La presqu'île de Crozon (3) : lundi 22 octobre 2018
Après un petit déjeuner copieux, nous reprenons la route de la presqu'île. Il nous faudra quasiment une heure pour arriver à Crozon ! Le ciel est bas et gris. Un petit tour de la ville me permet de compléter ma collection de portes et de fenêtres. Mais nous ne sommes pas emballés.
Ce matin, nous nous arrêtons à Crozon puis direction du Cap de la chèvre (toujours sur le fameux GR34).
Face à la côte nord du Cap Sizun, il ferme la baie de Douarnenez.
Cette pointe avancée sur l'Atlantique est un lieu stratégique d'observation de la mer. Nous contournons le sémaphore pour faire le tour du Cap. Les guetteurs sont là à surveiller les flots, les randonneurs et les sirènes...
Pas d'arbres, la végétation se limite à de la lande rase, des bruyères aux teintes violacées et des ajoncs. Le sentier est souple par endroits. Les falaises sont exposées au vent et tombent à pic dans la mer. Belle vue sur la baie de Douarnenez et l’anse de Morgat.
Le soleil a vraiment du mal à se lever.
Notre chance est que les touristes sont peu nombreux, découragés sans doute par le ciel maussade.
Direction la maison des minéraux pour rejoindre la pointe de Saint Hernot. Nous partons à la découverte de la fameuse île vierge, crique sauvage aux eaux turquoises, bordée de pins maritimes avec l’illusion - paraît-il - d’être en Corse ou dans les calanques. Crique vue maintes fois dans les magazines...
Nous ne pratiquons pas vraiment de randonnée, nous faisons juste de belles promenades sur les sentiers. Mais là sur ce sentier, une erreur d'aiguillage nous mène sur une ligne droite caillouteuse et qui n'en finit pas, en direction de Saint Norgard, à l'opposé…
Nous repartons vers l'est et rejoignons enfin le sentier côtier qui s’enfonce dans les pinèdes.
Nous garons la voiture derrière la maison des minéraux. Certains aventurent leur véhicule sur le chemin : nous regretterons de ne pas les avoir imités ! Mauvais lecteurs de carte, nous prenons en sens inverse... Après de trop longues minutes sur le sentier totalement dépourvu d'intérêt, nous finirons par arriver à la côte. Marcher, je veux bien, mais pas juste pour marcher !
Nous marchons à notre rythme, avec de belles pauses contemplatives et / ou photographiques. Nous mettons un pied devant l'autre en faisant attention - le relief est plutôt accidenté -, en faisant le plein de belles images, en oubliant même le temps qui passe.
Nous crapahutons parmi les pins, fougères et bruyères. En bas, une belle eau couleur émeraude, des grottes marines et des petites criques paradisiaques.
Et voilà, la plage de l’île Vierge qui se trouve à la pointe de Saint Hernot. Effectivement, même sans soleil, l'eau est incroyable, digne des mers du Sud.
Malgré une météo vraiment peu favorable, la vue est là encore fantastique. A l'approche de l'île, le sentier devient dangereux. Nous ne descendrons pas rejoindre les deux que nous apercevons sur la plage.
Direction le Château de Dinan
Là encore, une vue à couper le souffle. On va jusqu'au Kastell Dinn, le "château" rocheux de la Pointe de Dinan.
Le château est en fait un gros rocher à l’extrémité de la pointe, séparé de la terre ferme par une arche creusée par la mer.
Le sentier côtier longe des falaises impressionnantes avec en ligne de mire les Tas de Pois.
15h30, nous voilà de retour à Camaret. Et le soleil paraît décidé à s'imposer enfin ! Une pause café s'impose, elle aussi : que va-t-on faire maintenant ? Le moment semble choisi pour la balade sur la pointe du Grand Gouin. On est lundi, quasiment pas un chat.
Nous grimpons donc jusqu'à la Pointe du Grand Gouin en suivant le GR34 toujours bien balisé.
Nous en prenons plein les yeux. Avant la Pointe du Toulinguet, nous bifurquons sur le bourg de Camaret tout en bas.
Notre pause café nous aura aussi permis de situer sur la carte le cimetière de bateaux de Rostellec. Quelle claque ! Je resterais des heures à tourner autour. C'est magique, et une troupe de cygnes achève de donner au spectacle un aspect irréel.
Nous longeons la presqu'île de Roscanvel pour rejoindre le circuit de la Pointe des Espagnols et découvrir la vue panoramique sur Brest. Face à nous, l'entrée du goulet de la rade de Brest. Nous cherchons à reconnaître les endroits que nous arrivons à distinguer : le petit port de Maison Blanche, le phare de Sainte Anne.…
Là, il y a du monde. Les restes de forts militaires attirent donc toujours autant ? Ça nous gâche un peu le plaisir de la vue sur la côte brestoise.
Retour à Camaret par la corniche avec de superbes panoramas.
Il est temps d'aller réserver le resto du soir.
A l’Abri du Kraken
42 quai Gustave Toudouze
Carte slow-food avec seulement quelques plats. Nous avons choisi la formule entrée-plat-dessert à 16€50 : assiette de tapas et tartines Terre et Mer, les moules du Kraken (un délice : les meilleures que nous ayons mangées dans un restaurant !) avec ses frites maison et la poire pochée au vin rouge - délicieusement fondante.
Nous regretterons de ne pas avoir tenté le fish & chips et les couteaux.
C'est délicieux, copieux et pas cher !
Un kraken, une pieuvre… un poulpe qui nous en rappelle un autre…