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Mercredi 25 octobre 2017
Nous voici arrivés au Mans, célèbre pour ses rillettes et ses 24 heures. Au programme, arpenter les rues du Vieux Mans.

A peine installés dans le quartier de la gare, nous voilà partis pour une première reconnaissance à la recherche de l'office de tourisme. Et là, grande déception : la ville est moche, triste. La pauvreté nous saute à la figure, le nombre de personnes qui font la manche est impressionnant.
Ce que j'aime habituellement dans les quartiers populaires, c'est la créativité qui se niche dans des petits riens : tags, inscriptions, fresques… Ici, rien. Que des façades grises, une enfilade de boîtes à burgers et / ou à kebabs, d'immeubles de tous styles, de bric et de broc.
Après la relative homogénéité des rues d'Angers, je commence presque à regretter. Fort heureusement, cela ne durera pas, mais cette première impression est vraiment désagréable !

Nous suivons les rails du tramway le long du boulevard Leclerc jusqu'à l’office de tourisme. Impossible de louper son escargot jaune.

Des propositions d'itinéraires dans la ville, en copiant le lien ci-dessous. (Il s'agit d'un pdf, et Overblog ne veut pas en entendre parler !!)

https://www.lemans-tourisme.com/media/partenaire/fichiers/PCU878000202/p/l/plaquette-PLAN-CITE-PLANTAGNETHd-2016-2-2.pdf

Nous nous baladons dans la Cité Plantagenêt appelée aussi Le Vieux Mans. C'est une belle cité médiévale ceinte de remparts avec de petites ruelles pavées et piétonnes où il fait bon se perdre entre descentes ou montées d’escaliers, passer devant des portes cochères fermées et de belles façades.
Elle englobe la cathédrale Saint Julien et de remarquables demeures datant du Moyen Age ou de la Renaissance.  

La Maison des Deux Amis et ses personnages en bois sculptés au dessus des portes, 18-20 rue de la reine Bérengère
La maison de la Reine Bérengère et ses deux voisines (maison de l'Avé Maria et maison du Drapier) abritent le musée de la Reine Bérengère, 11 rue de la Reine Bérengère.

Cette partie de la ville a servi de décor à de nombreux tournages de films : Le Bossu, Que la fête commence, L’Homme au masque de fer, Cyrano de Bergerac…

"Un chasse-roue, appelé aussi chasse-moyeux, est une pièce métallique ou en pierre située au pied d'une porte cochère ou d'un mur et qui est destinée à empêcher les carrosses de venir se frotter trop près des maisons. On le désigne également par boute-roue ou bouteroue. Ces chasse-roues étaient placés de chaque côté de l'entrée des maisons bourgeoises ou des petites rues au passage étroit."

Les maisons se distinguent par leurs couleurs médiévales : bleu, lavande, jaune, vert ou rouge.

Les maisons d'angle ont souvent un pilier cornier sculpté et peint. Autrefois, les "angles" étaient recherchés par les commerçants pour être plus repérables. Les piliers ont donné leur nom aux maisons qu’ils soutiennent :
Maison du pilier au lion (63 Grande rue)
Maison du pilier rouge (angle de la Grande rue et de la rue du pilier rouge)
Maison du pilier vert (angle square Dubois et 48 Grande rue)
Maison du pilier aux clés (angle 85 Grande rue et rue St Honoré)

L’enceinte gallo-romaine est impressionnante avec ses couleurs ocre, brique rouge, rose.

Un des buts de notre balade : photographier les portes et portails fleuris de la Cité Plantagenêt. Nous sommes intrigués par les couronnes de fleurs aux couleurs un peu passées accrochées sur certaines portes.

En posant la question, on nous répond que les portes ornées d'une couronne fleurie se sont ouvertes aux visiteurs pour leur laisser découvrir leur jardin début octobre. (Trop tard pour nous : dommage !)

Encore quelques marches d’escaliers pentus à gravir, un passage étroit, une ruelle tortueuse et là nous nous retrouvons rue Saint Pavin de la Cité face à la fameuse Maison suspendue, construite entre deux murs. Nous apprendrons au retour que le photographe Robert Doisneau l’appelait  "la maison qui vole".

On repère notre resto du soir, le Flambadou, attirés par la cuisine du Sud Ouest.
On hésite entre le Parmentier de canard dans son bocal et le Cassoulet Flambadou. On opte pour le second très - trop - copieux ! (Avec un verre de Buzet rouge et un de Gaillac rosé)
Il est presque parfait, sauf peut-être les saucisses : finalement, rien ne vaut le cassoulet de Castelnaudary, que nous avons pu déguster sur place en 2009 ! (On y retournera aussi, rien que pour ça !)

Bon, moi je ne suis pas du soir, alors au lit ! (Par le même Boulevard Leclerc aussi moche de nuit que de jour !)

Jeudi 26 octobre 2017

Lèche vitrine dans les rues commerçantes autour de la Place de la République, "The place to be" !
Un de nos grands plaisirs quand nous flânons dans une ville, c'est de découvrir ses librairies.

