Duo de nos cinq ans (12) : les bêtes
J'ai passé mes récrés de grande section - euh sans doute pas, mais c'est un souvenir assez marquant ! - avec mon copain Yannick à mettre des herbes dans un seau et à regarder y grimper des fourmis.
A chaque printemps, les enfants paraissent à la fois surpris et émerveillés de découvrir que des êtres vivants - autres qu'eux et nous ! - puissent fréquenter la cour en rampant, en volant, en gigotant…
Hélas l'enfance n'est pas tendre avec les "petites bêtes" ! Combien de vers de terre, fourmis, chenilles et autres insectes volants - mal ! - ont été et seront encore sacrifiés sur l'autel de leur curiosité ?
"Est-ce que le ver de terre bouge encore quand on le coupe en deux ?"
"L'abeille vole-t-elle moins bien sans ailes ?"
Chaque fois qu'ils nous en apportent une - bête ! - comme un trophée, nous essayons de leur expliquer que c'est un être vivant qui serait sans doute plus heureux dans l'herbe ou la haie qu'écrabouillé entre leurs doigts. Bon, je l'ai fait aussi, je comprends.
Le truc que je ne comprends pas, par contre, c'est leur ignorance en matière d'animaux. Oiseaux, mammifères et insectes, même les plus communs, ne font pas (plus ?) partie de la vie des enfants. Ils ne connaissent même pas leur nom ! La faute à qui ? A nous les enseignants ? Aux parents qui ne les sortent plus, ou ne leur disent plus ?
Ils sont pourtant toujours autant fascinés par ce monde des "bêtes".
Et le "Saint Graal" reste toujours LA coccinelle !
Radiohead - Creep