street art & graffiti

Lomener, mercredi 23 février 2022 : petite balade rapide en fin d'après midi. Passage sous le porche près de la jetée : tiens, 2 pochoirs (non signés). L'un m'évoque Georges Brassens (jeune) et l'autre un de ces beaux ténébreux des années 80. Internet me m'en apprend pas plus.

Ce samedi 26 février 2022, je me gare dans le coin pour aller à la médiathèque. Je passe devant l'ancienne discothèque l'Océade rue Jules Guesde. Bon j'avais déjà pris les portraits en photo, mais pas les fenêtres. Et puis j'étais un peu en panne en cette fin février (avant de trouver de quoi moudre au port).

Dans la rue perpendiculaire (Kerviler ?), un bel oiseau m'appelle de loin mais le portail est fermé. Je n'ai pas l'habitude de sauter ce genre d'obstacle alors je le prends juste de loin sans connaître son auteur-trice.

Après la médiathèque, un petit tour au centre un peu vain où je ne dénicherai que cette esquisse rue Dubail.

Dimanche 6 mars 2022, par une bise glaciale mais sous un beau soleil, c'est parti pour la traditionnelle "Kernével-Kerpape" aller-retour.
En passant par la plage de Toulhars, je prends un souvenir de ce chat anonyme qui me fait de l'œil depuis déjà un paquet d'années.
Et au bout de la même plage, inscription éphémère et romantique (ou revendicative, ou les deux ?) sur le sable.

Il me semblait avoir vu un article sur l'autrice, et vérification faite, effectivement : "Julie-Primrose Maréchal, artiste calligraphe à Vitré".
De là à dire qu'elle s'est pris un râteau…

Samedi 12 mars 2022, déjeuner à la Taverne pour fêter l'installation de Chicken dans son appartement. Les vitres sont pavoisées de jonquilles (narcisses ?) en hommage à Irène Le Mentec, décédée ces jours-ci et ancienne patronne du lieu.
Juste en face, superbe portrait (collage) signé SEBBOUCHARD.

Au retour, je me précipite sur son Instagram pour en savoir un peu plus. Pas d'autre trace de son passage dans le coin.

Le lendemain dimanche 13 mars, nous avons reçu un message de Maryline avec une photo d'un collage de Mastabilo.
Nous attendons que le soleil perce les nuages et partons donc pour le port de pêche. La destruction de la Glacière est déjà bien entamée et nous tombons bientôt sur le petit joueur de billes que j'avais vu sur son instagram.

Après un petit tour du port, nous revenons à la voiture rue du Bout du Monde : un "Gutz" nous y attends.
Et surtout un petit clin d'œil à ces bestioles dont trois spécimens traînent toujours au fond de ma poche !

Une semaine plus tard, le printemps semble s'installer et j'opte pour une petite balade Le Pérello - Le Courégant.
En passant à Kerroc'h, petit arrêt photo devant les toilettes récemment décorées par un groupe de jeunes sous la houlette d'Ezra. Thème marin désormais classique dans le coin, réalisation soignée : ça me plaît bien.

Arrivés au Courégant, nous constatons que le mur de l'Atlantique (moche !) est en piteux état, ainsi que le trio de "cow-boys" qui, à défaut de ma mémoire, s'efface peu à peu à notre vue.

Mercredi 23 mars, retour au port : sur son instagram, Mastabilo présente de nouveaux collages inspirés par l'actualité.

Poursuivant jusqu'à la glacière - dont ne subsiste qu'un petit morceau déchiqueté par la mâchoire d'un "engin-dinosaure", je ne parviens pas à retrouver les références de ce cocktail molotov, mais il me semble reconnaître le visage du bas. Un des reliefs de l'arc de triomphe à Paris ? Une mosaïque de Pompéi ou d'un livre de latin ? La flemme de vérifier.

Nous repartons vers le centre ville où Gutz a collé une nouvelle signature au-dessus de celle un peu salopée vue l'an dernier rue de Liège.

Et dans l'angle juste à côté, un autre collage de SEBBOUCHARD. Il me semblait bien qu'il n'avait pas dû se contenter du superbe portrait près de la Taverne (voir plus haut).

L'occasion est trop belle de franchir le pas : coller un de mes goélands. Depuis un récent passage à la Taverne, je me suis mis dans l'idée de semer des "Qu'a Jo ?"… A la fois pour remercier l'artiste, et bien évidemment pour flatter mon ego un peu trop souvent démesuré !

