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Au départ de Morlaix, nous prenons la route de la corniche en direction de Plouezoc'h.
Arrêt au joli port de Dourduff-en-mer. Le café du port n'est pas encore ouvert.
Belle balade dans ce petit port ostréicole avec un joli panorama sur Locquénolé sur l'autre rive.

Nous poursuivons jusqu'au cairn de Barnenez, le plus grand mausolée mégalithique d'Europe, édifié il y a 6 500 ans ( 2 000 ans avant les Pyramides d'Egypte !). Posé sur la falaise proche de la plage de Saint-Samson, il domine la baie de Morlaix.

Là encore, pauvreté des images à rendre l'émotion ressentie devant ce chef d'œuvre de bigoterie… Les Humains n'ont pas évolué depuis 6000 ans, et qu'est-ce qu'ils se donnent comme mal à vouloir croire qu'ils vont échapper à leur triste sort !

A Térénez, joli point de vue sur l'île Stérec et la presqu'île de Kernéhélen. Le sentier douanier nous mènera à la petite crique de Ty Louzou puis à la belle plage de Saint-Samson. En face, Roscoff, l'île de Batz, Carantec et Saint Pol de Léon, que l'on reconnaît à ses trois clochers.

A la Pointe du Diben, le petit port de pêche de Primel. La pointe du Diben et la pointe de Primel se font face.

Ce nom poétique d’un des rochers du Diben ne fait pas référence à la forme de la pierre ou à une légende locale, mais à l’histoire de la commune, qui s’est démarquée pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Plougasnou a en effet été l’une des premières communes à répondre à l’appel du 18 juin. Dès le lendemain, et pendant les semaines suivantes, 350 volontaires, certains très jeunes, partirent du port du Diben rejoindre la France Libre. Le 19 juin 1940 à 9h45, les troupes allemandes entrent à Morlaix et des patrouilles blindées sillonnent la région. Le même jour à 16 heures, un bateau de pêche, "l’Oiseau de la tempête", piloté par ses patrons quitte le port du Diben pour l’Angleterre avec huit passagers à bord. Une plaque commémorative est installée sur ce rocher près du port.

Bon, d'accord, c'est un lieu historique… Mais quelle idée d'aller poser cette plaque au sommet de cette construction improbable de la nature ? L'Homme doit-il toujours tout abîmer ?…

Etrange impression : le lieu est émouvant, et j'ai du mal à m'arracher à la contemplation de ces vieilles coques - moi qui ai horreur de la navigation. Et pourquoi  je ne ressens pas la même chose dans une casse automobile ?

La balade continue le long de la route côtière surplombant la mer, entre Saint-Jean du Doigt et Locquirec.
Au Prajou, sur la commune de Guimaëc, nous laissons la voiture pour nous balader sur le sentier côtier au dessus des falaises de Beg ar Fry.
Le bleu turquoise de la mer côtoie le vert des fougères et le rose des bruyères.
La pointe de Beg an Fry - sur le GR 34 - surplombe la belle plage de Venizella. Cette pointe offre un large panorama sur toute la baie. Haut lieu de la résistance en 1944, où le réseau VAR organisa l'embarquement et le débarquement d'enfants anglais. C'est ici que, par une nuit de février 1944, sous le nom de Morland, François Mitterrand débarque clandestinement d'Angleterre (nous a dit Chef l'autre jour…).

Après ce grand bol d’air, rien de tel que de faire une pause et prendre un verre dans un endroit atypique, le Café CapLan & Co (repéré auparavant et conseillé par Chef !)
A Poul Rodou, une maison rose, pierres jaunes, volets verts, le CapLan avec vue sur mer. C’est le premier des cafés-librairies de Bretagne : une librairie dans laquelle il fait bon farfouiller (littérature, sciences humaines, jeunesse - Ponti et ses poussins sont là ! - , polar, poésie… ), des tables en bois, creuses en leur centre avec dedans livres, coquillages, caractères d'imprimerie… et recouvertes d'une plaque de verre, des tables rondes en formica bien pratiques.

Accrochée au mur, l'affiche de "Jour de Fête" de Tati.
Et sous la librairie, une salle d'expo portant le nom de Sophie Tatischeff, monteuse et réalisatrice française, fille de Jacques Tati.

