Bonne fête Odile !

Bon météo plus qu'incertaine encore en ce dimanche de décembre. On pourra dire qu'on n'aura pas beaucoup marché cet automne ! Mais au moins sortir… pour aller où ?
L'expo Bachelet présentée à la médiathèque de Lanester se termine aujourd'hui et j'ai failli la manquer (j'y suis allé in extremis hier soir…) alors je ne vais pas louper en plus celle de Marc Antoine Mathieu !

Allez, vers 15h, c'est parti, direction Pont-Scorff.
Je devrais peut-être m'inscrire sur un réseau dit "social", ou au moins consulter la presse locale : nous tombons sur des queues de bagnoles. Coup de bol, une place se libère à l'entrée du bourg, on s'y incruste aussitôt.
Des pancartes nous l'annoncent : il y a un marché de Noël.
Moi, ce n'est pas trop mon truc, et puis on a arrêté les cadeaux depuis un bon bout de temps déjà…
Nous décidons de le snober et filons donc vers l'Atelier d’Estienne. (Nous apprendrons au retour que c'est un marché connu sur le coin, avec quelques 20000 visiteurs l'an dernier !)

Le lieu n'est pas très grand. Nous sommes accueilli par quelqu'un (qui ?) qui nous fait un petit topo rapide.
Nous traversons la grande salle d'entrée en jetant un coup d'œil rapide au texte sur une ligne de plus en plus fine qui court le long du mur.
Une volée de marche nous mène à une grande table où s'étalent les œuvres issues du coffret "3 rêveries", de "Otto, l'homme réécrit" et de "3 minutes".

Celui-là, je le connais déjà, je voulais me l'offrir… juste avant le moment où j'ai décidé d'arrêter de remplir mon appartement de papier ! J'avais beaucoup aimé l'idée de ce zoom avant, des reflets… Ça m'avait rappelé deux livres qu'avait empruntés mon aîné dans sa jeunesse à la médiathèque de Lorient, et dont le premier tome agrémente désormais le bac à livre de ma classe : Zoom et re-zoom de Istvan Banyai (mais eux fonctionnent sur un zoom arrière). Avec une maîtrise technique supérieure pour Marc Antoine Mathieu, en plus du suspense et du très classieux noir et blanc.

Sur le mur s'étale en longueur la bande issue de "3 rêveries"
"3 rêveries est un poème graphique dans lequel se déploie, sous la forme d’une rêverie muette, le triptyque des créations humaines : le temps, l’outil et la pensée. L’errance et la nécessité, l’adversité et la réalisation, la contingence et la logique agissent toutes ici, invisibles et indicibles. L’auteur donne à chaque rêve sa forme imprimée idéale : leporello, jeu de cartes et ruban panoramique." (Bédéthèque)

Dans une salle attenante, une vidéo tourne en boucle, fondée elle aussi sur un zoom (arrière) où je reconnais Julius Corentin Acquefacques (Kafka à l'envers !), personnage récurrent des ouvrages de l'auteur, mais dont les aventures m'ont toujours laissé un peu de marbre, malgré l'intérêt que je reconnais aux postulats de départ, aux trouvailles tant formelles que scénaristiques. Je ne sais toujours pas ce qui m'en tient à l'écart. J'ai le même problème avec Goossens !

Une autre vidéo présente une image qui se déroule comme un traveling de gauche à droite et une troisième dans un local à 200m de là nous laisseront perplexes…
Je ne regrette pourtant pas de m'être déplacé car les auteurs de bande dessinées ne sont pas souvent présents sur notre secteur.
Et puis avant de partir, notre hôte nous offrira l'affiche du prochain artiste mis à l'honneur en 2020 : Joachim Romain, street artiste de son état dont nous viendrons sûrement regarder le travail.