street art & graffiti

Finalement, nous ne sommes pas partis "en vacances" cet été 2021. Et la météo ayant décidé que nous ne bénéficierions pas ici de cet été historiquement chaud, la plage n'a pas bénéficié à son tour de notre présence. Nous nous sommes donc rabattus sur la (re)découverte de notre secteur. A commencer par Hennebont.
Nous n'avons trouvé que peu de choses dans la ville de Gwenaël Dréan, alias Joe Nutz.

Das Kapital : dessin assez léché je trouve, mais dont le sens révolutionnaire m'échappe un peu.

Trompe l'œil assez réussi lui aussi.

Joli heurtoir en forme de pelle : digne de figurer dans ma collection. Pour moi, ils font aussi partie de "l'art de la rue".

Tiens, c'est donc ici qu'il pratique ? Aucun témoignage de sa double vie aux alentours. Il nous faudra attendre d'arriver près de l'ancien hôpital pour découvrir son hommage aux "soignants" au travers de deux pochoirs dont nous avions déjà vu le même que le premier au port de pêche de Lorient.

Joe Nutz sur Instagram

Joe Nutz, c'est Gwenael Dréan !

Et nous terminons cette balade à Hennebont par cette "œuvre" officielle et assez sibylline également.

Le festival commence à peine et en ce 7 août, elle me convainc d'aller y faire un tour. Ce sera la seule fois. Nous tombons tout de même sur ce joli collage sur le mur du Café du Port.

Un certain MDLF Antho dont je trouve la trace sur Internet.

Trois jours plus tard, je trouve un autre témoignage moins convaicant de son passage à Lorient dans un renfoncement de la rue du port coté FNAC.

Quant à cet oiseau sur un crâne signé Ultramarinedream, je découvre qu'il s'agit d'un dessin pour une boutique de fringues, je ne comprends pas bien. Ça m'arrivera à nouveau quelques jours plus tard à Guidel.

La veille, en sortant de chez la dentiste (ben vous n'avez pas lu ici ?), j'aperçois de loin un dessin au style familier sur le mur à côté du local de l'Abri Syklett.

En m'approchant, plus de doute possible : Mastabilo a rendu hommage non pas au Tour de France (qui nous a embêtés fin juin) mais plutôt à l'engagement des membres de cette association.

Après une petite visite sans grand intérêt à Ploemeur, nous partons le lendemain pour Baud. Sur la route, je décide de pousser jusqu'à cet éléphant qui orne un pont de la quatre-voies du côté de Locminé je crois.

Effectivement il est là, déjà bien passé. Je connais quelques œuvres du rennais War à Lorient (et Athènes) et il a visiblement semé quelques "petits cailloux" sur la route. J'ai remarqué en passant un calamar rouge au niveau de la sortie Baud, alors demi-tour.

Et une énorme signature à la sortie Gare de Baud. C'est donc par-là que nous entrerons dans la ville.

Aux abords du musée de la carte postale, chouette peinture de Gaëlle Le Gal et joli mur peint du collectif Murs-Bavarts.

Après la visite du musée, nous sommes intrigués par les fleurs géantes peintes au sol dans le centre.

J'apprends qu'elles sont l'œuvre de Gaëlle Barbelivien et Laëtitia Duchene, dont nous apprécions également une fresque aux papillons dans le square Delord.

Dans ce même square, deux sculptures de David Vertex : une sirène ("Division et maturité") et une sorte de soldat grec sans titre que je trouve plus réussie et expressive.

A Pontivy le vendredi 13 août 2021, nous tombons tout d'abord sur ces pochoirs anonymes. C'est vraiment une technique qui me fascine.

Mais nous sommes visiblement sur les terres d'un certain M.D. (Michael Delgay), qui est également passé par Saint-Brieuc.

Il a semé ses ardoises colorées un peu partout dans la ville. Et je ne suis même pas sûr qu'on les ait toutes trouvées…

Bien sûr, ses petites bestioles ne déclenchent pas en moi une émotion intense, mais ça devient un jeu de les chercher. Peut-être aurait-il pu avoir l'idée de les numéroter, comme le fait Les Oides à Saint-Nazaire (et partout ailleurs où il passe).

Joli collage un peu "hot" (mais défraîchi) dans les rues piétonnes

Dans ces mêmes rues, nous tombons sur ce visage familier et inattendu en ces lieux : après Paris ou Athènes, Gregos est passé par Pontivy ?!