Plus loin dans la même rue (derrière la FNAC), autre sublime portrait de SEBBOUCHARD près de la fille au renard de MDLF. Bon, je n'ai pas pensé à emporter deux goélands.

Le samedi 26 mars, je ne suis pas allé à la soirée "Band-à-Part" pour les raisons que vous savez. Mais comme ma dent me fait moins souffrir et qu'il fait quand même super beau, nous décidons une courte balade entre la Base et Kernével. Ah, Chicken veut passer : demi-tour. Le temps qu'il arrive, petit saut par la Poudrière : Kaz y a commis un nouveau dragon. Bon, ce n'est pas mon préféré mais il a quand même de la gueule.
Et sur le graffiti de Arnaud Enroc alias Mase, une citation de ézanne que me servira sûrement un de ces jours pour "mais sage".

Après avoir retrouvé Chicken sur son "nouveau" vélo complètement remis à neuf à "L'abri Syklett", nous partons pour la Base : lui sur deux roues et nous sur quatre !
Je souhaite voir en vrai "la boxeuse" de Mastabilo vue sur son instagram même si elle ne me plaît pas tant que ça…

… et surtout revoir la fresque cette fois terminée de Kaz, Les Oides et autres. Je ne m'approcherai pas trop car deux fourgons squattent le lieu, et j'ai peur des chiens !
Mais la fresque est vraiment très réussie.

Signature de "Feum" au fond : plutôt réussie par rapport à tous les infâmes gribouillis que ce gars-là sème un peu partout dans Lorient !

Nous partons finalement vers le port : Chicken doit réapprendre maîtriser la circulation sur deux-roues après dix ans d'abstinence !

Avenue de la Perrière, reste d'un ancien collage (Je crois avoir vu quelque part qu'il s'agirait d'un hommage à son grand-père par Small Axe : à confirmer…)

Dans la même rue, plusieurs collages de MDLF et Mowcka qui m'avaient échappé lors de mes derniers passages, et déjà bien abîmés par le temps.

Un petit arrêt près du Galion en pleine rénovation au son de "With or without you" de U2 qui réveille tout le quartier assoupi en ce dimanche rayonnant. Graffitis intéressants de SKE crew (peu de choses sur Internet), Timid et Snobe.
Tout près, l'atelier "lieu noir - lieu jaune" de Catherine Raoulas semble en mauvaise passe, j'y reviendrai sûrement.

Retour centre ville pour boire un coup à la Taverne. Sur la place des halles Saint-Louis ce petit collage énigmatique...

Et des nouvelles de Cro-Magnon juste à côté et sur les murs du barbier de la place !

Est-ce que c'est vraiment du streetart, ça, ou plutôt une imitation ? En tout cas je n'avais jamais repéré ces "Invaders" sur cette ex-boutique de vinyles fermé depuis un bail.

Le lendemain, la météo est grise et froide, mais je décide de refaire une petite visite à la Poudrière de Quéven. Depuis six mois, il y a peut-être du nouveau. Bon, pas énormément, mais c'est toujours un moment agréable.

J'ai cherché désespérément des infos sur les premiers gribouillis, rien. Même pas sûr que le Sora sur lequel je suis tombé soit vraiment celui qui a signé derrière un des bâtiments.

Par contre j'aurais juré que ce dragon de Kaz n'était pas rouge la dernière fois. Qui aurait bien intérêt à le repeindre ?

Les autres belles fresques paraissent intactes, mais je m'abstiens de les reprendre en photo. Je me rabats sur ce qui est nouveau, même si je ne suis pas emballé.

Škoad est repassé par ici, mais cette fois, il a vraiment bâclé !

Tiens, Kaz a ajouté une tête de loup-dragon. Ben moi je préférais quand il était seul. (Retournez voir ici)

Je ne suis pas sûr de bien comprendre le message. Pas de couleurs. Il n'est pas fini ? S'agit-il juste d'un essai, d'un brouillon ? En tout cas je trouve Kaz plus à l'aise graphiquement avec ses bestioles qu'avec les humains…

La preuve juste à côté avec ce nouveau dragon de Kaz. J'apprécie toujours la technique, même si les bras et le côté cartoon (dans les yeux) marque un changement léger dans son style.

