Οι διακοπές μας στην Ελλάδα* (3)
* Nos vacances en Grèce
Il y a quelque ironie - je trouve - à publier la suite de nos vacances grecques en ces temps de "mouvement social" en France. Un peu d'obscénité aussi, quand on repense à ce que ces gens continuent d'endurer depuis tant années (par notre faute !) et dont les traces sont si présentes à Athènes. Le seul bénéfice que j'y vois est l'explosion de la créativité sur les murs délabrés : maigre consolation sans doute…
Nuit hachée, lever 7h00, petit déjeuner 8h30, départ de l'hôtel une heure plus tard, direction Plaka. Météo encore moyenne : couvert, quelques gouttes, même.
Nombreuses "œuvres" de street art dans le quartier Psirri, dont certaines rues paraissent complètement à l'abandon.
Nous repartons en balade aussitôt après le petit déjeuner dans "notre" quartier de Metaxourgeio, situé au nord de la ville.
Nous sommes dans le Chinatown grec ou dans le Sentier parisien.
Certains coins sont à éviter.
On se demande un peu ce qu'on fait là… Les SDF sont couchés sur leurs cartons près des poubelles qui débordent et les camés échangent leurs seringues usagées contre des neuves dans la fourgonnette d'un "Samu social" grec en maraude.
Beaucoup d’immeubles sont laissés à l’abandon, tagués et en ruine.
Dans le quartier de Psirri, à l’angle des rues Sarri et Riga Palamidou, sur un pan de mur, le portrait de Loukanikos, chien errant devenu la mascotte des manifestations contre les mesures d’austérité qui ont semé le chaos dans le centre d’Athènes entre 2010 et 2013.
Beaucoup de bâtiments à l’abandon et recouverts de graffitis et/ou d'œuvres monumentales de street art.
Nous repasserons souvent dans ce quartier incroyable, avec chaque fois de nouvelles et impressionnantes découvertes !
Psirri est un endroit plein de vie, de dynamisme et de lieux sympas à découvrir. Avec ses rues étroites, ses petites places, les voitures n’y sont pas les bienvenues et c’est tant mieux. Ici et là on trouve encore des boutiques d’artisans ultra spécialisées : des cordes, du verre, des paniers, de la mercerie…
Psirri est un quartier calme le jour et... très animé et branché quand nous repassons de nuit.
Nous déambulons dans le quartier de Monastiraki, à la fois souk et puces d'Athènes.
Plus qu’un marché aux puces, c’est un regroupement de petits commerces où on peut trouver un peu de tout : des vêtements, des instruments de musique, de la maroquinerie, des statues grecques, des objets décoratifs…
Il est encore tôt, les échoppes commencent à ouvrir, Plaka se réveille doucement. En plus, il est tombé beaucoup d'eau pendant la nuit : rien qui incite à l'empressement des clients... et par conséquent à celui des vendeurs !
Nous repassons par la rue en partie piétonne et commerçante Aiolou, passons devant la Tour des Vents dans l’Agora romaine.
Cet édifice octogonal en marbre servait de cadran solaire, de girouette, de clepsydre et de boussole.
Chaque côté de la tour est orné d'un personnage flottant dans les airs, représentant le vent soufflant dans cette direction.
Les inscriptions et dessins ne sont pas toujours signés : difficile de mettre un nom dessus même après des recherches sur internet. Je vous épargne les abeilles croisées dans le quartier et déjà passées ici il y a très / trop longtemps. (Bee happy - 29 avril 2019)
Nous grimpons sur les pentes de l’Acropole jusqu’au tout petit quartier d’Anafiotika.
Bien caché, il nous faudra gravir des escaliers abrupts et arpenter des terrasses pour trouver ce petit bout de paradis qui vaut largement le détour.
On s'amuse à se perdre dans le labyrinthe des ruelles étroites et tortueuses… pour échapper aux groupes de touristes un peu trop braillards qui ne respectent pas la quiétude du lieu.
Toutes les impasses, cours et ruelles sont désertes, pourtant on se doute que les maisonnettes sont habitées, que la vie existe derrière chaque porte. Derrière les persiennes entrouvertes et les rideaux un peu vieillots, une présence, une ombre…
Une porte mal fermée dévoile un intérieur avec beaucoup de bibelots, des napperons, des icônes…
Situé au flanc nord-est du plateau rocheux de l’Acropole, au-dessus de Plaka, ce petit ensemble de maisons fut construit au XIXe siècle par des habitants venus de l’île d’Anafi, dans les Cyclades. Ces maçons réputés et tailleurs de pierres sont venus à Athènes pour reconstruire la ville et le palais d’Othon Ier de Grèce, après l’indépendance.
