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Ce matin, nous voilà partis en voiture vers Recouvrance, la rive droite de Brest.

Après des tours et des détours dans le quartier, on s'efforce de revenir au plus près de la côte en suivant la route de la Corniche en direction de Plouzané, vers l'ouest donc… On passe devant la base des sous-marins, Porte des Quatre Pompes et on arrive ensuite au petit port de Maison-Blanche, juste avant la pointe du Portzic.
Cette promenade d’une douzaine de kilomètres offre une vue imprenable sur le goulet de Brest et la mer d’Iroise.

Maison Blanche est un port minuscule en contrebas du quartier de St Pierre. Le lieu est incroyable : un petit village très coloré de cabanes de pêcheurs faites de bric et de broc, une toute petite plage de galets, quelques annexes en attente…
Un endroit hors du temps, ce repaire de pêcheurs avec leurs petits cabanons en tôle au bord de cette crique avec une vue magnifique.

En face de la plage, de l'autre côté de la route de Sainte-Anne-de-Portzic, le bar La Maison-Blanche. C'est l'heure de la pause café !!

A toute heure, c'est l'heure, je crois !
Ce lieu me fait penser à une sorte de rêve de gosses attardés. (Et je sais de quoi je parle !) Se retrouver dans sa cabane, sorte de refuge loin du monde réel, du monde des "Grands". Bouiner toute la journée, bricoler, pêcher - un peu -, prendre une bière ou un café avec celui - y'a que des gars ! - de la cabane d'à côté… Et puis traverser la route à heures régulières pour aller prendre un verre au bar d'en face.
Bon, c'est vrai, moi, j'aimais bien aller à "la cabane à Guy"…

Pour gagner la pointe du Petit Minou, on longe (en voiture !) le GR34 après la pointe du Portzic via le technopôle de Brest puis quelques routes de campagne. Et là, face à la mer bleu turquoise, le phare et le sémaphore du Petit Minou.
Une vue à couper le souffle sur le goulet et les côtes de la presqu'île de Crozon juste en face.
Petite balade le long du sentier au panorama exceptionnel.

Et on repart pour rejoindre la pointe St Mathieu sur la commune de Plougonvelin.
À une vingtaine de kilomètres toujours à l’ouest, surplombant l’Atlantique, un bout du monde...  
La Pointe Saint-Mathieu avec son phare, son sémaphore et son abbaye et à l'horizon le Parc naturel marin d'Iroise.
D'un côté, l'entrée de la rade de Brest avec la pointe de Camaret et les fameux Tas de Pois. Au loin, la Pointe du Raz par très beau temps. (Et l'Amérique aussi, non ?)
De l'autre côté, la Presqu'île de Kermorvan et Béniguet qui s'étire au large.
Face à nous, rien que l' immensité de l'océan…

Chef nous appelle au même moment : il doute qu'il fasse aussi beau et chaud ici ! Il nous annonce aussi qu'il est enfin "libérable" de son centre de rééducation.
Bon. Le panorama est superbe, comme la météo et l'humeur : tout va bien !

La balade sur le sentier côtier s'éloigne du phare et nous mène dans les contrebas jusqu'au cénotaphe à la mémoire des morts pour la France et des disparus en mer.
Le ciel dégagé rend encore plus belles les couleurs de ce bord de mer.

En continuant  le long de la côte, on fait escale au Conquet, petit port pittoresque et point de départ vers les îles. Notre balade au Conquet commence par une déambulation sur le marché puis autour du port.

On flâne sur le quai du Drellach, autrefois une rue bordée de chaque côté de maisons à escaliers extérieurs. En descendant le long du quai et en le longeant, on peut admirer encore de vieilles et belles maisons .
La promenade se poursuit par le chemin piétonnier de la corniche du Drellac'h. On descend sur la cale menant au port.

Pour suivre le circuit de découverte du Conquet, il suffit de suivre les crabes en laiton implantés dans la chaussée
Pause baguettes à la Boulangerie Bian - la boulangerie réputée du Conquet.