Au dragon suivant, je constate qu'effectivement, il y en a quelques uns que le travail de Kaz doit déranger. Jalousie ?
Bon c'est vrai que même mal torchée, cette guitare, il lui tendait bien les bras, ce druide !
A celui d'après se confirme que les graffeurs ne sont pas que subversifs : ils sont parfois (souvent ?) bêtement cons.

Je ne comprends pas trop ce qui est arrivé au dernier. Soit que quelqu'un a fait du feu devant, soit que la fumée est sortie par les trous visibles sur le mur. En effet, il y a un peu plus loin une brèche ronde dans laquelle je n'ose pas m'aventurer mais qui indique que l'espace pourrait être squatté.
Tout au bout du chemin, une signature que je ne parviens pas à déchiffrer. Il me semble avoir vu des trucs de ce genre au port de pêche, mais je ne trouve rien non plus sur l'auteur.

(Dix jours plus tard, lors de ma balade à la Base, je retomberai dessus, et cette fois j'ai le nom : Arnaud Enroc alias Mase !)

Fort de Pen Mané - Dino Voodoo

Le jeudi, Crispim est arrivé avec sa copine pour les funérailles déjà évoquées. Ce vendredi - qui restera comme une des journées les plus lumineuses de ces vacances pourries -, je propose de prendre le bateau pour Locmiquélic.
Il s'arrête au Fort de Pen Mané, et comme je n'y suis jamais monté, on commence par là et on tombe sur un "Dino" assez caractéristique mais sans doute déjà ancien.
Accompagné d'un petit "fantôme de RCF1.

Juste à côté, un bel oiseau dont le nom m'échappe et qui n'est pas signé.
Et derrière, un corvidé (pie ?) sans doute du même, et un peu salopé par des gribouilleurs.

Nous prenons la route qui longe la rade en direction du port de Sainte Catherine.
Dans l'anse juste avant d'y arriver, je jette un coup d'œil derrière les panneaux d'information touristique : c'est là que j'avais vu une belle tête d'indien - "très prattienne" je trouvais - le 15 août dernier.

Il a été vandalisé et c'est bien dommage.
Mais l'auteur ne s'est pas découragé et je tombe sur ce Blueberry qui infirme mon hypothèse : le style se veut plutôt lorgner vers celui de Giraud / Moebius !

Pas très loin du cimetière, il y a des travaux. Les poules de Jean-Yves Le Fourn sont partout, même sur des immeubles en construction à l'entrée de Brest, mais je n'avais ni le temps ni le cœur de m'y arrêter.

Il faut bien dire ce qui est : on a eu un temps de merde toutes les vacances !
Le dernier jeudi, nous profitons d'un rayon de soleil pour faire notre tour au centre ville. Peu de choses à glaner, et ce petit bonhomme dans le quartier de Merville, il me semble bien l'avoir déjà shooté.

Ce graffiti près du stade me semble bien être le seul à peu près potable de ce "Rêveur" qui a d'habitude plus le goût de gribouiller son nom n'importe où d'un coup de bombe noire.

Tout comme ce "Sblarpsor" qui avait déjà défiguré un des murs de "la Taverne du Roi Morvan"…

… et qui ne déclenche pas chez moi un enthousiasme délirant.
En plus, le "message" me paraît peu clair.

Et en fin de balade, mauvaise surprise rue Pasteur : le collage de Kar fait piètre figure.
Victime d'un envieux ou d'un collectionneur ?
A moins qu'il ne s'agisse tout simplement des effets d'une météo exécrable en cet mois de février à oublier.

Le samedi 19 février, juste après le passage rituel par la médiathèque, nous décidons de profiter du soleil - malgré un vent très désagréable - avant le retour annoncé de la pluie en début d'après midi (et effectivement !).
"La Base" me suffira, pas envie de pousser jusqu'à la côte.
En passant devant les hangars à bateaux, elle me fait remarquer une petite tête discrète en hauteur. Je zoome un peu et reconnais un squelette que j'ai déjà vu à Saint-Brieuc en 2020, mais que je n'avais pas passé ici : il faisait pâle figure à côté des fresques ! Et toujours rien sur l'auteur…

Rien de nouveau autour de l'ancienne Base sous-marine. Nous nous dirigeons vers l'arrière du K4 : ici aussi, ça "bouge" ! Il y a des travaux partout.