Autre religion plus "moderne". Le mécréant que je suis essaie de trouver refuge auprès de ses semblables. Mais ça ferme à 21h, et puis nous n'allons pas rester là quatre heures non plus ! Nous n'échapperons donc pas à la "liesse populaire" de ce 15 juillet 2018 à Locquirec. Et je suis déjà bien content qu'on ne me reproche pas de ne pas y participer…

Nous suivons la mer par la route de la corniche jusqu'à la station balnéaire de Locquirec. Balade jusqu'à la pointe puis au môle bruyant et noir de monde…
Il est temps de se trouver un resto. Va pour la Crêperie Les Algues et ses moules frites maison / muscadet, crêpe au citron en dessert.

Retour tranquille à Morlaix par la route de la corniche.

De Brignogan à Perros-Guirec (1) : intro
De Brignogan à Perros-Guirec (2) : Morlaix
De Brignogan à Perros-Guirec (3) : de Morlaix à Plouescat
De Brignogan à Perros-Guirec (4) : de Morlaix à Locquirec
De Brignogan à Perros-Guirec (5) : de Trébeurden à Perros-Guirec
De Brignogan à Perros-Guirec (6) : street art
De Brest à Perros-Guirec (7) : et après ?

La région de la Baie de Morlaix, sur la côte nord du Finistère, est à cheval sur le Trégor et le Léon.
Direction Plouescat et ses rochers. Nous continuons ainsi le GR 34 que nous avions abandonné à Brignogan l'an passé.

Nous sommes passés devant celui de Sainte Sève mais pas pensé à le prendre en photo…
Et puis cette cueillette-là m'a passé : je ressens comme une overdose, et l'impression qu'ils m'ont déjà tout dit !

La côte des Sables s’étend à l’est de Roscoff, autour de la baie de Morlaix et du littoral du Trégor finistérien.
Le temps est magnifique.
On longe la belle et vaste plage de Porsmeur qui mène vers le Port de Porsguen en appréciant le spectaculaire panorama et l'amoncellement de roches aux formes plus étonnantes les unes que les autres.

J'ai encore en tête le souvenir des "menhirs naturels" qui m'avaient marqué entre Guisseny et Brignogan. Alors je ne peux m'empêcher d'en garder une trace, même si je sais bien que c'est un peu vain. Mon refus d'y faire figurer le moindre humain pollueur visuel empêche aussi de se faire une idée de l'échelle. Mais croyez-moi sur parole : la nature est ici très impressionnante !

De longues plages de sable blanc et fin : Porsmeur à Plouescat. En 2003, nous avions fréquenté celle des Amiets à Cléder.

À Santec, Heol est l'auteur de cette peinture représentant deux Léonards, sur les anciens viviers de Sieck au Dossen à Santec.

Nous continuons la route vers Roscoff, petite cité corsaire… de caractère !
Garés près du "Coup de cœur", sculpture originale - et pas facile à prendre en photo… - non loin du port des ferries et du Casino de Roscoff, nous nous dirigeons vers le vieux port et le centre ville.

Passage obligé par l'office de tourisme où nous récupérons plans, dépliant de l'exposition des sculptures monumentales de Richard Brouard et un cendrier de plage.

Belle idée du Conseil Municipal des Enfants de Roscoff. Je sens tout de même la "patte" d'un conseiller en je-ne-sais-quoi (Communication ? Marketing ?) : la forme en cornet de glace à une boule, très pratique à ficher dans le sable. Je ne comprends même pas que cette pratique ne se généralise pas, moi qui ai arrêté depuis 25 ans de semer mes mégots à tous vents. Je regrette pourtant tout ce plastique utilisé. Et puis il est un peu trop encombrant pour mes poches, alors je garderai ma boîte – en métal – de bonbons au miel !

Nos pas nous mènent le long des remparts, dans le dédale des ruelles glanant ici et là petits et grands détails.

La grande marée du jour attire de nombreux vacanciers.
Sur l'estacade, d'autres estivants marchent une dizaine de minutes pour embarquer pour l'île de Batz. Eh oui, la marée est basse !

Une dernière photo d'un jardin voyageur, et nous revoilà sur la route, direction Saint-Pol-de-Léon.