Sur une place du centre, installation estivale et colorée par la compagnie Impactplan qui y avait déjà installé des parapluies naguère.

D'autres détails m'enchantent l'œil et qui, si on ne peut pas vraiment les rattacher au Street Art, contribuent bel et bien - pour moi en tout cas - à embellir les rues.

Ce "tireur de langue", c'est quand même bien du street art avant l'heure !

Encore un joli heurtoir : je ne les collectionne plus mais celui-ci me faisait de l'œil.

"Ah ! Si vous aviez une Peugeot !.." (près du château)
Ben j'en avais une dans le temps !

"Dieu" aurait-il abandonné la ville ? En tout cas, il est soit relégué sur les murs, soit carrément disparu des niches prévues pour lui.

Fresque sur les murs d'Emmaüs - Pontivy - Vendredi 13 août 2021

Ce dimanche 15 août 2021, retour outre rade, direction la librairie "La Dame Blanche" : cette fois, nous arriverons peut-être à voir l'expo des "Deux Louise". La poisse nous poursuit : expo terminée ! (Mais belle librairie-café-resto).
Nous repassons près de la "boutique-musée" de Roger Dimanche, et plus attentif cette fois, je vois que l'ours effronté de la dernière fois était de lui également (relire ici).

Nous revenons sur Locmiquélic pour une balade (assez traditionnelle pour nous) entre le Port Sainte-Catherine et le Port de Pen Mané.

Derrière un des panneaux de la promenade, je tombe sur ce dessin qui me fait furieusement penser à du Hugo Pratt.

Au retour, nous tombons sur ces deux gribouillis moins inspirés (et c'est une litote). Il me vient alors trois hypothèses sur leur auteur :
- il est fâché avec les propriétaires de ces deux maisons
- il est peintre en bâtiment et cherche des clients
- il ne supporte pas les murs vierges

Guidel - Lundi 16 août 2021

Le lendemain, profitant de l'activité "récolte de légumes bio" au Potager du Cosquéric, nous poussons jusqu'à Guidel. Peu de choses à voir ici aussi.

Ce pochoir "Škoad", j'en ai déjà vu plusieurs exemplaires à la Poudrière au début de ce mois. Et là aussi, la surprise de découvrir que ce nom me fait tomber sur une autre boutique de fringues ! Quelqu'un a une explication ?

Un peu plus loin rue Marc Mouello, trois totems nous regardent passer en rigolant (ou pas).

Et on ne me fera pas croire que Banksy est passé par Guidel pour y semer deux pochoirs !

Ce qui nous frappe d'emblée, c'est la profusion de poissons collés sur les murs.
Ce samedi 21 août, nous avons choisi Auray comme but de balade.

Dans la rue du Belzic, nous tombons sur la quincaillerie dont j'avais déjà repéré l'écriteau la dernière fois que nous sommes venus en 2018.

Encore des poissons et surtout une superbe fresque.
Le profil de femme me fait penser à Jef bien sûr. J'apprends (dans l'excellent livre "Street art en Bretagne" de Violaine Pondard) qu'elle a été réalisée par "Des gens déjantés", duo formé par Zigma et Aphöne, assez actifs sur le secteur, et que nous retrouverons plus loin.

Collage plutôt sympa sur page de livre recyclée par lib.et.lul.

A coté de ce poisson, une mouche en faïence. Nous en trouverons une autre, et plus loin des oiseaux du même auteur.

Toujours rue du Belzic, deux ours parachutistes en ce qui ressemble également à de la faïence.

Nous verrons également plusieurs mosaïques d'inspiration "invaderienne" dont je ne trouve pas l'auteur.

Dernière minute : l'auteur (-trice ?) s'appelle Tacotac et m'a envoyé un mail pour me le faire savoir : voir article "Street art autour de Lorient : avril 2022" du dimanche 01/05/2022 !

Près de la boutique Emmaüs, j'aperçois un chat au-dessus de garages abandonnés. Un peu d'escalade de poubelle me révélera quatre réalisations, dont deux signées Caro sur lequel je ne trouve rien. On y déchiffre aussi "Punch" et "Wilo" (?), mais chou blanc là-aussi.

Un reste de collage - Aphöne

Comme je descends la rue, je tombe sur cette fresque géante réalisée par des noms bien connus : Ezra, Kaz, Zermi & Jef de Diaspora Crew. Il s'agit apparemment du local de "Des gens déjantés" qui présentent une vidéo de la réalisation ici.