Je bave d'envie pendant un - très -  long moment. Et puis je ressors sans rien acheter : trop dur de choisir. Sans oublier que je suis toujours dans ma phase "désherbage" chez moi : pas question de rajouter encore du papier, j'ai déjà craqué à Angers !

Un lieu très sympa où l’on resterait des heures à découvrir des auteurs, des livres (polars, bd à profusion !).

Je ne comprends d'ailleurs pas qu'il n'existe plus à Lorient de librairie digne de ce nom (et de ce lieu superbe) ! Quand je vois la variété de ce qu'ils proposent ici... je repense à mes étagères et je pars en courant !!

Mais voilà qu'il est (encore ou déjà ?!!) l'heure d'aller se remplir l'estomac : arpenter les rues pendant des heures, ça creuse...

La  terrasse ensoleillée a été prise d’assaut sur la place Saint Pierre, face à l'Hôtel de Ville. Une table se libère.
Petits toasts au fromage blanc, ail et ciboulette, un verre de Jasnières blanc et de… (rouge bien sûr, mais quoi déjà ?!...)
Pavé de bœuf en émincé, accompagné de sa sauce, d'une purée aux champignons et de frites maison. La viande fondante à souhait.
Puis faisselle et son coulis de fruits rouges et… juste un café !

Presque la même carte, et les mêmes petites attentions qu'au Bistrot des Ducs à Angers :  un verre de la même liqueur de cerise et un bocal de Chamallows ! (Intrigant... mais apparemment, les patrons ont travaillé ensemble...)
L'accueil y était chaleureux, le service rapide et efficace... et le soleil de la partie !

Nous retournons crapahuter dans les ruelles : tellement de détails à y voir !

Envie de buller un peu à la terrasse du Café du Jet d'eau, au soleil, tout en admirant les réverbères décorés pour la nuit des chimères.

Nous remontons chercher le menhir en pierre de grès rose adossé à la cathédrale Saint Julien... et faire une moisson de gargouilles ! (Pour les moins assidu-e-s, relisez-donc ci-dessous)

Nous retrouvons un escargot géant, blanc cette fois, dans le verger de la Cité Plantagenêt.

Escargots géants offerts à la Ville du Mans par Le Mans Arts Contemporains, organisateur de l’opération Cracking Art, qui s’est déroulée à l’été 2015.

Nous désespérons de trouver un resto pour le soir. Et là dans une rue où nous sommes pas encore passés (rue du Docteur Leroy), un bar à vins qui nous tente bien : L'un des Sens… (Nous avons loupé le Cercle Rouge à Angers hier… fermé le midi !) (Mais visiblement, nous avons un peu dépassé la limite d'âge pour entrer ici : on ne voudrait pas déranger...) Nous continuons jusqu'au resto un peu plus bas.

Pas encore grand monde dans la salle à notre arrivée mais dans les dix minutes qui suivent, presque tous les (autres) Manceaux se sont donné rendez-vous ici ! L'adresse doit être connue !
Grande salade chèvre et grande salade italienne (Une erreur : trop copieux, on a eu les yeux plus grands que le ventre !)
Un verre de "Le Petit Chaperon Rosé" bio et un de rouge bio aussi : "Les 3 petits cochons". (Ils me cherchent, ces cochons...)
Planche de fromages pour lui (ça aussi, simple gourmandise, parce que c'est tellement bon le fromage !!) : tome de brebis, bleu, comté et chèvre,  graines de courges et pignons de pin... nage de fruits frais et son sorbet pour moi.

Notre périple s'achève là, on en a pris plein la vue ! (Et l'appareil photo...)(Et l'estomac, et encore on n'a pas goûté les rillettes !)
Je commence déjà à mélanger les deux villes dans ma tête, avec au final une préférence pour Le Mans (mais la météo n'y était pas pour rien). Il faudra sans doute y revenir un de ces jours !

Tiens, déjà les vacances ! Comme d'habitude, rien préparé…
En tout cas, pas envie de partir loin, ni longtemps.
J'aime les villes, je l'ai déjà écrit ici. Nous avons déjà "fait" Brest en avril (relire ici) et Nantes en juillet (même si on n'a pas eu le temps de "finir"!).
Rennes, c'est trop frais dans ma mémoire.
Alors pourquoi pas Angers, Le Mans ou Tours ?

Finalement on a opté pour Angers et Le Mans, sur quatre jours : il y avait une "fenêtre météo". Et il paraît qu'il y a de chouettes trucs à y voir.
Elle s'est chargée de la partie réservation de piaules, et de prospecter pour trouver quoi voir.
Moi, de rien !

Mardi 24 octobre 2017
Arrivée à 14h
Notre balade commence par le Bout du monde, promenade qui donne sur une petite place devant le château, et d'où on peut admirer un superbe panorama sur la Maine et la Doutre, le quartier d’Angers se situant sur l’autre rive.

En descendant vers la Maine au bout du boulevard Ayrault, on se retourne pour admirer le portrait féminin gravé sur un pan de mur.