Dans la niche de cette maison, à la place réservée traditionnellement au saint patron local, un chat : les lol-cats sont partout ! J'évoquerai peut-être un jour les cigales de mon enfance qu'arbor(ai)ent les pavillons néo-bretons…

Une immense passerelle bétonnée - la passerelle du Croaë - permet, à 3 mètres au-dessus de l'eau, de traverser à pied la ria du Conquet jusqu'à la presqu'île de Kermorvan. Nous ferons le tour en voiture (bien plus long) sous les grands pins. (Mais on a un circuit à boucler !)

Un peu avant le parking, je remarque un panneau "customisé". On dirait bien du "Clet". Je le shoote à tout hasard. Nos balades dans Brest m'apporteront une confirmation : le bonhomme est passé par ici !

De là, le sentier des douaniers (GR34) fait le tour de la Pointe de Kermorvan et nous invite à une randonnée pédestre le long de la côte et des falaises, face à une mer constellée de récifs. En prenant à gauche, le chemin côtier offre une belle vue sur le Port du Conquet et plus loin la Pointe Saint-Mathieu.
Puis le sentier entre les fougères nous mène vers l’Îlette, fortifiée par Vauban (qui ne se visite pas).
large point de vue sur les Îles du Ponant

Après le chemin d’accès à la Plage de Porz Pabu, la "piscine" de Kermorvan
Dans les rochers, près de la fontaine entre Pors-Pabu et le phare, la "piscine", petite retenue d'eau douce, construite par les soldats allemands, pour l'usage courant et la baignade.

On n'est pas bien là pour notre pique-nique, assis sur ces rochers accueillants, à regarder la mer ?…
Large vue sur la Plage des Blancs Sablons, immense plage de 2 km.
En chassant de temps en temps des goélands un peu trop téméraires !
On finit par reprendre le sentier en s'arrêtant pour observer les fleurs sauvages (dont on ne connaît pas le nom) et regretter que certaines personnes ramassent ces fleurs qu'elles abandonnent ensuite en fin de balade…

De là, on pousse jusqu'à Porsmoguer, la plage de Kerhornou et son mouillage bien abrité.

Je suis à pied, je fume (mais j'ai ma boîte à mégots !) et n'ai pour tous animaux de compagnie que quelques acariens assez fidèles : je peux ?

Nous voilà repartis à travers la campagne, arrêt au pied des éoliennes. Cela fait effectivement du bruit ! (Mais moi, je trouve ça beau !)
Et à pratiquement à chaque intersection de route une croix ou un calvaire… (Euh, moins beaux, déjà...)

Les "ploucs". Vous connaissez tous ce qualificatif. J'ai appris il y a peu - à la radio - d'un écrivain breton qu'il vient de par ici. Les Bretons émigrés à Paris étaient nommés ainsi en référence à leur village d'origine : Plougastel, Plouzané, Plougonvelin, Ploumoguer, Plouarzel, Plourin, Plouguin, Ploudalmézeau… "Plou", en breton, c'est la paroisse. Et je constate quotidiennement combien la religion - catholique - est implantée "par chez nous" : un élève sur deux - en Morbihan - ne fréquente pas mon "école du diable" !

Nous voilà arrivés au belvédère de la pointe du Corsen, sur la commune de Plouarzel, la pointe la plus à l'ouest de la France continentale : le Finistère, Penn ar Bed, le "bout du monde" en breton… C’est ici, au nord-ouest de Brest et sur la mer d’Iroise, que s’incarne plus précisément le "finis-terre" à la pointe de Corsen. Cabo da Roca au Portugal est celui de l'Europe…

De sa falaise de 30 m de haut, on découvre une vue panoramique sur la mer d’Iroise et l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant.
La table d'orientation nous situe les différents phares du littoral et aussi les îles qui forment l'archipel de Molène, Béniguet et sa plage blanche éclairée par le soleil (plage de galets), Litiry, Quéménès, Trielen puis Ouessant.
Ces îles semblent tellement proches (aussi proches que Groix de Lorient ou pas ?)
On passe devant le C.R.O.S.S. de Corsen.
Le soleil est toujours au rendez-vous, le vent toujours présent.

Nous arrivons à Melon sur la commune de Porspoder.
On ferait bien un arrêt sur cette petite plage. On commence à en avoir plein la tête de cette balade iodée… ça tombe bien, le pub O'Porsmeur est juste au bord de la route !
Son parking est le bienvenu.
Mais d'abord on va à pied sur la jetée jusqu'à l'extrémité de la petite presqu'île.
L’île de Melon est la petite île inhabitée juste en face, séparée de la terre ferme par un étroit chenal.
Melon a son petit port (abri côtier !! Ça nous rappelle chez nous !) protégé par son île.