Sur le bâtiment en ruine derrière, il y a visiblement au moins une nouvelle création depuis notre dernier passage en octobre : elle est signée Kaz et Zermi (Fugs) et d'après Instagram, elle est à peine sèche ! Plutôt Nérée que Neptune ?

(Et au moment de publier cet article, je vérifie le lien et constate que la fresque a été complétée sur la gauche !)

A "l'intérieur" du bâtiment (sans toit), quelques trucs récents mais fort heureusement, le "géant de la terre" de Jimmy Stick est toujours là. J'en profite aussi pour immortaliser quelques graffitis que j'avais snobés la dernière fois.

A part le nom du premier album de Lenny Kravitz, Internet m'apprend également que ce "slogan" est tagué un peu partout… par n'importe qui ?
Bon, on rentre… en passant par le port de pêche ! La Glacière commence à être démolie, et on voudrait voir à quoi ça ressemble de près.

Dans la rue Florian-Laporte, on s'arrête près de l'atelier de Catherine Raoulas. Effectivement, la glacière au loin n'a déjà plus de toit.

En plus du joli slogan, de nombreux petits pochoirs ont été ajoutés. Rien de renversant, mais j'aime les détails aussi !

Je reviens vers le début de la rue. "Lieu noir - Lieu jaune" est fermé. (On doit être au mauvais moment…)

En face, chouette composition d'un(e) certain(e) Hofes…

… et à côté, un truc pas terrible de ce chat toujours anonyme pour moi !

Où je retrouve le même style de graphisme qu'à la Poudrière (voir plus haut), et donc Arnaud Enroc alias Mase !

Le Galion est fermé et apparemment, beaucoup le regrettent.

Bon, pour moi, c'est un peu un secret de Polichinelle, mais soit : je tairai donc cette fois le nom de ce lieu qui va bien de toute façon disparaître un de ces jours, vu l'activité des pelleteuses dans le coin !

N'empêche, j'y découvre chaque fois de bien belles choses, dont ce lion par Kaz, Zermi, Ezra et Sez22 au début du mois.

Je suis toujours impressionné par la qualité de la plupart de ce qui est présenté… et un peu triste de savoir ce que j'ai aimé recouvert régulièrement de peinture. C'est sans doute pourquoi j'aime aussi les photographier : mon côté collectionneur.

Autant je ne suis pas très "signature", autant cette fenêtre cassée me plaît !
Il est temps de rentrer, le ciel s'assombrit. C'est là que je tombe sur le message qui semble m'être adressé. OK, je ne dis rien cette fois, mais je pense que tout le monde - y compris les "autorités" savent bien ce lieu ouvert à tous les vents. Ou alors je me trompe : si "elles" le savaient, elles le fermeraient sûrement pour raisons de sécurité.
Bon ben profitez-en bien, les gars : les lieux comme ça commencent vraiment à se faire rare à Lorient !

Samedi 26 février, balade rapide à la Base après le rassemblement contre la guerre. Premier "gribouillis" que je n'avais jamais vu. J'y déchiffre "Pesk 2020".

Mais si nous revenons, c'est évidemment pour admirer la suite de la fresque marine dont nous n'avions vu qu'une partie la semaine précédente. Entre temps, je suis allé sur l'Instagram de Kaz, et nous avons vu que la fresque a eu de l'écho dans la presse locale.

Les orques sont effectivement très réussis, et c'est finalement bien Neptune qui trône en son royaume, malgré l'absence de trident qui m'a "enduit d'erreur".

Nouvelle signature à l'intérieur, le même Satu que sous ma fenêtre préférée (relire plus haut).

Un petit pochoir m'avait échappé la semaine dernière (et il était pourtant déjà là : ici encore, revoir les photos plus haut).
La contestation fait aussi partie de l'ADN du graffiti.

Bon, on a du bol : on tombe sur toute une troupe : Kaz, les Oides et puis deux autres que je ne reconnais pas.
Ils mettent la dernière touche à la partie droite du triptyque : un sous-marin et des Oides.

Kaz peaufine le décor, quelques rochers, des algues. Et il y a déjà une belle pieuvre.

En face de la pieuvre, un autre larron termine un hippocampe. Je suis moins convaincu.

Je n'aime pas trop imposer ma présence alors nous partons avant qu'ils aient fini. (Mais on reviendra !)
Bon ben c'est fini pour février là ?