Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (14)
Huit jours à Porto (8) : Vila Nova de Gaia
Vila Nova de Gaia ferait partie de Porto s'il n'y avait le Douro pour les séparer… et c'est heureux ! Elles offrent chacune des vues magnifiques l'une sur l'autre.
Sa partie la plus agréable se situe le long du fleuve : bistrots, restos… et touristes à gogo !
A l'office de tourisme, on peut se procurer un plan des œuvres de street art disséminées dans la ville (à télécharger ci-dessous), ce qui permet de s'éloigner un peu de cette ruche et de découvrir un peu plus la ville.
Bon, certaines ont disparu (ou se trouvent à l'intérieur de lieux inaccessibles, ou alors on est passé à côté sans les voir ?), en tout cas cela n'a fait que renforcer mon attrait pour ce que je considère comme un quartier de Porto qui n'a sinon d'intérêt que cette balade en face de Porto et ses fameuses caves de porto (le vin), mais j'en ai déjà visité une en 1991, je passe désormais mon tour.
Vila Nova de Gaia - Guide officiel de street art
Je vais présenter ce que nous y avons vu en prenant un itinéraire fictif puisque nous y serons venu trois fois lors de ce séjour par des chemins différents.
De notre hôtel situé à l'est du centre de Porto, prenons donc le Ponte do Infante et longeons l'eau jusqu'au pied du pont Pont Dom Luís I.
Quelques gribouillis au passage, et même un chouette graffiti avec une signature (qui reste cependant cabalistique pour moi).
Arrivés là, il n'est pas pensable de ne pas traverser le pont par le bas pour y admirer la vue presque au ras de l'eau.
Cet endroit est un lieu de passage incontournable pour tous les touristes, on y trouve donc toujours un ou plusieurs musiciens, des vendeurs de cochonneries et quelque autre petit malin prêt à tout pour récolter un peu de monnaie.
De là, aucune question à se poser : le flot vous entraîne inexorablement le long du Douro vers les bars, restos et spots à selfie. (Même nous l'avions fait, mais de nuit, en 2016 !)
Je remarque tout de même cette ruelle sur la gauche avec ce chouette collage (publicité pour un tatoueur qui en a semées partout) et ce beau bateau en pliage sur lequel je ne trouve rien.
Nous arpenterons plusieurs fois cette Avenida Diogo Leite qui se prolonge par l'Avenida de Ramos Pinto, nous arrêtant même deux fois dans un bistrot des plus accueillants (du moins aux heures plus "creuses": je n'ai rien à dire sur la qualité de sa restauration).
Nous décidons même de poursuivre jusqu'au Ponte da Arrabida : en 2016, la pluie nous avait fait rebrousser chemin.
Sur le chantier naval, réparation des rabelos destinés à transporter les tonneaux de vin de porto mais qui ne chargent plus aujourd'hui que des touristes pour une virée sur le Douro : ça, je fuis !
Nous serons finalement allés jusqu'à Afurada à l'embouchure du Douro. On y trouve essentiellement une "marina-à-bateaux-en-plastique" (et Jamy Gourmaud si on a de la chance, voir intro !) mais surtout une ruelle en retrait qui a gardé une âme de village de pêcheurs. C'est d'ailleurs le seul jour où nous déjeunerons (vers 14h30) de ces sardines grillées que j'aime tant, j'y reviendrai.
De retour par le même chemin, nous partons en chasse. Mauvaise pioche pour les premières œuvres : nous ne trouverons pas la 13 et la 12, Largo Sampaio Bruno, se trouve derrière un portail fermé. Je me contente donc du site de Third pour l'admirer à loisirs.
Nous arrivons par une ruelle dans la Travessa do Ribeirinho. Sans le plan, nous n'aurions jamais repéré les petits bonshommes discrets d'Isaac Cordal que nous avions eu la chance de croiser à Bruxelles en 2019 et Nantes en 2022. (Et encore, on en a visiblement loupés...)