La côte a ses vigies : de loin en loin, des bancs offrent au postérieur fatigué des promeneurs un peu de répit et un point de vue le plus souvent assez exceptionnel sur la mer. Le plus souvent… Quelque employé municipal facétieux s'amuse parfois à les placer dans des endroits incongrus, comme pour inviter le passant sous overdose de magnificence à se laver les yeux de tant de beauté. Il me vient l'idée de les portraiturer - les bancs ! Ça peut servir, ils ont peut-être des choses à me raconter…

Retour vers O'Porsmeur
Allez une petite bière sur la terrasse au soleil à l'abri du vent… mais c'est qu'il fait chaud !
Une autre bière alors…
Qu'il fait bon lézarder au soleil tout en préparant la suite de notre visite. On décide de continuer jusqu'à Portsall puis de rentrer vers Brest par Saint Renan.
Déconnexion assurée le temps de cette promenade "complètement à l'ouest"...

Arrivée sur Portsall (commune de Ploudalmézeau). Nous voilà rue du Port (toujours aussi ventée !) Le paysage à marée basse est superbe.

Ce port est resté tristement connu suite au naufrage de l'Amoco Cadiz venu s'échouer sur les côtes bretonnes dans la nuit du 16 au 17 mars 1978. Nous arrivons sur l'esplanade devant l'ancre de l'Amoco. Dans l'Office de Tourisme, une exposition retrace la catastrophe. On peut même y sentir l'odeur du pétrole !

Tiens ! Peinte au pochoir, une poule sur un mur… puis un peu plus loin une poule et ses poussins, et encore une autre …Elles apparaissent là où on ne les attend pas !

Voilà notre balade côtière du Pays d'Iroise s'achève ici.

On va rentrer par l'intérieur et s'arrêter à Saint-Renan, même si on n'est pas samedi, jour du marché le plus important du département.

La Place du Vieux Marché avec sa maison à pans de bois du  XV ème siècle.
Le tour est vite fait, trop vite peut-être…

Allez direction Brest !
On passe devant la Brest Arena (la grande salle de spectacles) dans le quartier des Quatre Moulins sur la rive droite. On descend la rue Anatole France connue pour ses fresques et ses murs peints.

On retraverse le Pont de Recouvrance en direction du Port de Co'.
Une fois garés, nous empruntons l'escalier de pierres qui nous mène au Cours Dajot. C'est l'heure de réserver notre table au Ruffé pour 20 heures. Le patron nous signale aimablement que si nous arrivons avant 19h30, nous pouvons avoir un menu à tarif sympa : la formule du soir 23 € tout compris mise en bouche - plat chaud - un verre de vin - dessert - café !

Le cours Dajot longé, la gare de Brest apparaît.
On remonte en direction du Quartz et là sur la droite la rue Yves Collet au 1 bis, Le Ruffé.
Les produits locaux sont présentés par le patron.
Les plats sont copieux et très bons.

Notre balade digestive nous mène du côté des Capucins pour trouver enfin rue de St Malo ! Elle vaut vraiment le détour.
Ancienne voie d’accès à une entrée de la base militaire, elle est la plus ancienne rue de Brest, en contrebas du plateau des Capucins.

Cette ruelle historique - à peine 100 mètres - à l’abri du vallon de Pontaniou, a conservé ses pavés et ses maisons en pierre du 17ème siècle grâce à l’association "Vivre la Rue", qui l’a sauvée de la destruction.

Journée riche en découvertes, donc.
Notre trip n'est pas terminé : demain - enfin vendredi prochain, quoi -, nos pas nous mèneront vers les abers…

Tôt n'erre : de Brest à Brignogan (1)
Tôt n'erre : de Brest à Brignogan (2) - lundi 17 avril 2017
Tôt n'erre : de Brest à Brignogan (3) - mardi 18 avril 2017
Tôt n'erre : de Brest à Brignogan (4) - mercredi 19 avril 2017
Tôt n'erre : de Brest à… Quimper ! (5) - jeudi 20 avril 2017

Escapade à Brest pour joindre l'utile à l'agréable.
Nous voilà de retour dans la cité du Ponant, la ville aux 5 ports. Cinq ports... militaire, plaisance, commerce, passagers, pêche.