Un portrait (volontairement ?) inachevé (et qui m'évoque Björk) et une chouette fresque par Karina K. Liopé alias Kar, dont j'ai déjà vu deux réalisations à Lorient.

Les oiseaux en question, venelle de Trévégat, dans le centre, et dans la rue qui descend au Port de Saint-Goustan.

Notre balade se termine à Saint-Goustan avec ce message énigmatique.

Post scriptum : à l'approche de la rentrée et entre une météo terne et un deuxième rendez-vous chez la dentiste, il ne nous restait plus beaucoup de créneaux pour partir plus d'une journée. Le dimanche 22 août, alors que l'été est encore une fois annoncé pour la semaine qui vient, nous décidons de rendre enfin une visite de deux jours à Rennes. La quantité de choses vues me prendra un peu de temps à décortiquer, j'y reviendrai donc en septembre.

Une petite sortie à Lorient nous permet de tomber sur deux beaux collages de MDLF qui n'y étaient pas en début de mois : le premier rue de Liège (près de celui de Mastabilo) et le second derrière la FNAC. Je suppose donc qu'il aura passé lui aussi ses vacances à Lorient. Ce qui nous donnera donc l'occasion de chercher s'il n'en aurait pas semé encore d'autres dans la ville.

Quant à ce "Gutz" collé au-dessus du lecteur de journal de Mastabilo rue de Liège, il doit s'agir d'un recyclage, vu la date, car je suis bien certain qu'il n'était pas là avant !

Ça y est, notre bon (et néanmoins nouveau) préfet a décrété le port du masque obligatoire partout en ville et sur la côte. L'occasion de retourner faire un tour à la Poudrière (relire ici et ici) pour voir s'il y a du nouveau : peu de risques de croiser une patrouille à cet endroit !

Au premier abord, juste quelques graffitis qui m'avaient échappé dans la frénésie de la découverte en début d'année.

Au premier bâtiment, le "squelette Martin" - déjà bien connu ici - est venu tenir compagnie à un Oide. L'auteur m'échappe toujours. J'ai bien vaguement trouvé un Yoze 4, mais rien de certain.

Deuxième bâtisse, un dragon de Kaz est venu  recouvrir un graffiti plutôt sympa. Sur son "Facebook", je vois qu'il date de début avril.

Et puis sur la grande "maison", il a lui-même remplacé son "Chirac" un peu daté par deux autres dragons et une dédicace (pour un anniversaire ?)

Sur le mur de l'espèce de terrasse qui jouxte ce bâtiment, nombreux graffitis pas très intéressants. Je relève quand même un pochoir de petite fille (en noir) et un en rouge qui me fait penser à une pochette de disque.

Sur l'autre mur, graffitis signés cette fois !

Je contourne la "maison" et c'est un autre squelette autrement plus intéressant signé Naga qui me sourit. Un petit tour sur son Instagram m'apprend qu'il a participé début juillet au Festival "Just do paint" de Saint-Brieuc. Ça me donne envie d'y retourner.

Je prends une photo au jugé (d'un coup de flash) par un trou dans le mur. Bon, je pourrais m'y glisser, mais comme je l'ai déjà avoué ici, je n'ai rien d'un aventurier ! (A part une petite incursion aux ateliers de Kergroise…)

Sur le bâtiment suivant, nombreux "brouillons" signés "Škoad", et quelques productions un peu plus achevées.

Le seul gendarme que nous croiserons…

D'autres graffitis anciens ou plus récents…

… dont cet "ancêtre" de 2013 que je n'avais pas dans ma collection.

Je m'étonne que celui-ci m'ait échappé également les deux autres fois. Il faut dire que la végétation se réapproprie les lieux à grande vitesse. Et là non plus, je ne me risquerai pas à m'introduire dans le bâtiment.

Arrivé au bout, toujours le même plaisir de retrouver ce Pont-Brûlé. Et d'avoir encore fait une balade bien agréable sans ce fichu masque sur le museau. L'occasion aussi d'admirer à nouveau quelques très belles œuvres du site que je n'ai pas re-photographié : je vous renvoie aux deux articles déjà passés ici.
Et vous incite à venir faire un tour vous même sur les lieux : voir les choses en vrai, c'est quand même mieux !