"Alexandre Farto alias Vhils est un street artiste portugais. Le mur est son support de prédilection.
Pour Echappées d’art, à Angers, Vhils dessine le portrait d’une jeune femme anonyme à laquelle il est possible de s’identifier.
Cette réalisation fait partie d’un projet développé dans différentes villes du monde entier depuis 2007, intitulé Scratching The Surface series (série "Gratter la surface"), qui consiste en une série de portraits gravés à même les murs."

L'artiste angevin, AL1, est venu ajouter un collage de 5 portraits de bébés en admiration devant ce portrait de femme.

Le pont de la Haute Chaîne nous mène dans le quartier historique de la Doutre. (Outre-Maine). Son aspect village nous plaît bien.

Nous flânons dans les rues et ruelles pavées, nous arrêtant devant maisons à colombages, façades, détails, enseignes… jusqu'au théâtre le Quai, bâtiment beaucoup plus moderne qui se prépare à accueillir la Connected Week.

Arrivés là, nous voilà attirés par le café du Port sur le quai des Carmes, face au château et à la cathédrale d'Angers. (Evidemment, on s'arrête y boire un café !)

Notre balade reprend par le pont de Verdun. Nous arpentons les rues de l'Angers commerçant, partie plus moderne de la ville.
Des quais de la Maine, on accède à la Cathédrale Saint Maurice en montant un grand escalier, puis à la Place du Ralliement, LA place du centre ville d’Angers, entièrement piétonne juste traversée par le tram, où tout le monde se donne rendez-vous.

Nous admirons les belles demeures à pans de bois des riches marchands (colombages et poutres sculptées), telles la maison d’Adam place Sainte-Croix.

De beaux bâtiments d’architecture art déco : Rue d’Alsace, au croisement du boulevard Foch, la Maison Bleue, immeuble d'habitation construit en 1929, dont la façade est recouverte de mosaïque.

La rue Saint-Aignan nous mène au château. Quelques rues pavées et pentues.
 

Nous partons à la recherche des œuvres commandées à des artistes dans le cadre du festival de street art "Echappées d’Art".

L'artiste espagnol Okuda a revisité la tenture de l'Apocalypse sur le mur qui surplombe la placette Saint-Aubin avec sa réalisation Apocalypsis. On la voit mieux du boulevard Foch.
Arthur-Louis Ignoré (alias Ali) s'est approprié les piliers de la rue Saint-Julien en les repeignant en noir et blanc. (Mais c'était pas facile à "shooter", vu l'environnement hideux...)

Rue Cordelle, Monsieur Hobz a habillé le mur de la rue Cordelle de personnages souriants et ronds, "Les passants de la rue Cordelle".

La journée s'achève au Bistrot des Ducs, 6 rue des 2 Haies. Rue bien animée le soir avec ses restos et bars.
Celui-ci est plein et nous n'avons pas réservé : il ne reste que deux tables en terrasse sur le trottoir. Nous n'hésitons pas, il fait bon dehors.
Petits toasts au fromage blanc, ail et ciboulette en amuse-bouche.
Un verre de Cabernet d’Anjou rosé (et du rouge pour moi, mais j'ai oublié quoi… Ne riez pas, vous serez vieux un jour !)
On s'est laissé tenter par un pavé de bœuf en émincé, accompagné de sa sauce, de son échalote confite et de frites maison à volonté. La viande était fondante.

Puis brioche façon pain perdu et assiette de fromages. Avec le dessert, un verre de liqueur de cerise nous est offert ainsi qu'un bocal de Chamallows. Le digestif à la cerise (le guignolet) est une spécialité d'ici. Mais la guimauve est-elle vraiment cette fameuse "douceur angevine" tant vantée ?

Mercredi 25 octobre 2017
Balade jusqu'au marché place La Fayette près de la gare Saint-Laud.
Le Guerrier debout (Série Masaï, œuvre du sculpteur Ousmane Sow) se dresse fièrement. (Devant la gare moche : heureusement qu'il y a du brouillard !)

A 10h , nous arrivons devant le château du "bon Roi René", emblème de la ville avec ses 17 tours.
Le ciel toujours bouché met en valeur de belles toiles d'araignée.

Nous pénétrons dans une galerie aux lumières tamisées.  Devant nous, la plus grande tapisserie médiévale, la tapisserie de l’Apocalypse, immense tenture sur fond bleu. Nous lisons cette immense bande dessinée de six pièces de 74 tableaux en allant de case en case. Chaque pièce débute par un grand personnage suivi de deux rangs de sept scènes entre une bande de ciel et une bande de terre.
Très impressionnante !

Puis balade sur les remparts et à travers les jardins : le jardin régulier avec ses ifs et ses buis dans la cour principale, le jardin suspendu et ses plates-bandes de formes géométriques, planté d’espèces médicinales et aromatiques, la vigne du Roi René,  le jardin potager…

Nous retournons vers le centre. Un petit café au Comptoir des Livres.
Puis un Fish & chips avalé à la terrasse d'un pub - pas terrible mais au soleil - avant de prendre la route vers Le Mans.