Passage famille par Lambézellec avec un tour du côté du quartier Saint Marc. Beaucoup de façades grises, de rues pentues et de "street art".
(Enfin, des gribouillis peinturlurés sur les murs, quoi !)
Vers 19h , en route vers notre hôtel à l'autre bout de Brest au Port de co'.
Il fait très beau.
Promenons-nous sur les quais…

Balade le long de la succession de docks et de quais du port de pêche à la marina du château.

Sur le quai Eric Tabarly, la goélette La Recouvrance.

Quai Commandant Malbert, face à la criée de Brest le navire le plus impressionnant avec sa coque immense est sans nul doute l’Abeille Bourbon, l'un des plus puissants remorqueurs du monde. Il paraît que les vagues mêmes les plus féroces ne viennent pas à bout de ce bateau légendaire qui sauve ses congénères piégés par les vagues.

L’Abeille Bourbon, Remorqueur d’Intervention, d’Assistance et de Sauvetage (RIAS), est affrété par la Marine nationale. Il est en alerte 365 jours par an avec 2 équipages qui se relaient un mois sur l'autre. Dès qu’un coup de vent est annoncé à plus de 25 nœuds, l'Abeille Bourbon appareille de Brest et se rapproche du rail d’Ouessant pour soutenir rapidement d’éventuels navires en difficulté.

Devant le château de la ville, on trouve deux petits canons. Ils étaient utilisés à l’époque où un bagne était actif à Brest. Lorsqu’un bagnard se faisait la belle, on faisait alors tonner les canons qui résonnaient dans toute la rade et signalaient aux habitants qu’un fugitif était dans la nature. De là, l’expression "tonnerre de Brest".

On arrive dans le bas de la rue de Siam, artère emblématique de Brest qui s'étire de la place de la Liberté au pont de Recouvrance. Entièrement piétonne, juste empruntée par le tram.

On la remonte d'un côté, on dépasse l'Hôtel de Ville et on continue une partie de la rue Jean Jaurès. Ensuite on redescend de l'autre côté.
Il commence à faire faim et c'est le lundi de Pâques ! Le bas de la rue de Siam, bordé de restaurants, de bars, de pubs, de terrasses est assez animé avec une belle vue sur la Penfeld, le château et la tour Tanguy.

Notre choix se porte sur le Bistrot Breton "Chez Alfred" à deux pas du pont de Recouvrance.
Il fait encore beau mais pas assez chaud pour manger en terrasse (même chauffée !). Damned ! Plus de  moules marinières !

Cap ensuite sur le quartier de Recouvrance, en franchissant le Pont - levant ! - de Recouvrance qui enjambe la Penfeld, à la recherche de la rue Saint-Malo. Il paraît qu'elle vaut le détour.

Après le pont, un peu plus loin côté rive droite, on aperçoit Les Capucins, quartier à vocation culturelle accessible via le premier téléphérique urbain de France, inauguré fin 2016. Il survole la Penfeld, la rivière qui coupe la ville en deux, pour rejoindre Les Capucins, vaste complexe de 25 000 m2 dans un ancien site militaire en pleine réhabilitation.

On déambule dans les rues de Recouvrance, on s'attarde sur les graffitis qui couvrent les murs, les façades désaffectées, les portes de garages, les compteurs électriques ou les rideaux baissés des magasins... Mais de nuit et avec peu d'éclairage, cela devient vite glauque. Tant pis pour la rue Saint-Malo... On n'était pourtant pas bien loin !
Allez demi-tour, on revient vers les lumières de "Bres' mêm" en retraversant le Pont de Recouvrance.

On retourne à l'hôtel à quelques pas du centre-ville. Il suffit de longer le Château en direction du cours Dajot, promenade de Brest, qui surplombe de près de 30 mètres le port de commerce et qui offre un beau panorama sur le port, les cafés, les pubs, le château et la rade.

On emprunte la double volée d’escaliers qui relie le Cours Dajot à la basse ville portuaire. Il est l'heure de se coucher pour préparer notre "vraie" première journée demain.
Enfin, vendredi prochain quoi !

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