Nous arpentons rues et ruelles du vieux Saint-Pol-de-Léon.

"Dis-donc, t'as de drôles de photos de vacances ! On ne voit rien de la ville !" Oui, je sais. Mais ce sont les détails qui m'intéressent en cette période de ma vie. Alors vous devrez vous contenter du résumé des portes, heurtoirs de portes et autres poignées que j'ai glanés ici ! Pour le reste, vous n'avez qu'à y venir, ou consulter les dizaines de blogs disponibles sur internet !

Et pour les ceusses qui préfèrent des circuits plus "conventionnels", allez voir ici. (Enfin, copiez le lien dans votre navigateur : ça ne marche pas en direct !)

https://www.roscoff-tourisme.com/fr/activites-loisirs/randonnees-et-circuits/documents/Saint-Pol-Circuit-du-Patrimoin.pdf

Garés près du port de Pempoul, nous longeons l'avenue de la mer jusqu'à l'îlot Sainte Anne.
Belle promenade le long de la baie à marée basse. Le point de vue à Sainte Anne est inaccessible pour cause d'installation du feu d'artifice… (12 heures avant !)

Toujours un peu "mauvais esprit", je m'attache à traquer le saugrenu, et ferai ici une belle moisson de lampadaires chapeautés aussi bavard(e)s – et futiles - que moi…

Nous prenons la route vers Carantec avec dans l'idée d'accéder à l’île Callot (qu'il faut prononcer "calotte" comme dans "A bas la calotte !") située en face du port.

L’île Callot est accessible en voiture ou à pied par la route submersible … mais uniquement quelques heures par jour, quand la mer se retire, deux heures avant la marée et deux heures après, selon les coefficients de marée. La basse mer est à 15h aujourd'hui !
La chaussée qui se couvre et se découvre au rythme des marées est longue d'environ 800 mètres.

L'Ile Callot est un petit bout de terre tout en longueur en forme d'hippocampe, des sentiers, des petites plages, quelques maisons en pierre. La promenade est bien agréable, dans ce paysage pittoresque composé d'ajoncs, de fougères, de bruyères, de chardons bleus, d'hortensias et de pins maritimes… avec une vue imprenable sur la baie.

Tout autour de nous, le panorama est superbe : d’un côté, les clochers de Saint Pol de Léon, le port de Roscoff et les parcs ostréicoles, de l’autre Carantec et la silhouette du Château du Taureau.

Au détour du chemin, des champs d'artichauts, un four à goémon et même une ancienne école… devenue lieu d'exposition.
Un petit sentier situé derrière la chapelle nous mène à la pointe nord de l'île.

Balade dans Carantec puis sur le sentier des douaniers, le GR 34, pause au rocher de la Chaise du Curé puis à la plage du Kelenn.

Retour à Morlaix par la route de la corniche entre Locquénolé sur la rive du Léon (à l’ouest) et le Dourduff-en-mer, côté Trégor (à l’est).  A marée haute, la rivière atteint presque la route. A marée basse, changement de paysage avec un chenal sacrément rétréci.
De part et d'autre de la rivière, les routes de la corniche permettent d'apprécier les beautés de la baie de Morlaix et d'apercevoir les belles demeures qui la surplombent.
Nous arrivons aux écluses du port de Morlaix. Le port de plaisance avec ses pontons est un lieu agréable aux portes de la ville.

Nous trouvons enfin la passerelle qui mène du quai de Léon au quai de Tréguier… juste en face du Tempo.  
Après avoir bu un coup, nous restons dîner sur la terrasse encore très ensoleillée, face au port de Morlaix : une part de tarte bien généreuse (poivrons confits, fenouil et artichaut bien sûr ! ) accompagnée de salade verte et d'un verre de vin ! Copieux et pas très cher.
Balade en ville avant de s'installer bien comme il faut pour admirer le feu d'artifice.

Je savoure ma chance : il fait super beau, 25° environ (soit 5 à 10 degrés de moins que partout ailleurs), la température idéale pour crapahuter. Les lieux sont magnifiques, et la côte lorientaise va encore me paraître bien fade au retour…

De Brignogan à Perros-Guirec (1) : intro
De Brignogan à Perros-Guirec (2) : Morlaix
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