Ses petites maisons blanchies à la chaux et aux volets colorés rappellent les villages des Cyclades. On a l’impression d’être bien loin d’Athènes !
Un petit air d'Hydra, Santorin ou Paros, effectivement. Découvertes avec Picolo il y a ... 32 ans !!!!
Les rues les plus en hauteur offrent un joli panorama sur la mégalopole qu'est Athènes et sur la colline du Lycabette.
Par endroits, de belles œuvres du street-art.
On ressort d’Anafiotika comme on y est entré, un peu par hasard, en empruntant un chemin étroit juste là devant nos yeux.
Nous redescendons vers le quartier historique de Plaka et ses ruelles en pente, quartier hyper touristique mais également très pittoresque. On y croise plus de visiteurs étrangers que d’Athéniens…
Il suffit de quitter les deux rues principales bordées de magasins de souvenirs (pas très "made in Greece") et de se perdre dans les ruelles transversales.
12h00, nous remontons vers Monastiraki : elle a repéré un resto rue Kolokotroni. Pas de bol : fermé ! On était déjà passé devant hier et il était ouvert, ce n'est donc pas définitif…
Juste à côté, un petit écriteau en français sur un bar nous interpelle : "centre de réanimation de vieillards étranges" ! Nous jetons un œil à l'intérieur, et la déco nous invite à poser nos fesses pour un petit expresso bien tassé !
Sur le chemin du retour on s’arrête à la Booze Cooperativa, un café-galerie-club encore très calme à cette heure de la journée, on en profite pour faire une pause café et regarder autour de nous…
J'avoue avoir craqué pour ces gallinacés tout droit sortis d'un film de Wallace et Gromit !
Nous nous arrêtons déjeuner chez Eugénia à l'angle des rues Voulis et Navarchou Nikodimou (voir aussi ici).
Des "locaux" sont déjà attablés.
Des touristes français ont fini leur repas et viennent poser sur notre table la bouteille de vin qu'ils n'ont pas finie…
"Il est très bon, ce serait dommage de la laisser !!" Merci, en effet !
On ne sait pas trop que choisir sur la carte.
Va pour du tzatiki et du poulpe grillé… qui nous est servi sans accompagnement, on demande donc deux assiettes de frites…
Nous arrivons ensuite assez rapidement à Thissio et nous empruntons la Grande Promenade piétonne de trois kilomètres, aménagée en 2004 pour les Jeux Olympiques d'Athènes, en transformant certaines rues en larges allées piétonnes.
Elle permet d’effectuer un tour complet de la colline de l’Acropole par le sud, de la station de métro Thissio à la station Akropoli. Cette large artère entièrement pavée est très agréable, avec des marchands ambulants, des petites échoppes et des terrasses de cafés.
Plus on approche de l’entrée de l’Acropole, plus les kiosques à touristes abondent… ainsi que les couronnes d’empereur en feuilles d’or (or en plastique !)
Le contraste avec les rues miséreuses de Metaxourgeio est saisissant ! Ici on a l'impression de se balader dans un parc avec des oliviers, des cafés, restaurants et des ruines antiques.
A l'ouest elle s'appelle "Leoforos - avenue - Apostolou Pavlou" tandis qu'à l'est elle s'appelle "Leoforos Dionissiou Areopagitou".
Des différentes entrées, celle en face du musée est beaucoup moins prisée.
Nous y sommes vers 16h pour acheter les billets pour le lendemain mais le peu d'attente nous décide à commencer la visite dans la foulée.
Le prix d’entrée est de 20 € par personne.
Une fois nos tickets achetés, nous entreprenons la montée. En chemin, arrêt au théâtre de Dionysos.
Et toujours des coquelicots, comme chez nous les pissenlits ! (Revoyez toutes les photos passées dans "Sens comment t'erres" d'avril à juin 2019 !!)
Puis nous poursuivons vers l'Odéon d'Hérode Atticus mieux conservé et installé dans un cadre somptueux., avant d'enfin atteindre l'Acropole (littéralement “la ville haute”).
C’est assez impressionnant de se retrouver au milieu de ces vestiges… avec une vue à 360 degrés sur Athènes !
On a du mal à s’imaginer qu'ici sont nées la démocratie, les tragédies théâtrales, la philosophie…
Nous allons prendre le temps de découvrir le site à notre rythme.
Temple d’Athéna Nikè, la victorieuse. (D'où une marque de baskets bien connue, et mal prononcée pour cause de soumission à l'inculture yankee !)
Un escalier monumental en marbre nous mène au portique imposant qui marque l’entrée du site, les Propylées.
Le site paraît si haut, si inaccessible et pourtant on y arrive très rapidement !
Les vestiges sont impressionnants et de nombreuses rénovations sont en cours.