A l'angle de la rue Dom Alfonso III et de la rue Gomes Fernandes, impossible par contre de louper le lapin gigantesque de Bordalo II. Découvert par nous à Lisbonne l'an dernier (et nous verrons un autre lapin à Nanterre en août 2023, épisode à venir un jour…), sa technique à base de recyclage de déchets plastiques est vraiment bluffante, et le résultat toujours sublime.
Un peu plus loin dans la rua Guilherme Gomes Fernandes, Jaune a trouvé un lieu de pause pour les agents d'entretien caractéristiques de son travail, que nous avions aussi découverts à Bruxelles en 2019.
Nous reprenons la rua de Santa Marinha et arrivons sur une place (Largo Joaquim Magalhães) ou trône un petit bâtiment couvert de fleurs par Pastel (Francisco Diaz Scotto) .
Rua Guilherme Braga, nous serions sûrement passés près de cet étrange funambule d'Isaac Cordal sans le voir.
Redescendant vers la rive par la rua de França, nous restons un peu interloqués devant "Halo" par Cúmul Collective. Nous décidons aussitôt d'envoyer la photo à Christian, notre garagiste et néanmoins pote de réveillon !
Nous reprenons la rua Guilherme Gomes Fernandes sans prendre le temps de boire un verre de porto avec Arte Sem Dono et ses "Crazy artists"…
… ni avec Sandeman en costume de Zorro : notre but est la Travessa Cândido dos Reis où Jaune (encore) a créé toute un petit monde dans les escaliers.
Nous resterons un long moment à détailler chaque scène, nous y repasserons même un autre jour. La aussi, comme pour Isaac Cordal, j'apprécie l'originalité du procédé qui tranche vraiment avec ce qu'on voit le plus souvent en street art.
Nous passons ensuite par la rua do General Torres pour jeter un œil à la dernière œuvre du plan : "Agua" par Rigo 23 (Ricardo Gouveia) en contrebas dans la rua da Barroca.
Sur le plan de la ville distribué à l'office de tourisme (à télécharger ici), il est proposé plusieurs itinéraires dans le haut de la ville.
Nous snobons comme à chaque fois le funiculaire et repassons d'abord par la Calçada da Serra avant de rejoindre le haut du Pont Dom Luís I par la rua Rocha Leão, autre haut-lieu (!!) du selfie.
Puis nous prenons l'Avenida da República en direction du centre ville. On l'avait déjà fait par le passé mais en tramway. Effectivement, cette avenue n'a rien de passionnant et il faut attendre le N°494 pour trouver quelque chose d'intéressant : une sorte de "publicité" pour le journal local par Guel do it (Miguel Mazeda).
Un peu plus loin, une caméra s'emballe pour un saint quelconque (en salopant au passage quelques azulejos anciens).
Juste en face, nous retrouvons Nuno Palhas alias Third (et sa technique cubiste ?) aidé par Frederico Draw Rua Diogo Cassels sur le mur d'une école catho sans autre explication des auteurs.
Arrivés au N°996 ,John Lennon nous accueille sur un kiosque à journaux et nous conseille de redescendre par des rues qui se révèleront sans intérêt jusqu'à la rua de Serpa Pinto qui nous ramène au Douro.
Nous retournons vers le Pont Dom Luis I et passerons cette fois par le tablier supérieur pour rejoindre Porto. Vues toujours aussi splendides.
Et c'est ainsi que va s'achever (au prochain épisode) le récit de ces huit jours à Porto.
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (1) - intro
Huit jours à Porto (1) : la ville
Huit jours à Porto (2) : pavés et azulejos
Huit jours à Porto (3) : le centre historique
Huit jours à Porto (4) : 5 artistes emblématiques
Huit jours à Porto (5) : quartiers périphériques (1)
Huit jours à Porto (6) : quartiers périphériques (2)
Huit jours à Porto (7) : quartiers périphériques (3)
Huit jours à Porto (8) : Vila Nova de Gaia
Huit jours à Porto (9) : (au) revoir Porto ?
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (18) - Fin ?