvent regretté de ne pas pouvoir en approcher. La Poudrière est bien dissimulée aux regards ! Pourtant les gens du coin connaissent, eux : nous avons croisé pas mal de familles à vélo et de promeneurs de chiens. L'un de ces derniers laissera même un souvenir sous mes chaussures et bien barbouillé sur mes jeans : j'ai la mauvaise habitude de m'accroupir pour certaines photos. En plus, ce n'était même pas que du pied gauche...

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021

Nous faisons demi tour et repassons devant toute cette exposition en plein air, ravis de cette belle découverte. Nous reviendrons sûrement sur les lieux admirer les nouveautés. Le street art est éphémère, et un petit tour sur le Facebook de Kaz m'apprend que de nouvelles belles choses nous attendent déjà.

Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Graffiti à la Poudrière - Mercredi 24 février 2021
Kaz

Kaz

"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Publié le par Narcisse

"Wood Street : la nature reprend ses droits."

On n'en a eu confirmation que la veille, mais finalement, le 19 décembre 2020, on a pu visiter l'expo éphémère "Wood Street".
Les articles de presse étaient alléchants, et puis il n'est pas si fréquent de voir du street art à Lorient.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Avant de s'y rendre, petit arrêt du côté de l'hôpital du Scorff, j'y ai repéré un mur peint. Cela fera une bonne entrée en matière.
Thème de la mer, réalisation soignée, ça me plaît bien. Mais impossible de reconnaître une signature.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

A 10h50, nous sommes à l'entrée de l'expo. La consigne était claire : il fallait être à l'heure. Une famille se fait bouler gentiment juste devant nous : 20mn de retard, un truc qui ne m'arrive jamais !

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

A 11h pétantes, nous entrons dans le couloir décoré de photos d'œuvres anciennes de la "Diaspora Crew", dont Kaz et Ezra sont les membres les plus connus, et dont nous connaissons quelques œuvres vues au port de commerce de Lorient.
Au bout du couloir, un "oide" nous accueille.
Et puis première salle, un long hall peint, fresque immense de chaque côté, une jungle qui paraît reprendre ses droits sur la "civilisation".

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

La deuxième salle est plongée dans la pénombre, éclairée par des lumières noires. On y plonge dans l'océan parmi la faune marine qui déambule autour des vestiges de notre Atlantide. Salle très réussie à notre goût.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Après un virage à 180°, nous tombons sur un petit chaperon rouge pas si innocent. L'occasion d'admirer une réalisation de Jeff Graffik que nous avons découvert à Saint-Brieuc et à Séné il n'y a pas si longtemps.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."

En face, les tableaux hyperréalistes de Rize.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Dans un renfoncement, Ezra a installé son ode aux abeilles dans l'escalier de cet ancien garage. Ses sculptures sont faites de matériaux de récupération : aspirateurs, casques, objets en plastique de toutes sortes. Le résultat est assez bluffant. Ezra ne compte pas son temps pour expliquer sa démarche aux visiteurs. Il se réjouit que la ville de Lorient paraisse plus encline à promouvoir cette forme d'art. Je l'espère aussi.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Nous poursuivons la visite entre fresques peintes et sculptures. L'éclairage cru des néons renforce l'impression de malaise qui se dégage de la lutte de la nature pour reprendre le pas sur les ravages des hommes.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Les "oides" refont leur apparition dans un recoin qui leur est dédié. Nous les avions découverts sur le sentier côtier de Saint-Nazaire, puis retrouvés au port de pêche de Lorient. Je ne peux pas dire qu'ils ont ma préférence : le graphisme basique me paraît pauvre, et la maquette présentée n'aide pas.

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Près de la sortie, un coléoptère en plastique recycle attire mon regard. Le mur du fond est tapissé de bombes de peinture vides. Paradoxe de l'expo : le street art génère lui aussi ses déchets !

"Wood Street : la nature reprend ses droits."

Nous terminons la visite dans les temps, il y a la queue dehors.
Nous sommes ravis : seuls quelques 6800 privilégiés auront pu en profiter avant la démolition du lieu.
Un regret pourtant pour les œuvres présentées, mais c'est le lot du street art… même quand il n'est pas dans la rue !

"Wood Street : la nature reprend ses droits."

(Et j'apprends le 21/09/2022 que ce portrait est signé Anna Conda, dont nous avons vu de belles choses à Morlaix.)

"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."
"Wood Street : la nature reprend ses droits."