"Don't touch marble please !!" entend-on sans arrêt après un coup de sifflet.
Le cœur de l’Acropole est bien entendu le Parthénon : le temple dédié à Athéna, protectrice de la cité.
On savait que on ne serait pas seuls sur l’Acropole. Mais la foule est quand même impressionnante.
L’Erechthéion, ce petit temple sur la gauche lors de notre arrivée, était l’endroit le plus sacré pour les Grecs sur l’Acropole. Selon la légende, c’est là que Poséidon aurait planté son trident lors de sa dispute avec Athéna. La déesse aurait répondu en faisant pousser un olivier. Les Caryatides (colonnes en forme de femmes) ne sont pas les statues originales. A cause de la pollution, elles ont été remplacées par des copies. Cinq des six statues originales se trouvent au musée de l’Acropole en contrebas.
Nous voilà à contempler le Parthénon.
Nous sommes restés deux bonnes heures à l'admirer sous toutes les coutures.
Ce monument incroyable qui domine la ville tentaculaire est fascinant malgré la horde de touristes qui ne pensent qu'à se photographier devant.
On a quand même trouvé des angles de vue sans touristes, toujours en groupe au cas où ils se perdraient...
(Dans un prochain épisode, nous vous narrerons les mésaventures de cette infortunée cabine d'une gardienne non moins infortunée !)
J'étais déjà venu ici en 1981, 1987, 1988 et 1995, mais ma fascination reste aussi puissante. Différente sans doute : je n'ai plus le même âge, plus la même façon de regarder les choses. Pourtant l'intérêt est aussi fort. Et puis je me dis que ça pourrait bien être la dernière fois...
On en profite pour photographier aussi les magnifiques panoramas qui s’offrent à nous.
La vue à 360° sur Athènes est assez saisissante.
Un lieu magique et vraiment exceptionnel qu'il faut fréquenter tôt le matin ou après 17h quand les cars des "tours opérators" quittent la ville...
Numérobis aurait-il sévi dans le secteur ?
(Astérix et Cléopâtre - Goscinny & Uderzo)
Athènes n’est pas une ville plate. Comme à Rome ou à Lisbonne, sept collines composent son centre-ville.
À proximité immédiate de la colline sacrée d’Athènes, il y a une série de trois "sommets" : la colline de la Pnyx, celle de l’Aréopage et celle de Philopappou – ou des Muses.
Un saut sur l’Aréopage, la "colline d’Arès" où se tenait l’organe judiciaire de la cité : le gros rocher juste à côté de la sortie de l’Acropole, un énorme bloc de marbre assez glissant. Il faut monter par un escalier.
Superbe vue sur les monuments antiques mais c'est tout... et il y a du monde !!
Plus simple d’accès, car moins élevée que Philopappou, la colline de la Pnyx propose (parait-il !) aussi une vue sympathique sur le Parthénon.
Alors, direction la colline de Philopappou pour son ascension !
Il nous faut rejoindre l'avenue Dionissiou Aréopagitou, repasser devant l’Odéon d’Hérode Atticus, laisser le flot de touristes qui descendent de l’Acropole pour grimper dans leurs cars et bifurquer vers la gauche, sur Philopappou.
En l’espace de cent mètres, nous nous retrouvons au calme dans une grande pinède qui monte tout en douceur, nous grimpons la colline par un chemin rocailleux jusqu’au monument funéraire Philopappou.
La colline culmine à 147 mètres d’altitude.
Le panorama sur la ville est grandiose. Le site est vaste avec vue sur la mégalopole blanche et sur l’image de carte postale de l’Acropole dans son ensemble. Nous ne boudons pas notre plaisir, c’est de Philopappou que le rocher sacré est le plus fascinant.
Au calme sur le tertre, au-dessus de l’agitation touristique, nous attendons que le soleil illumine l'Acropole.
L’endroit est peu fréquenté par les touristes, nous croisons surtout des Grecs en balade.
En redescendant à travers bois, toujours cette invasion de coquelicots. Toujours cet étonnement : c'est la première fois que je viens au printemps, c'est un ravissement tous ces "jardins voyageurs" !!
Nous traversons Plaka, repassons par Monastikari où nous dînons dans un restaurant grec typique avec musiciens (!!) avant de rentrer.
Kebab servi avec des frites, pita, oignons et tzatziki. L’assiette n’est pas mauvaise, le prix est raisonnable mais le service est un peu long.
Quelle surprise quand le serveur me donne le choix entre 3 tarifs de pourboire… On les lui aurait bien laissés, les 2 € de pourboire, mais on aurait aimé pouvoir décider !!
Le lendemain, nous repassons près du resto au pied de la fresque murale d’Alexandros Vasmoulakis alias Vasmou, avec ses personnages à grandes bouches.
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