Le voyage à Nantes (le nôtre !) (2/6) : Claude Ponti au Jardin des Plantes
Réveil à 6h45. Il fait un peu chaud mais c'est calme. La réceptionniste nous a gentiment proposé de changer au dernier moment notre appart' contre un autre au cinquième avec vue sur une petite cour intérieure : apparemment, ça va être animé dès ce soir et pendant trois jours dans la rue ! Ce qui explique sans doute les avis négatifs sur Tripadvisor…
Rituels du matin : clope, petit déj, douche. Et puis visionner les - déjà - nombreuses photos d'hier soir sur l'ordi portable qui est du voyage.
Petit passage sur le blog : vous n'êtes pas encore tous en vacances : 22 visites hier.
Dix minutes de pieds au mur, et c'est reparti. A neuf heures, nous sommes dehors.
Nous suivons la ligne verte, en passant par la rue Joffre dont je reparlerai. Nous voilà au Jardin des Plantes : je veux voir les créations pontiennes.
Claude Ponti au Jardin des Plantes de Nantes
Je ne suis pas déçu. Le peu d'affluence à cette heure me permet de shooter sans beaucoup d'intrus.
A l'entrée du jardin, nous sommes accueillis par sept pots plutôt méfiants !
En dehors du fait qu'ils ont des yeux - et des doigts -, une autre particularité me frappe, leur côté Janus : un visage devant et derrière.
Une petite recherche à la médiathèque me donnera également des précisions sur ce nombre sept qu'affectionne Ponti : Yvanne Chenouf vient encore une fois à mon aide..
Claude Ponti - 12 février 2016
J'avais aussi commis un article sur ce nombre il y a… déjà deux ans !!
le nombre du jour : 7 - Ginette & Caramel
http://ginette-caramel.over-blog.com/2015/07/le-nombre-du-jour-7.html
le nombre du jour : 7 - 29 juillet 2015
Mais je ne suis pas ici pour faire un travail d'exégète sur l'œuvre de Ponti : je me régale de ses albums et ça me suffit bien ! (Mis à part une petite série sur ses héros de cœur…)
tous les liens ici : Blaise et le château d'Anne Hiversère (12) - 22 juillet 2016
Une fois passé le "Pot-à-porte", mes yeux tombent sur des feuilles de pierre qui jonchent le sol. Un panneau m'apprend qu'il s'agit de repères pour un jeu de piste. Bon, je ne suis pas à la chasse aux essences rares - quoique ce jardin recèle quelques spécimens assez extraordinaires - mais aux références à un de mes auteurs jeunesse favori. Ceci dit, ces feuilles me rappellent celles du tulipier dans la cour de l'école. J'en reparlerai…
Sur la gauche du portail se trouve l'aire de jeu "dépodépo". Il est tôt mais il y a déjà des gamins qui explorent les lieux. J'attends qu'ils se lassent pour commencer ma moisson de photos.
L'un des pots à l'entrée "cassée" - me remet en mémoire une image. Une plongée dans "mes" albums me fera effectivement trouver une analogie avec une cheminée dans "Broutille".
Claude Ponti est sur Facebook
Et un drôle d'éléphant peint sur le mur m'évoque "Blaise et le robinet".
Du haut de la remise, nous sommes surveillés par deux pots à l'air timide et qui, bien que muets, n'en pensent sûrement pas moins.
Nous continuons notre promenade jusqu'à la Dormanron que rien ne semble pouvoir tirer de son sommeil paisible.
Nous apercevons de loin toutes sortes de bancs de formes et de tailles très variées. Les "bancs processionnaires" ont le pouvoir de nous transformer en nains ou en géants.
Mais voici qu'apparaît soudain le banc géant que grâce à elle j'avais déjà pu admirer sur Internet.
Malheureusement le poussin dormeur n'est plus là. Ses frères non plus. Nous apprendrons d'un jardinier que les personnages de Ponti apparaissent et disparaissent au fil des années.
Je pense à Georges, je sais qu'une fois rentré, je me replongerai dans son histoire.
D'autres bancs nous attendent encore un peu plus loin, semblant terrassés par la chaleur. Ils ont en tout cas un gros coup de mou, et nous invitent à nous y affaler nonchalamment.
Je suis surpris par le nombre de sièges que comporte ce jardin, qu'ils soient pontiens ou non. La "Causeuse" puis les "Siestobancs" confirmeront cette impression.
Mobilier urbain immobile, le banc est pour moi une sorte de sage qui doit avoir beaucoup à raconter sur les passagers passagers qu'il accueille au fil du temps. J'en profite pour enrichir à Nantes ma petite réserve de ces griots citadins qui s'exprimeront peut-être un jour ici.
Au banc de là, sot si y'était ! (2) - Ginette & Caramel
http://ginette-caramel.over-blog.com/2017/05/au-banc-de-la-sot-si-y-etait-2.html
Au banc de là, sot si y'était ! (1) et (2) - 8 et 15 mai 2017
La visite se termine sous les réflexions moqueuses - mais néanmoins fleuries - de quelques oiseaux échevelés.
Enchantés par cette visite, nous ressortons du parc non sans avoir salué le "Pot-à-porte".
Et je regrette que cette belle idée - l'association entre un artiste et un lieu public - n'inspire pas suffisamment d'autres villes.
Nous reprenons la "ligne verte", et je songe à Stephen King, autre auteur fantastique que j'ai aussi beaucoup fréquenté.
Nous repartons quadriller les rues du centre, à la chasse aux détails de toutes sortes, et aux berniques potentielles…
Le voyage à Nantes (le nôtre !) (1/6) : premières découvertes
Le voyage à Nantes (le nôtre !) (2/6) : Claude Ponti au Jardin des Plantes
Le voyage à Nantes (le nôtre !) (3/6) : rue Maréchal Joffre, le nid... et le reste
Le voyage à Nantes (le nôtre !) (4/6) : les Machines de l'île
Le voyage à Nantes (le nôtre !) (5/6) : Trentemoult
Le voyage à Nantes (le nôtre !) (6/6) : fin (provisoire !)