C'est Caen qu'on y va ? (2/3)
street art et graffiti (1/2) : le centre
Oré est originaire de Caen, c'est donc fort logiquement qu'il a investi sa ville. A quasiment tous les coins de rues, son quetzal marque son passage.
Après sa découverte à Nantes en 2017 puis Athènes en 2019 (et ailleurs depuis), j'avoue que je me lasse un peu de ce jeu de piste.
Alors c'est avec joie que je constate qu'il ne se cantonne plus à sa bestiole. (Nous sommes aussi tombés sur une fresque préhistorique en co-réalisation près de la gare mais ce sera pour dimanche prochain.)
Je n'ai trouvé que quelques "chats pochés" dont deux paraissent déjà anciens qui rasent le bas des murs.
Ils ont également investi le passage du Grand Turc avec toujours les quetzals, mais ils sont en bonne compagnie. (Voir interview d'Oré ici sur Youtube)
Les petits fantômes de Line Street - lui aussi de Caen, et déjà croisés à Paris et Tours - sont toujours aussi craquants.
Près d'un petit cactus de Thurb, un chouette collage de Tona, un autre en face. Nous en croiserons d'autres en ville, et notamment ce petit garçon espiègle (mais bien mal en point) qu'elle semble avoir pris l'habitude de semer au gré de ses balades, si j'en crois les autres photos vues sur Internet.
Je ne suis pas totalement certain de pouvoir attribuer cette œuvre à Artiste-ouvrier mais ça ressemble furieusement à son style.
Sur le mur en face, autres quetzals et un masque (?) d'Oré que nous avons aussi aperçu sur des piliers de pont sur la route de Ouistreham.
Là non plus, aucune certitude, d'autant que ce Boris le Piaf ne fait pas ce genre de truc. Un clin d'œil à "Paf le piaf" de Tours ?
Tous les sites sur Caen attribuent ces mosaïques à Invader. J'ai de gros doutes : aucun passage sur Caen signalé sur son site officiel. Ça ne m'empêche pas de trouver cette technique et ces clins d'œil sympathiques.
Tiens c'est marrant ça. Mais pourquoi des tulipes ? Je ne chercherai pas les raisons de ce Alu, mais ça change des coquelicots…
Peu de traces des Playmobils de Fast Freak découvert lui aussi à Tours.
Nous ne verrons que deux exemplaires de cette toujours intrigante petite statuette en terre (Vénus primitive ?) déjà rencontrée à Rennes et Tours.
La trombine de Gregos, un de mes chouchous depuis Athènes en 2019.
Impossible de trouver quoi que ce soit sur l'auteur et le sens qu'il donne à ses arachnides.
J'aurais aimé voir plus d'œuvres de Apôtre (comme celles-ci sous un pont de la rue de Vaucelles) : je les trouve très graphiques et esthétiques.
Tiens, voilà un Rimbaud (par Oré) qui me rappelle celui de Mastabilo collé récemment à la Base.
Le bousier du passage du Grand-Turc - Murmure-street
En voilà un qui me plaît bien lui aussi. Bien sûr le collage (comme le pochoir) est moins risqué que la bombe : le temps de pause est court. Mais je suis vraiment fan de ces deux techniques qui permettent de chiader le motif tranquillement dans son atelier avant de le poser.
Impossible aussi de trouver qui a réalisé ce superbe "Alice et le lapin blanc" dans le quartier du Vaugueux. Un autre lapin (rouge, lui) orne la terrasse d'une crêperie dans la rue du même nom.
Je me demande où le journaliste de cet article sur internet a trouvé le nom d'Emar et pourquoi je ne trouve aucune référence à l'auteur de ce petit garçon qui pleure (tablette déchargée) passage Chanoine Cousin.
Près du Comptoir de la rue Saint Sauveur (notre bistrot d'élection, relire chapitre précédent), je lève la tête vers ce chouette collage de Lorann.
Et il revendique aussi sur son site cet autre vu sur une église et en bien piteux état. (Le papier, c'est fragile !)
Ces deux-là resteront également anonymes (pour moi)…
Ainsi que Grand Turc (éclaboussé) découvert derrière le passage du même nom.
La seule grande fresque que nous avons vue au centre a été réalisée rue de Bras par Alëxone Dizac lors du Festival Palma en 2021.
Derrière les Galeries Lafayette, fresque de 2017 par Ygouf Pierre alias Piotre commandée par le Grand magasin. "L’artiste fait un clin d’œil à la pop culture avec un gant blanc, celui de Mickey."
Shane, passage d'Escoville
On a failli louper le passage d'Escoville dans un renfoncement. Les vandales - ou les jaloux, ou les deux ? - non.
On retrouve ce genre de "Lego®" dans toutes les villes depuis 2015. Ici au moins, on a laissé les "gribouilleurs" s'en emparer. Parfois pour le meilleur. (J'y reviendrai au prochain épisode.)
Une œuvre "officielle" de l'Outsider dans l'enceinte du château…
… et une autre rues des Cultures, un peu à l'est du centre. Dommage qu'il y ait peu de recul pour l'admirer dans cette rue étroite.
A l'est et un peu à l'écart également, cette fresque (aux couleurs un peu ternes) de Lucy McLauchlan au 147 rue Basse.
Le catalogue de nos découvertes dans le centre s'arrête là. Au prochain épisodes, nous irons voir un peu plus loin.
J'ai consulté avec profit ce lien sur le street art au centre ville de Caen qui m'a aidé à nommer quelques trouvailles.
Sticker du C.I.D.R.E. (Collectif Inclusif De Résistance Ecologique) : le bon cidre "made in Normandie" ?